OL – Féminines : la finale de la Ligue des champions sans la pression

A 48 heures d’un rendez-vous qui pourrait faire entrer l’OL dans l’histoire du football féminin, les Lyonnaises abordent leur finale de Ligue des champions face à Wolfsbourg avec détachement et détermination.

Les Lyonnaises y sont presque. Après avoir éliminé Barcelone (2-1, 1-0) et Manchester City (0-0, 1-0) lors des tours précédents, l’OL s’avance vers un remake de la finale de la Ligue des champions 2016 (1-1, 4-3 tab). Face à Wolfsbourg, qui est également encore en course pour un triplé, les Fenottes sont conscientes de la tâche qui les attendent. En gagnant, l’Olympique lyonnais a l’occasion de remporter sa cinquième C1, ce qui ferait de lui le club le plus titré de l’histoire de la compétition. Wendie Renard et ses partenaires commencent à avoir l’habitude de ces rendez-vous, puisqu’elles joueront jeudi (18h), leur septième finale. De quoi ne pas trop appréhender. « On rêve tous les jours de jouer ce genre de match. Ça ne sert à rien de se mettre la pression, il faut juste profiter du moment et ne pas gâcher tout ce que l’on a fait depuis le mois de septembre », souligne la capitaine rhodanienne.

Même Reynald Pedros, qui va vivre sa première finale sur le banc lyonnais, affiche un certain détachement. « Je ne pense pas à tout ça, ce qui va se passer après, indique le technicien. On prépare ce rendez-vous tranquillement, sereinement. C’est un super match à jouer. Il n’y a pas spécialement de pression. On prépare ce rendez-vous avec beaucoup d’enthousiasme. » Les mots sont justes, puisque c’est avec un large sourire, même si l’on pouvait lire beaucoup de détermination dans leurs yeux, que les Lyonnaises se sont entraînées pour la dernière fois, mardi, avant leur départ pour Kiev, mercredi matin. En même temps que leur avion, le stress va monter progressivement. Eugénie Le Sommer : « La pression, on l’a toujours. Après il faut s’en servir positivement. On est doubles tenantes du titre, on a beaucoup d’expérience dans ces finales. Mais je pense que c'est du 50-50 avec Wolfsbourg. »

La peur de tout perdre

Si elles se veulent rassurantes, les Lyonnaises ne digéreraient pas un échec, alors qu’elles peuvent réaliser un troisième triplé consécutif. « Quand on est compétitrices et qu’on la chance d’être en finale dans toutes les compétitions possibles, s’il n’y a pas de titre dans les deux semaines à venir, forcément cela sera difficile. Pour moi, cela sera une saison ratée », souligne Wendie Renard. Le Championnat déjà en poche, l’OL fera donc escale à Kiev avant d’aller à Strasbourg pour y défier le PSG en finale de la Coupe de France. « Tout se joue dans les deux semaines qui viennent, embraye Eugénie Le Sommer. Même si on a déjà gagné le Championnat, on peut tout perdre. Ne gagner qu’un titre sur les trois, ce serait tout perdre. » Reynald Pedros ne l’imagine même pas. « Je ne me vois pas perdre cette finale, je ne me pose même pas la question parce que je connais les forces de mon équipe. » Et de poursuivre : « Aujourd’hui le seul objectif que j’ai et le seul horizon que j’ai c’est qu’on va gagner cette finale. »

Pour ça, le technicien rhodanien a préparé ses joueuses à toutes les éventualités. Notamment celle de disputer une séance de tirs au but. C’est en passant par cette épreuve que l’OL a remporté ses deux dernières C1, contre Wolfsbourg donc, puis le Paris Saint-Germain la saison dernière (0-0, 7-6 tab). « Vous savez ce que je peux penser des tirs au buts [Pedros avait raté son tir au but en demi-finale de l’Euro 1996 contre la République Tchèque, éliminant la France, NdlR]… Avec mon expérience (rires) ! Ironise l’entraîneur lyonnais. J’espère franchement qu’on en arrivera pas là. Mais si on doit en arriver là, on les a travaillés hier (lundi), on va à nouveau les travailler aujourd’hui (mercredi). » De quoi évacuer la pression.