Entraîneur de l'OL entre 1996 et 2000, Bernard Lacombe sait combien ce métier est difficile. Pour Olympique-et-lyonnais.com, l'ancien dirigeant livre sur regard sur Peter Bosz. Il met également l'accent sur l'importance des joueurs et leur rôle dans la réussite d'un coach.
Après trois semaines de préparation, Peter Bosz possède toujours un bilan parfait à la tête de l’Olympique lyonnais. Ses hommes se sont imposés face à Bourg-Péronnas (N, 5-1), Villefranche (N, 2-0) et Wolfsburg (4-1). De bons résultats mais surtout un plan de jeu assez clair qui consiste à presser très haut son adversaire dès la perte du ballon, mais également à relancer depuis le gardien pour attirer le bloc adverse.
Alors tout n’est pas encore parfait, mais les motifs de satisfaction sont assez nombreux, même si le technicien néerlandais a largement évoqué la charge de travail qu’il reste encore à accomplir. Ancien entraîneur de l’OL entre 1996 et 2000, Bernard Lacombe connaît bien la pression et les difficultés liées à ce métier. « C’est un sport tellement incertain. Vous êtes là, vous entrez sur le terrain. Lorsqu’on est sur le banc, on se demande quel impact on va avoir sur les joueurs une fois qu’on leur a parlé, raconte-t-il. Le coach donne plusieurs consignes importantes à connaître, mais il faut avant tout que ses hommes soient concentrés sur leur prestation. »
"L'entraîneur est responsable d’un jeu pratiqué par les autres"
Des sautes de concentration et des gourmandises, on a pu en apercevoir samedi, à l’image du but concédé face à Wolfsburg. Ces facéties n’ont pas plu à Peter Bosz. Il sait que cela pourrait coûter cher plus tard dans la saison lorsque les résultats compteront vraiment. En effet, l’Olympique lyonnais ne pourra pas se permettre de louper une nouvelle fois la qualification en Ligue des champions. Mais cette année presque plus que les précédentes, il sera difficile pour sa formation de conquérir un titre au vu de l'adversité. Toutefois, sa venue sur le banc suscite beaucoup d’espoirs à Lyon. « On ne pourra le dire qu’après si c’était l’homme qu’il fallait pour gagner. C’est un monsieur qui a certainement de très grandes qualités, mais après il y a les joueurs aussi, rappelle Bernard Lacombe. Lorsque vous êtes entraîneur, vous êtes responsable d’un jeu pratiqué par les autres. Cela peut donc être difficile car il faut savoir gérer aussi ceux qui jouent moins. »
"Le foot et les générations sont de plus en plus différentes"
Ce que l’on peut dire avec certitude ici, c’est qu’il existe de grandes différences, aussi bien dans le management que dans l’approche tactique et philosophique de jeu, entre le Néerlandais et son prédécesseur Rudi Garcia. Pour autant, ces changements dans le travail à fournir pour les joueurs ne devraient pas les perturber durant cette préparation. « Non je ne pense pas. Ils savent ce qu’ils ont à faire. Ils font leur métier, explique le deuxième meilleur buteur du championnat de France, avant d’ajouter. Aujourd’hui, le football et les générations sont de plus en plus différentes. » Les supporteurs rhodaniens espèrent en tout cas que Peter Bosz et ses hommes appartiendront à la génération qui permettra au club de retrouver la saveur d’un titre.
