En marge de la préparation de la finale de la Ligue des champions jeudi soir contre Wolfsburg, l'entraîneur de l'OL Gérard Prêcheur a livré aujourd'hui son impression sur ce match.
Cette semaine, l'Olympique lyonnais féminin va jouer une grande partie de sa saison sur cette finale de Ligue des champions. En cas de victoire, le club rhodanien pourrait remporter le trophée pour la troisième fois après 2011 et 2012, et ainsi devenir la seule équipe européenne à l'avoir conquis autant de fois. Il en sera d'ailleurs de même pour les Allemandes, après leurs succès de 2013 et 2014. Pour l'Olympique lyonnais, cette rencontre sera également l'occasion de réaliser un nouveau triplé championnat - coupe de France - Ligue des champions, le premier en date ayant été enregistré en 2012.
"Le titre, la revanche, la suprématie européenne ? C'est une pression énorme"
Pour Gérard Prêcheur, l'entraîneur des filles de l'OL, le plus important au cours de ce match sera de gérer mentalement cette rencontre : "Il faudra gérer émotionnellement les nombreux enjeux. En les ajoutant les uns aux autres, on peut dire que ça représente une pression énorme, affirme-t-il." En effet, cette opposition entre les deux mastodontes du football féminin s'annonce corsée. Sur les cinq dernières finales, quatre ont été disputées par l'un des deux concurrents. En 2013, ceux-ci s'affrontaient même, pour un succès de Wolfsburg 1 but à 0. Un air de revanche s'annonce donc pour les Fenottes, mais pas seulement : "La revanche d'il y a trois ans va entrer en jeu, mais il y a aussi la suprématie européenne dans le football féminin, ajoute le technicien lyonnais. Avec toute cette pression, on ne joue plus, plaisante-t-il. Tout ce que je souhaite, c'est que le jeu l'emporte sur l'enjeu. Je me concentre là-dessus." Pour cette rencontre, le technicien sait tout de même qu'il peut compter sur un groupe expérimenté.
L'expérience d'un groupe pour compenser la pression
Alors que la majorité de l'effectif a déjà disputé des finales de Ligue des champions, comme Renard, Bouhaddi, Schelin ou encore Le Sommer. Le coach lyonnais évoque cet aspect : "Il pourrait y avoir une petite inquiétude de ma part sur le fait qu'elles ne puissent pas supporter l'enjeu, mais ce qui me rassure vite, c'est que ce sont toutes des joueuses d'expérience, avec un vécu international. Je pense que c'est équilibré sur ce point, mais il faut être vigilant quand même." Pour Gérard Prêcheur, cette opposition en finale de la Ligue des champions sera sans doute "la plus dure" de la saison. D'autant plus que cette finale sera aussi la fin de l'aventure pour Schelin, Henry et Necib. La première étant "l'idole" d'Ada Hegerberg. Pour le technicien, cela pourrait être en quelque sorte préjudiciable : "Elles risqueraient de se centrer sur leur jeu à elles, plutôt que celui de l'équipe. C'est grâce au collectif et leur expérience qu'elles pourront le mieux s'exprimer, conclut-il."
