OL – Féminines : Lyon, tout là-haut

Les Lyonnaises ont affirmé leur règne sur la scène continentale en remportant leur cinquième Ligue des champions contre Wolfsburg (4-1 ap), jeudi soir.

En football plus que dans n’importe quel sport, rien n’est éternel. L’Olympique lyonnais, qui a régné durant sept saisons sur le championnat de France, est bien placé pour le savoir. Sa section féminine, aussi. « On est conscientes qu’un jour cela va s’arrêter, reconnaissait avec lucidité Wendie Renard, mardi. Mais pour l’instant, on a l’équipe et le potentiel pour. » Une fois n’est pas coutume, les Lyonnaises ont joint la parole aux actes en remportant leur cinquième Ligue des champions, jeudi soir face à Wolfsburg (4-1, ap). La troisième d’affilée. S’il devait avoir une fin à cet hégémonique règne olympique, celle-ci n’est pas encore arrivée. Depuis son piédestal, l’OL contemple l’Europe avec ses cinq couronnes, le plaçant en tête la hiérarchie continentale. Francfort et ses quatre sacres n’a jamais semblé aussi loin. « En se réveillant, on va se rendre compte demain (vendredi) qu’on a fait quelque chose d’énorme et que tout le monde va se souvenir de nous », lançait Sarah Bouhaddi après la victoire contre les Allemandes. De Londres (2011), où les Fenottes ont décroché leur première C1, à Kiev, jeudi, en passant par Munich (2012), Reggio d'Émilie (2016) et Cardiff (2017), Lyon laissera certainement le souvenir d’une équipe à l’appétit insatiable.

Amandine Henry : « On ne réalise pas trop »

Jean-Michel Aulas, qui a créé la section féminine de l’OL en 2004, peut mesurer le chemin parcouru. Il n’y avait qu’à voir le président lyonnais, jeudi soir, pour se rendre compte de la joie qui l’emplissait. Après avoir vu son équipe menée en prolongation (0-1, 93e), le boss rhodanien pouvait exulter à la fin de celle-ci. Ses lionnes venaient de renverser Wolfsburg en six minutes grâce aux buts d’Amandine Henry (1-1, 97e), d’Eugénie Le Sommer (2-1, 99e) et d’Ada Hergerberg (3-1, 103e). Cerise sur la gâteau, la Lyonnaise de toujours, Camille Abily, scellait l’issue de la partie (4-1, 116e). Le sourire jusqu’aux oreilles, JMA montait sur le podium en premier. « C'est un cinquième titre. C'est formidable ! On a des joueuses exceptionnelles avec un mental d'acier. Elles ont eu un sursaut d’orgueil incroyable, savourait Aulas, plus tard. C'est une semaine extraordinaire pour l'institution Olympique lyonnais ! On s'inscrit dans l'histoire. » Dans le vestiaire, ses joueuses reprenaient le tube du moment, lui assurant qu’elles avaient « tout cassé à Kiev. »

Peu de temps après, les Lyonnaises se projetaient en chanson sur l’hypothèse d’un nouveau triplé. Si elles remportent la Coupe de France contre le PSG (le 31 mai), les joueuses de Reynald Pedros réaliseront cette performance pour la troisième année consécutive. En attendant, les championnes d’Europe avaient du mal à comprendre ce qui était arrivé dans cette nuit ukrainienne. « On ne réalise pas trop qu'on est entré dans l'histoire, pour l'instant, mais on savoure notre victoire. Ça fait plaisir de gagner tant de trophées, on s'en souvient toute sa vie donc je suis très heureuse d'être revenue à l'OL, soulignait Amandine Henry. On ne va pas s'arrêter là, et si on peut encore gagner des titres on ne s'en privera pas. » Déciment, jamais rassasiées.