La jeune joueuse qui accusait l'Olympique lyonnais de discrimination a été déboutée de sa demande de réintégration au sein du centre de formation par le Tribunal de Grande Instance de Lyon, lundi.
L'Olympique lyonnais a obtenu une victoire en justice, lundi, contre l'ancienne pensionnaire de son centre de formation qui réclamait sa réintégration après avoir été la victime présumée de harcèlement sexuel. Évincée à la fin de la saison 2017-2018 pour des raisons sportives, la joueuse estimait avoir fait l'objet de discriminations de la part du club rhodanien. « L’Olympique lyonnais a pris connaissance avec satisfaction de la décision du Tribunal de Grande Instance de Lyon qui a débouté l’ancienne pensionnaire de son centre de formation féminin de sa demande de réintégration fondée sur une prétendue discrimination Homme-Femme », a écrit l'OL dans un communiqué, lundi soir.
En juillet, l'avocate de la plaignante estimait que « l‘OL avait violé les dispositions du code du sport concernant les mineurs ainsi que le principe d’égalité entre filles et garçons. » Le cadre juridique dans lequel se trouvait sa cliente lorsqu'elle était au centre de formation était dénoncé. A l’époque, elle ne disposait que d’une licence amateur d’un an, les contrats aspirant n’existant que pour les garçons. Le TGI de Lyon a estimé qu'il « n'appartient pas au juge des référés de statuer sur ce vide juridique ».
Le club se défend de discrimination
Fin juillet, l'OL avait quand même été condamné à fournir les contrats des joueurs de son centre de formation, qui ont permis à l'avocate de la joueuse de construire son argumentaire afin de dénoncer des discriminations. Le club s'en est à nouveau défendu, lundi. « L’Olympique Lyonnais réaffirme fortement et solennellement son engagement d’éduquer et former des jeunes à la pratique du football en refusant et luttant contre toutes formes de discrimination. L’Olympique Lyonnais respecte et a toujours respecté scrupuleusement toutes les réglementations en vigueur et tient également à souligner son engagement dans le sport et dans le football féminin en particulier. » La plaignante pourrait faire appel de la décision de la justice de la débouter de sa demande de réintégration.
Cette affaire pourrait très bien durer.La conclusion ""Il n'appartient pas au juge des référés de combler un vide juridique",laisse clairement ouvert le débat entre l'égalité hommes/femmes dans les contrats de foot totalement inégaux.