La prochaine coupe de football féminin doit se disputer au Canada en 2015 (6 juin au 5 juillet) mais les pelouses synthétiques font polémique.
La fronde s'organise. A moins d'un an de la compétition les joueuses commencent à monter au créneau concernant les terrains sur lesquels elles devront évoluer.
Camille Abily la milieu de l'OL féminin qui compte 137 sélections chez les Bleues veut jouer sur des pelouses naturelles. Elle s'en explique dans l'Equipe.
"La FIFA choisirait-elle le synthétique pour une Coupe du monde masculine? Les joueurs seraient les premiers mécontents! Il y a un problème d'équité, c'est inadmissible. Pour une compétition vitrine comme le Mondial, le foot féminin mérite des conditions optimales, comme en Allemagne en 2011. A l'Euro 2013, en Suède, l'équipe de France a joué deux fois à Linköping où le synthétique avait été remplacé par une pelouse naturelle avant la compétition. Pourquoi le Canada ne serait pas capable d'en faire autant? On va nous dire que les U20 ont joué dans ces conditions mais elles n'ont pas le même âge. Nous, on a jusqu'à 15 ans de carrière et des corps parfois fragilisés. Pour un seul match, le synthétique ne poserait pas forcément de problème, mais y jouer tous les trois ou quatre jours, c'est traumatisant pour les articulations, sans parler des brûlures sur le fessier et les tibias qui nous laissent des cicatrices à vie".