Vendredi soir, l’OL s’en est en partie remis à ses entrants pour inverser la tendance contre Strasbourg (4-3). À l’image de la saison passée, Pierre Sage peut compter sur son banc, à défaut de voir ses remplaçants comme des titulaires.
Renversant. Une fois de plus, c’est l’adjectif le plus adapté pour décrire la prestation de l’OL vendredi soir face à Strasbourg. Les supporters n’avaient pas eu l’occasion d’en voir la couleur cette saison, mais, pour leur plus grand plaisir, ils sont retombés dans l’ivresse au terme d’un match complètement fou. Ce n’est pas la première fois qu’ils vivent un tel retournement de situation et cette victoire contre Strasbourg (4-3) laisse espérer des jours bien plus radieux entre Rhône et Saône dans les semaines à venir. Comme lors des six premiers mois de 2024, le public du Parc OL a eu le droit à un scénario digne de Hollywood. Pourtant, au moment du 3-1 strasbourgeois, personne ne donnait cher de la peau des hommes de Pierre Sage.
Non pas qu’ils n’avaient pas prouvé par le passé leur capacité à faire d’une mission quasi impossible un dénouement heureux, mais le début de saison n’inspirait pas l’optimisme. Une semaine auparavant, c’est par leur passivité et le manque de réaction d’orgueil que les Lyonnais avaient brillé. Vendredi, on a retrouvé cette équipe capable du pire comme du meilleur, portée par tout un stade. Il ne faut pas crier victoire trop vite non plus, car cette victoire ne doit pas faire oublier les manques aperçus durant cette partie, avec notamment une habileté à se mettre dans de sales draps sur chaque intrusion alsacienne. Mais, alors que le spectre de la saison passée planait au-dessus de Décines avant la rencontre, c’est le visage bien plus positif des six derniers mois qui a pris le dessus pour arracher cette première victoire de la saison.
Un vrai impact, mais quel débouché ?
Impliqué sur trois des quatre buts, Alexandre Lacazette a été le grand monsieur de cette soirée, mais c’est bien du banc qu’est venu le salut de l’OL. En sortant Georges Mikautadze et Abner pour faire entrer Gift Orban et Malick Fofana, Pierre Sage aurait pu choisir de revoir sa tactique avec un changement de système. L’entraîneur a finalement persisté dans son idée, avec notamment Fofana dans un rôle de piston gauche. Pas une nouveauté pour le Belge qui avait déjà occupé cette position à La Gantoise, mais une décision résolument offensive pour revenir au score.
Stratégie gagnante avec Fofana virevoltant sur le flanc gauche et Gift Orban auteur d’un doublé en huit minutes. De quoi faire chavirer le Parc OL et mettre la tête sous l’eau à Strasbourg, pourtant bien dans son match. "On se dit que si on met un but avec le public, on est capable de le faire, a avoué Tolisso après le match. Avec tout ce qu’on a fait la saison dernière, on sait qu’on est capable de le faire, mais les adversaires aussi et je pense que mentalement, c'est très dur, surtout quand tu joues à l’extérieur. Ils ont commencé à douter et on a inversé le match."
Mettre un coup derrière la tête du RCSA, Malick Fofana en a pris un malin plaisir durant les quarante minutes passées sur le terrain. Intenable, il finit avec le meilleur pourcentage de dribbles réussis (75%) et le deuxième de duels remportés (6/8). Forcément, cela lui a attiré les louanges de son coach après la rencontre. "Il nous a encore fait du bien, tout comme Gift (Orban). Ils ont été importants dans leur entrée et c’est dans la continuité de la saison dernière."
Fofana, symbole de ce statu quo
Il est vrai que voir des remplaçants s’illustrer en cours de match est devenu une marque de fabrique sous Pierre Sage. S’ils ne sont pas forcément décisifs à chaque fois, ils apportent ce petit plus qui peut faire la différence et ce fut le cas vendredi. Depuis la prise de fonction du coach lyonnais, 71% des buts de l’OL l’ont été en seconde période (39/55). Cela montre l’impact que peut apporter la fraîcheur du banc comme on a pu le voir contre Strasbourg. Seulement, comme à chaque fois, la question est de savoir si Fofana, notamment, ne mérite pas une place de titulaire.
L’international espoir belge l’a été contre Monaco et même s’il a été le plus remuant des offensifs, son impact a été moindre. "Je me rends compte que quand il rentre dans un match, son impact est différent", a noté son coach. À l’heure actuelle, ces remplaçants n’ont malheureusement pas vocation à remettre en cause l’ordre établi. Bien qu’aujourd’hui, qui peut vraiment dire qu’il en existe un à l’OL… Toutefois, Pierre Sage s’est plutôt montré clair sur la question. "C’est un jeune joueur, c’est peut-être à nous de créer les conditions, lorsqu’il est titulaire, pour qu’il s’impose tel qu’il le fait quand il rentre en jeu. Il a le talent, il faut qu’il s’affranchisse de ce statut de 'super sub'".
Pour le moment, tout le monde s’en accommode et avec la Ligue Europa, Sage aura l’opportunité de donner de vraies minutes à son groupe. Mais il serait aussi bon que l’OL soit une équipe dans l’action et non dans la réaction.
On sent que Sage est au bord de le mettre titulaire un peu plus souvent, ce serait une bonne chose, cette saison on ne peut plus passer à côté d'un joueur pareil.
Le problème c'est qu'il semble encore loin d'avoir la caisse nécessaire pour tenir 90min.
Dans tous les cas il faut continuer à 3 défenseurs que cela soit un 3-4-3 avec une pointe haute ou un 3-5-2. C'est Le seul schema qui peut permettre de faire Jouer Lacazette et Mikautadze (qui mérite d'être revu, plus que Nuamah ou Benrahma).
Cela peut aussi mettre Cherki en soutient des 2 attaquants avec 2 milieux défensifs derrière lui.
C'est aussi dans ce schéma tactique que Lyon a pris le moins de but la saison dernière avec les quelques matchs gagnés 1-0 ( Marseille, Monaco, Nantes)
Plutôt que de s'obstiner avec un schéma "simple" et de possession que nous ne sommes pas capable d'animer correctement. Vendredi on a bien vu que les joueurs n'étaient plus habitué à jouer a 3 derrières, on a besoin de stabilité dans notre schema tactique et la base des 3 défenseurs est celle qui nous permet de changer facilement en cours de match et dépend beaucoup moins des perfs individuelles de nos latéraux/milieux.
On lui demande pas de tenir 90 à 100 minutes à chaque fois, il y aura tjrs quelqu'un pour le remplacer en cas de fatigue.
@Tahiti : Excellente analyse à mon sens.
Benrahma, Nuamah, Caqueret, Tolisso, Matic, sont à la rue.
Par manque de vrai 10 capable de prendre le jeu à son compte et de vrais joueurs de couloirs capables de faire la différence et de bien défendre, il faut opter pour ce schéma sachant qu'aucun DC ni de défenseur latéral dans l'effectif actuel n'a le niveau pour jouer dans une défense à 4.
Tant d'argent dépensé pour au final ne pas disposer d'un effectif supérieur à celui de la saison dernière...
Les graves erreurs de cet été : avoir recruté définitivement DCC, départ d'Obrien pour un montant si faible. Mamadou Sarr, l'avenir au poste de DC droit et départ de Momo El Arouch.
Sage navigue a vue et change le onze de départ à chaque match , au gré des prestations des uns et des autres .
Orban était sur la liste des départs , ah bin finalement on va le garder et penser peut être à le faire jouer .
Tolisso un coup tu joue un autre tu joues pas .
Et ainsi de suite sauf pour certains qui ont un totem d'immunité que je ne m'explique pas , je veux parler de caqueret par exemple.
Je pense qu'il est perdu et je l'ai vu plus beau qu'il ne l'est.
il est complétement perdu mais quel coach ne le serait pas après la lessiveuse de cet été , ou l'effectif changeait tous les jours ...
il pense trouver un peu de stabilité maintenant , mais ils sont déjà sur les ventes / départ de fin décembre et sur des mouvements encore en septembre
Il y aura donc toujours des excuses.
L'année dernière il n'avait pas choisi son équipe.
Cette année cela a trop bougé au mercato.
Moi je vois 8 mois sans un seul match maîtrisé.
Dezerbi vient d'arriver et Marseille a déjà des matchs aboutis.
Je suis d'accord, Marseille a changé mes 3/4 de son équipe et d'entraîneur et on voit directement un schéma de jeu cohérent, des joueurs qui se comprennent, savent quoi faire etc. Sage c'etait bien pour finir la saison catastrophique en jouant sur des ressorts affectifs, de proximité avec les joueurs, mais après c'est trop limité.
Un peu comme Genesio avait bien rattrapé la saison pourri en prenant les rennes et derrière les années suivantes il n'y avait aucun fond de jeu et aucune progression.
normal , il y a une petite différence qui s'appelle l'expérience .
Génésio était à l'époque un parfait novice , tout comme Sage aujourd'hui ( c'est un peu un remake ) , mais maintenant il a plus de bagage et un bien meilleur coach à mes yeux , il a progressé .
Genesio a progressé pour toi ? Sur ce que j'ai vu à Rennes on ne peut pas en attester...