Jean-Michel Aulas espère être réélu au Conseil d'Administration de la LFP, mercredi, lors des élections. Mais rien n'est moins sûr.
Une présence légitime
Mercredi prochain, l'élection du Conseil d'Administration de la Ligue de Football Professionnelle risque d'être tendue. Nasser Al-Khelaifi, le président du Paris SG et Cédric Dufoix, représentant de l'Olympique de Marseille au sein de l'instance dirigeante, pourraient bien ne pas être autorisés à se présenter suite à des soucis réglementaires concernant le dépôt de leurs dossiers de candidature. De son côté, Jean-Michel Aulas, vice-président du CA de de la LFP depuis près de 25 ans, voit sa place être remise en cause par les présidents des petits clubs de Ligue 1. Et si le CA de la LFP était marqué par l'absence des représentants des trois clubs les plus influents du football français ? Une chose inconcevable pour JMA.
"Ce sont des élections qui permettent à ceux qui sont les plus représentatifs, qui ont peut-être le plus d'expérience et la maturité, ainsi que la connaissance internationale de pouvoir revendiquer d'être élus, a-t-il déclaré hier soir, après la victoire de Lyon contre Saint-Etienne (2-0). Ce serait complètement anormal que Lyon, Paris et Marseille soient absents du CA. Ça serait grave car on a bataillé pendant un an pour avoir Didier Quillot en Directeur Général et un Jean-Philippe Denis comme président de la Ligue." Un CA sans représentant de ces trois clubs poserait un problème légitimité, au moment où la LFP change de visage et que le syndicat Première Ligue vient d'être crée. C'est ce qu'a affirmé le président stéphanois Bernard Caiazzo en marge du derby, défendant ainsi les intérêts de Jean-Michel Aulas : "Ils (OL, PSG et OM) représentent 50% du chiffre d'affaires du foot français. C'est comme si la Ligue espagnole gouvernait sans le Barça, le Real et l'Atlético".
Les petits sont en colère
La prise de position du président de l'Olympique lyonnais concernant la réforme de la Ligue des champions pourrait bien lui coûter sa place. Membre de l'ECA (European Club Association), qui regroupe les meilleures écuries du continent, JMA avait poussé en faveur de la réforme voulue par l'UEFA, désireuse de favoriser la présence des grands clubs dans les compétitions européennes. Un acte réprimandé par la plupart des dirigeants de clubs de l'Hexagone, qui estiment qu'Aulas n'a pas agit en fonction de l'intérêt du football français mais plutôt en celui de sa propre équipe, et qui pourrait coûter à ce dernier son poste de vice-président du CA de la LFP.
"On est dans une situation d’élection démocratique, explique le boss rhodanien. Quand on s’oppose au modèle et qu’on croit que le football peut se développer pour la totalité des clubs en faisant uniquement la promotion des plus petits, ces derniers, au moment des élections, ont l’impression qu’ils peuvent mieux diriger que les clubs qui ont une image, qui ont la capacité d’avoir des réseaux et de les développer. C’est grave pour le football français car on a fait les choses pour pouvoir avancé : on a de beaux stades, on a le PSG qui a beaucoup investi, Monaco qui a bâti une belle équipe, Lyon et Nice qui ont leur mot à dire ou encore Saint-Etienne qui a montré sa capacité à pouvoir se développer… Il faut repousser les limites."
Pour cela, d'après Jean-Michel Aulas, il faut nécessairement des représentants qualifiés. Une caste dont il fait partie. "J'ai évidemment beaucoup participé à cette renaissance du football professionnel, affirme-t-il. Ce serait dommage de ne pas pouvoir participer. Quand on a l'expérience que j'ai, on ne s'étonne de rien. Il faut faire preuve d'ouverture et de conviction pour faire comprendre que c'est l'intérêt général d'avoir des représentants crédibles au niveau de l'Etat, de l'UEFA et de la Fifa. Si on veut avoir un football français de très haut niveau, il faut avoir aussi des grands dirigeants à sa tête." Jean-Michel Aulas fera-t-il partie de ceux-là ? Réponse mercredi.
Franchement ça serait une blague qu'il n'y ait aucun représentant du PSG, de l'OL, de Monaco et de Marseille. Le foot Français marche vraiment sur la tête.
Je trouverais par contre super drôle que du coût les clubs pas représentés fasse une sorte de comité parallèle.
Je pense que la LFP passerais pour des gros cons.
La LFP ne sera jamais légitime tant que les qataris y seront. Ce sont des voleurs de palmarès !
C'est très aigri comme commentaire, et surtout pas très constructif. Parce que les "qataris" risquent d'être justement dégagé de la LFP mercredi.
Que le PSG soit sous perfusion d'un état pas très regardant sur les droits de l'homme et sur le terrorisme, c'est un fait. Mais le PSG est une locomotive pour la L1. Sans lui, notre indice UEFA serait cataclysmique ! Ses représentants ont toute légitimité à siéger à la LFP.
A nous d'aller les chercher sur un plan sportif, même si le rapport de force est biaisé.
Pas d'accord car même avant les Qatari il y avait très souvent un clubs en quart de final soit la perf récurrente du psg, et le fait qu'il prenne la place de 1er à chaque fois c'est aussi prendre les millions de droit tv l1 et ldc donc cette argent aurai pu renforcer une autre équipe jouant la coupe d'Europe
Vraiment ? Très souvent un club en quart ? Bordeaux en a fait un (perdu contre nous). L'OL 4 en 15 ans.
Et c'est tout.
Et pourquoi il n'aurait pas le droit aux droits TV ? Parce qu'ils sont financés par le Qatar donc ils n'en n'ont pas besoin, c'est ça ?
Ça me déprime des raisonnements pareils.
L'OM a également fait un quart, Monaco l'an passé aussi. Mais oui, je ne vois pas en quoi ils ne devraient pas bénéficier des droits TV et autres...