Tombeur de Manchester City samedi soir (3-1), l'Olympique lyonnais a obtenu son ticket pour le dernier carré de la Ligue des champions. L'équipe de Rudi Garcia retrouvera la Bayern Munich, pour un remake de la demi-finale d'il y a dix ans. Une affiche inattendue qui surprend le défenseur allemand Jérôme Boateng.
En écartant la Juventus (2-2) et Manchester City (3-1), l'Olympique lyonnais s'est offert le droit de rêver. Ce mercredi (21h), les Lyonnais joueront leur place en finale de Ligue des champions contre le Bayern Munich, grand prétendant au titre de cette édition 2019-2020. Et même si le club Bavarois part favori dans cette rencontre, Jérôme Boateng, se méfie de son adversaire, qu'il juge surprenant. «On a tous vu le match. Bien sûr qu'on était surpris, mais Lyon avait déjà éliminé la Juventus. C'était un match étrange, Manchester City a beaucoup eu la possession du ballon mais Lyon a concrétisé ses occasions. On s'attend à un match difficile», a-t-il lâché.
"Bien sûr qu'on était surpris"
Pour autant, qu'importe l'adversaire, le défenseur allemand à les yeux rivés sur la finale. «On veut seulement arriver en finale en réalisant un bon match comme contre le Barça», a-t-il déclaré. De quoi faire peur aux joueurs de l'OL car le Bayern Munich avait écrasé le FC Barcelone (8-2).
Jérôme a aussi dit « Je ne dirais pas que nous étions heureux, mais nous avons tous été surpris par ce résultat, a assumé Jérôme Boateng en conférence de presse. Mais il ne faut pas oublier que Lyon a mis la Juventus dehors. Il faut dire que c'est une équipe très disciplinée et ce sera difficile pour nous. Au bout du compte, nous ne nous soucions pas de savoir contre qui nous jouons parce que nous voulons atteindre la finale. »« En ce qui concerne la Ligue 1, c'est bien de voir qu'il n'y a pas toujours que Paris. Mais cela ne compte que pour cette saison. Il ne faut pas oublier que les clubs anglais et espagnols ont toujours atteint les demi-finales ou la finale ces dernières années. Je ne dirais pas qu'une nouvelle ère a commencé. Il faudrait attendre quelques années pour le dire ».
Denis Balbir :
"Pour l’OL, c’est un gros exploit. Battre City une première fois il y a un an, c’était déjà inattendu. Le faire à nouveau cette saison, en match à élimination directe, par deux buts d’écart (3-1) et après avoir sorti la Juventus à Turin, cela mérite d’être souligné. Comme il fait souligner le remarquable coaching de Rudi Garcia. Contre Manchester City, c’est aussi la victoire d’un entraîneur face à un autre.
Ce qu’a fait Lyon, c’est simplement exceptionnel. Sur le papier, leur tableau était fou. Il l’est toujours… Sauf que depuis ils ont écarté deux clubs de légende, deux formations très ambitieuses. En quelques jours, l’OL est devenu l’outsider de la compétition, l’Atalanta de France. Dans le vestiaire, il règne une bonne ambiance et cela aura son incidence par la suite. J’ai une pensée pour Jean-Michel Aulas, qui était déçu que la Ligue 1 ne reprenne pas. Aujourd’hui, il doit quand même être content que ses requêtes de reprise du championnat n’aient pas abouties. Sur ce final 8, Lyon me semble bien physiquement. On ne sait pas dans quel état auraient été les Lyonnais et les Parisiens s’ils avaient repris sur dix journées en juin-juillet. Finalement, c’est peut-être un mal pour un bien…
Désormais, l’OL se retrouve face à un autre monstre : le Bayern Munich. Une équipe exceptionnelle, la plus redoutable en Europe actuellement. Ils viennent d’en passer 8 au Barça, 4 à Chelsea… Les Bavarois sont exceptionnels dans toutes les lignes. Il y a de l’expérience, de la jeunesse, de la force dans toutes les lignes. Ce sera très dur pour Lyon. Les Gones seront outsiders. Encore plus que face à City ou la Juve. Mais ce n’est pas plus mal. L’OL va pouvoir travailler sereinement. Si l’OL sort face au Bayern, tout le monde trouvera ça normal et soulignera les exploits réalisés. Mais on ne sait jamais ce qui peut se passer sur 90 minutes…" (sur But Football club).
Ce n'est pas une nouvelle ère qui a commencé, ce sont les effets de nivellement du final 8, qui permet aux petits de venir ponctuellement dans la cour des grands.