Entraîneur des U19 de l’Olympique lyonnais depuis 2019, Eric Hély a toujours voulu former les jeunes joueurs de demain. Le technicien évoque pour Olympique-et-lyonnais.com sa passion pour son métier, mais également les spécificités du championnat U19.
Olympique-et-lyonnais.com : Qu’appréciez-vous dans votre métier de formateur ?
Eric Hély : On aide les joueurs à réussir, à progresser et ensuite, à évoluer en équipe première. J’aime aussi les accompagner à grandir en tant qu’homme. Lorsqu’on a joué l'ASPTT Dijon, je me suis dépêché de rentrer car Malo Gusto allait jouer (face à Strasbourg). Tu veux observer leur évolution. Je leur dis souvent : « Moi je fais ce métier pour vous voir jouer le mercredi soir. » Mais j’apprécie également gagner des matches bien évidemment.
Avez-vous toujours cette même passion à voir évoluer vos anciens joueurs dans les plus grandes compétitions ?
Oui. J’ai joué en deuxième division dans ma carrière. Je rêvais d’être entraîneur pour former des jeunes pour qu’ils évoluent dans l'élite, en Ligue des champions… C’est pour ça que je suis venu à Lyon, sinon je serais resté à Sochaux. Ça se passait bien là-bas, mais je suis arrivé ici pour le haut niveau. J’ai eu la chance d’accomplir ce que je voulais faire. Je n’ambitionnais pas de diriger une équipe professionnelle.
"La prestation du week-end valorise le niveau des joueurs"
Lorsqu’on est entraîneur en U19, existe-t-il une pression du résultat ?
Selon moi, cette pression existe dans toutes les catégories. Lorsqu’on a joué au-dessus, on se dit que c’est tranquille les U19, j’ai toujours connu ça. Mais moi, je veux toujours gagner les matches. La formation, c’est aussi remporter des rencontres. Certains disent que ça ne compte pas, pour moi ça ce sont des bêtises. La prestation du week-end valorise le niveau des joueurs.
Quel est votre regard sur la génération actuellement en U19 ?
C’est une génération qui a des qualités, mais qui cherche à les développer. Parfois, lorsque certains jeunes ont des facilités, ils pensent que ça va aller tout seul. J’aime leur état d’esprit dans le travail et en match. En grande majorité, ils sont courageux.
"C’est un jeu spontané"
Quelles sont les spécificités de la catégorie U19 ?
Tu commences dans le football tactique, mais ça reste un football de jeunes où il y a moins de retenue. Beaucoup d’équipes cherchent à jouer. Dans le championnat U19, tu joues par rapport à tes qualités. Ils ont du mal à s’occuper des points forts de l’adversaire. Ils n’ont pas souvent la maturité tactique. C’est un jeu spontané. Ils doivent apprendre à préserver et à gérer un score car ils veulent toujours marquer.
Quelles sont vos relations avec les autres entraîneurs de l’OL, notamment ceux du staff U17 et de la réserve ?
On a des relations permanentes. On échange énormément avec Gueïda Fofana (coach de la N2), et avec Amaury Barlet (entraîneur des U17) on travaille dans le même bureau. On a tous de l’expérience, même si j’en ai peut-être un peu plus. On bosse beaucoup en commun.
"On insiste beaucoup sur les transitions attaque-défense"
Quelles évolutions avez-vous noté depuis votre arrivée ?
J’ai l’impression qu’aujourd’hui, il y a un peu plus d’engagement physique, d’intensité. Tactiquement, on insiste beaucoup sur les transitions attaque-défense. Par exemple, lorsque tu fais un exercice défensif, tu essaies de trouver tout de suite tes joueurs offensifs, et vice-versa.
La première partie de l'entretien avec Eric Hély est à retrouver ici.