Certes vainqueur de Dijon vendredi (4-1), l'OL n'en a pas moins livré une prestation à deux visages. Sonia Bompastor ne s'est pas privée de le souligner après le match.
Avec cette équipe lyonnaise, il est difficile de ne pas s'habituer au caviar. Après les récentes démonstrations contre le Paris FC (1-6), Montpellier (5-0) et le Slavia Prague (0-9), la prestation de vendredi face à Dijon fut moins convaincante (4-1). Sonia Bompastor ne s'est d'ailleurs pas cachée sur le sujet, même s'il existe bien sûr des explications recevables pour l'expliquer.
“Je ne sais pas si on peut parler de sans-faute car on encaisse un but, on est menées 1-0 pour la première fois de la saison. Il y a des imperfections, mais nous sommes sur notre troisième match en une semaine alors, il y a un peu de fatigue. La réaction est bonne, on égalise et sur la deuxième période, on change certaines choses, ce qui nous permet de mettre plus de rythme, d’intensité et de justesse aussi devant la cage adverse”, a apprécié l'entraîneure de l'OL.
Un bloc dijonnais très efficace
Il faut aussi mettre du crédit sur la concentration défensive des Dijonnaises, qui ont respecté jusqu'au bout le plan de leur coach, Sébastien Joseph, ne craquant que dans les dernières minutes. “Lorsqu’on joue face à un bloc bas avec peu d’espaces, c’est compliqué. Il faut beaucoup de justesse technique, a fait observer Sonia Bompastor. Dijon a évolué avec ses valeurs, une formation courageuse, vaillante, et sur leur seule opportunité, elles ont réussi à marquer. Cela leur a donné de la confiance et de la force. Ce ne sont jamais des duels simples, il faut savoir être patientes.”
Afin de prendre à défaut le 5-4-1 du DFCO, la technicienne rhodanienne a modifié les placements, avant de faire appel à la cavalerie. “J’ai échangé les positions de certaines joueuses, notamment Kadidiatou Diani et Vicki Becho en première période, puis à la pause et en seconde mi-temps pour apporter de la fraîcheur et du dynamisme”, a-t-elle expliqué.
Les entrantes ont pesé
Au coup d'envoi, l'ancienne internationale française et son staff avaient choisi de se passer de plusieurs cadres, les laissant sur la touche pour commencer. Lancées très vite après la pause, elles ont fait la différence, à l'image d'Ada Hegerberg. “Oui, les entrées de Lindsey Horan et de Daniëlle van de Donk au retour des vestiaires ont amené du dynamisme et de la justesse technique. On sent tout de suite qu’en matière d’expérience, elles prennent le jeu à leur compte, a salué Sonia Bompastor. Sara Däbritz aussi a apporté un plus, et c’est ce qu’on attend des filles lorsqu’elles sortent du banc.”
Plongées au cœur d'une série de 5 affiches en 17 jours, les Fenottes se projettent dès aujourd'hui sur leur futur rendez-vous européen de la semaine prochaine. “Chaque rencontre a son analyse et on en tire les enseignements. Je reverrai cette partie avec la tête froide et cela me permettra d’en obtenir des conclusions. On enchaîne rapidement, dès mercredi en Ligue des champions (face à Pölten, NDLR). Il y a des aspects positifs, d’autres moins, à nous de bien les cerner pour titulariser une formation performante la prochaine fois”, a commenté l'ex-directrice du centre de formation. Avec un groupe quasiment au complet depuis le début de l'exercice, elle a en effet le choix.
Il ne faut pas oublier qu'il manque Delphine Cascarino.
Sa percussion, sa technique, sa vitesse et la qualité de ses centres ont manqué face à ce bloc bas.
Espérons qu'elle retrouvera son niveau le plus rapidement possible lorsqu'elle reprendra.
Il faudra néanmoins être patient.