OL - Dominique Grégoire : "Gerland continue de vivre"

Successeur de Noël Aymard et de Marc Jean, Dominique Grégoire a été le troisième speaker de l’histoire de l’OL. Retour sur un parcours qui a de la gueule. Et une voix qui a annoncé pendant 17 ans plus de 1000 buts au stade de Gerland.

Olympique-et-Lyonnais.com : Comment avez-vous accédé au rôle de speaker à l’époque ?

Dominique Grégoire : C’était au mois de mai 1998, avant la Coupe du monde. Je travaillais déjà dans le milieu sport avec le tennis et le basket. Les dirigeants de l'OL me connaissaient. C’est Marino Faccioli qui m’a proposé un entretien dans les locaux de Gerland. De là, nous avons trouvé un terrain d’entente. Le contact a été facile à établir. Pendant la Coupe du monde 1998, je faisais l’animation dans les villages de supporters installés à Lyon et Saint-Étienne. J’assurais les avant-matches, les mi-temps et les après-matches. En août 1998, je commençais mes premiers matches en tant que speaker officiel de l’OL.

Vous avez annoncé plus de 1000 buts à Gerland... Si vous deviez en choisir un seul ? 

Un seul but serait difficile à choisir. Ce qui revient souvent, ce sont les 3 buts du premier titre à Gerland. Sidney Govou, Philippe Violeau et Pierre Laigle. Après, il y a bien évidemment les buts de Juninho avec ces coups francs impensables à marquer. Il y a aussi le doublé de Sidney Govou face au Bayern Munich au début des années 2000 en Ligue des champions. Sans oublier le boulet de canon de Sonny Anderson face au PSG en 2003… Il y en a beaucoup qui reviennent. En choisir un seul en particulier est vraiment difficile.

Parmi les 7 titres de champions de France où vous avez été speaker, lequel a été le plus marquant ?

Bien évidemment le premier en 2002 (contre Lens). Mais aussi celui de 2005/2006, pour le cinquième titre. Les joueurs étaient entrés sur la pelouse de Gerland maquillés et déguisés pendant un derby. Ils avaient largement gagné (4-0). Une année en déplacement à Auxerre, j’annonçais le titre sur le terrain auxerrois. Mon homologue m’avait laissé le micro pour faire la fête. C’était euphorique. Nous étions pleins de sérénité et de confiance.

Le fait que le stade de Gerland soit désormais occupé par le LOU Rugby ne vous fait pas un petit pincement au cœur ?

Oui, ça fait quelque chose. Il a fallu un temps d’adaptation pour s’y faire, et pour que la page se tourne. Cela empêche une nostalgie mal placée. C’est bien que ce soit le LOU Rugby. Au vu des résultats, cela fait plaisir à voir. Le stade de Gerland continue de vivre. L’aventure continue.

« J'assure environ 10 à 12 événements par an »

Auriez-vous un message ou un conseil à faire passer à votre successeur Joffrey Dassonville ?

Il est en première phase où il découvre. Ce n’est pas évident de commencer avec autant de supporters dans le stade. Le club passe un cap. Il fait son chemin. C’est un métier qui dépend beaucoup des résultats de l’équipe. Il y a un fort engouement.

Vous avez posé le micro pour prendre le pinceau. Où en êtes-vous professionnellement aujourd’hui ?

Effectivement, je fais de la peinture depuis 1994 où j’avais exposé pour la première fois. Cette activité artistique est une pratique en parallèle avec ma profession. Elle a grandi en même temps que mon métier de speaker. C’est une passion positive qui évolue chaque jour sereinement de mon côté. Il est important de dissocier le métier de speaker où je suis très concentré, et ma passion, la peinture, où je suis totalement libre.

Lorsque vous avez quitté l’OL, avez-vous continué à travailler dans l’animation ?

Oui, j'ai continué à faire l’animation dans le basket avec l’ASVEL Féminin. J’assure environ 10 à 12 événements par an. Je me suis ensuite déclaré en tant qu’autoentrepreneur où j’anime des événements pour des clients personnels et fidèles, comme Renaud Pfeffer, le maire de Mornant dans l’Ouest Lyonnais.

"Jean-Michel Aulas ne mérite pas ça"

Un mot sur le nouveau stade, vous avez été voir les nouvelles infrastructures ? 

C’est un stade magnifique. Je l’ai vu grandir en faisant des balades à pied car j’habite pas loin. J’ai également suivi les reportages sur OLTV pour voir son évolution. J’y étais le 9 janvier 2016 pour l’inauguration et j’y suis retourné pour quelques matches. J’ai parfois des rendez-vous avec des joueurs, intendants et membres du staff que je connais bien. L’infrastructure est un complexe extraordinaire. Je n’ai pas tout vu. Mais le stade en lui-même j’aime beaucoup. J’ai eu l’occasion de parler dans le micro du stade lors de l’événement « Sport dans la Ville ». Je me suis occupé de l’animation où les joggeurs arrivaient au Parc OL. Ça m’a fait grandement plaisir de revoir ceux qui travaillent au club.

Que pensez-vous de la polémique autour de l'arrêt de la Ligue 1 ? 

Jean-Michel Aulas défend son club comme d’habitude. Il est le capitaine d’un gros navire et il doit donc prendre ses responsabilités. Les gens ont la critique facile. Ils n’ont pas le recul nécessaire. Il défend beaucoup d’aspects comme le financier et le sportif qui sont essentiels au sport business. La polémique est sévère, beaucoup sont jaloux de Jean-Michel Aulas. Les adversaires, les commentateurs et certains médias ne l’aiment pas. C’est une personne qui ne mérite pas cela. On voit que nos voisins européens reprennent peu à peu. Personnellement, j'étais favorable à une saison blanche, comme pour le basket. Cela me semblait plus logique.

2 commentaires
  1. JFOL
    Juni forever OL - mar 2 Juin 20 à 10 h 32

    Ton remplaçant au parc ol est mauvais !
    Dominique, reviens !!

  2. Avatar
    nucleos - mar 2 Juin 20 à 20 h 36

    Il n’est pas mauvais mais pour moi il manque de charisme

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