L'OL avait mis en place une fan zone afin de permettre aux supporters de se rassembler, à l'occasion des deux finales du club, samedi. Malgré les déceptions, les fans ont répondu présent.
Deux pour le prix d’une. Une fan zone a vu le jour à Décines. Elle est dédiée aux 35 000 supporters de l'OL qui n'ont pas eu la chance de faire le déplacement aux deux finales du club rhodanien. Pour commencer, les Fenottes ouvrent le bal. Du côté de Bilbao se déroule l’ultime rencontre de la Ligue des champions qui opposent l'OL féminin au FC Barcelone. Wendie Renard et ses partenaires peuvent compter sur un bon nombre de supporters présents dès 17 heures au Parc OL. Mais le soutien inconditionnel de leurs fans, ne leur suffit pas à faire la différence. Les Rhodaniennes s'inclinent finalement sur le score de 2-0. À l’issue du revers des joueuses de Sonia Bompastor, les pensées sont déjà rivées vers le nord de l’Hexagone. Là où Alexandre Lacazette et ses coéquipiers s'apprêtent à disputer une finale de Coupe de France. Les Rhodaniens viennent de faire leur entrée dans l'enceinte Pierre Mauroy.
Du côté de Décines, tout est réaménagé pour l'occasion. La pelouse laisse place au bitume. Le Groupama Stadium prend la configuration d'un soir de concert. Un écran géant y est installé afin de faire profiter les 35 000 fans présents. Des prestations de restaurations rapides sont également proposées sous forme de food trucks, tout autour de la pelouse. Rien a été oublié par le club rhodanien. Une initiative qui s’avère profitable pour les amoureux de l’OL, tel que Jonathan, venu dans l’espoir de vibrer aux côtés de ses camarades. "C’est une très bonne opération de la part du club. Je n’avais pas les moyens d’aller voir le match à Lille. Au lieu de le regarder à la maison, je voulais être au plus près des supporters ", confie-t-il, à quelques minutes du coup d’envoi.
Un avant match bouillant au Parc OL
Si l’on ferme les yeux, on peut presque croire que la rencontre entre l’OL et le PSG n'est pas délocalisée à Lille, mais bel et bien à Lyon. Les 35 000 supporters vibrent comme s'ils y sont, et cela, bien avant le début du match. Aux alentours de 20 heures, le speaker chargé de mettre l'ambiance lors de cette soirée de folie, entame toutes sortes de chants à l’effigie de l’OL, bien connus des fans lyonnais. "Rouge et bleu sont nos couleurs, lyonnais est notre cœur ", clame-t-il, suivi par le Grand Stade qui se remplit peu à peu. L’ambiance est, alors, à son paroxysme et présage une dernière danse mémorable à Décines.
La grande majorité des supporters n'ont pas manqué de se vêtir aux couleurs du club. De Juninho à Lacazette, aucune époque n’a été mise de côté. Les multiples accessoires de l’OL, telles que des casquettes ou des écharpes, sont affichés fièrement par les supporters. Tout est prêt. Dans une ambiance électrique, le peuple lyonnais n’attend plus que le coup d’envoi de l’ultime rencontre de la saison.
Ce qui devait arriver, arriva
Les premières minutes laissent place au silence. L’ancien Lyonnais, Bradley Barcola, très attendu dans ce choc, se présente en excellente position face au but adverse. Fort heureusement, Lucas Perri stoppe sa tentative du bout des doigts. De quoi redonner confiance au public décinois, qui donne de la voix. Mais ce fut de courte durée. Le premier quart d’heure de la rencontre se joue à sens unique. Kylian Mbappé et ses coéquipiers occupent pleinement la surface de l’arrière-garde rhodanienne. Les yeux rivés sur l’écran géant du stade, tous les fans, venus en nombre, ont le souffle coupé.
L’ouverture du score d’Ousmane Dembélé à la 23ᵉ minute, les plongent, finalement, dans un gouffre total. Les visages sont tournés vers les tribunes en quête d’un regard d’espoir. Mais c’est sur l’écran géant que les supporters trouvent du réconfort. Un sourire familier apparait, celui de Jean-Michel Aulas, ovationné par le Grand Stade. À l’approche de la fin de la première période, l’espoir renait peu à peu. Mais Fabian Ruiz réduit à néant l’optimisme des fans du club.
La frustration qui domine
Durant la mi-temps, le Parc OL se transforme en tribunal populaire. Toutes sortes de débats voient le jour afin de comprendre ce qui n’a pas été lors de la première période décevante des hommes de Pierre Sage. Mauvais choix tactique, manque d’impact défensif, rien n'est oublié dans la bouche des supporters. Entouré de ses amis, Sunai revient sur la mauvaise prestation de l’OL. "On a été invisible. C’est frustrant, car les Parisiens n’étaient pas à fond. Forcément, c'est la déception qui prend place, mais rien est encore fait. J’y crois encore", affirme-t-il, écharpe rouge et bleu autour du cou. Si certains s’empressent de se rendre aux toilettes mobiles implantés aux portes du stade, d’autres se ravitaillent auprès des nombreuses buvettes installées pour l’occasion.
Tant qu’il y a de l’espoir, il y a de la vie
À l’image des joueurs, les 35 000 supporters présents à Décines entament cette deuxième rencontre avec davantage de détermination. Des lumières rouges et bleues recouvrent la masse du public lyonnais, qui ne fait, alors, plus qu’un. Les chants reprennent vie, peu à peu. Ils sont très vite récompensés grâce à une inspiration de Jake O’Brien, dix minutes après le retour des vestiaires (55ᵉ). Pour le plus grand bonheur des amoureux de l’OL, qui exultent à la suite du coup de casque de l’Irlandais.
Le match est relancé. Une lueur d’espoir peut se lire sur les visages lumineux des fans. À 500 km d’ici, les joueurs rhodaniens poussent et parviennent à se créer de multiples occasions. La montre de François Letexier s’accélère et s’approche peu à peu de la dernière minute de cette rencontre. Au milieu de la foule décinoise, des cris de détresse résonnent. "S’il vous plait", revendique un supporter, main sur la tête. Conscient de la capacité des hommes de Pierre Sage à inverser une rencontre dans le "money time", l’entièreté du Parc OL applaudit et brandit des écharpes dans l’espoir que Mama Baldé et ses coéquipiers trouvent la marque.
Mais sans succès. Malgré les nombreuses occasions des lyonnais, l'OL s'incline. Le cœur n’est malheureusement plus à la fête. Tête baissée, les 35 000 supporters, quittent rapidement le stade.
Le moins que l'on puisse dire est que le titre de cet article est malheureux " comme à Lille, les supporters ont répondu présents"
Bon, je sors, c'était du 15 ème degré...😂