La croisade menée par Jean-Michel Aulas continue. Dans un courrier adressé aux parlementaires que révèle Le Parisien, le président lyonnais dénonce la position du gouvernement qui a souhaité mettre un terme à la saison. Il évoque également un prochain projet de loi, selon lui "pas très démocratique".
Jean-Michel Aulas est un homme qui ne lâche rien. Ces dernières semaines, il a à plusieurs reprises dénoncé la décision de la Ligue de football professionnel concernant l'arrêt du championnat. Dans un courrier adressé aux députés et aux sénateurs que s'est procuré Le Parisien, le dirigent rhodanien s'en prend cette fois-ci au gouvernement et en particulier à Roxana Maracineanu, la ministre des Sports.
Selon lui, l'ancienne nageuse a fait son choix sur des données erronées. "Elle a expliqué que sa prise de position était basée sur la proposition qui lui avait été transmise : une saison qui devait se finir au 3 août, à cause des dates imposées par l'UEFA. Or, je peux vous confirmer qu'il n'y a jamais eu de date du 3 août imposée par l'UEFA, indique-t-il. Si elle avait initialement indiqué la date du 3 août, l'instance européenne a précisé très rapidement que les Fédérations qui ne pourraient pas finir dans ces délais ou ne seraient pas en mesure de reprendre la saison, devraient écrire pour donner des explications. Leur cas serait ensuite étudié, sans qu'il soit question de sanctions."
"Il faut voir si les décisions prises ont été légitimes"
Pour le président lyonnais, il est concevable de disputer la fin de la Ligue 1 à partir du mois d’août. Pour étayer ses propos, il prend en exemple la volonté des dirigeants de programmer les finales des coupes nationales cet été. "L'UEFA a confirmé depuis qu'il était possible de finir le championnat courant août ou début septembre et elle a donné un certain nombre de consignes : ne pas se précipiter pour décider et faire jouer le mérite sportif jusqu'au bout, rappelle-t-il. Pour preuve, actuellement nous discutons sur le calendrier des finales de la Coupe de France et de la Coupe de La Ligue (finales pouvant donner lieu à des qualifications aux compétitions européennes) qui se dérouleraient début août (au-delà du 3)."
Il poursuit en expliquant que des emplois et de l'argent public sont en jeu, avant d'évoquer les actions en justices menées par l'Olympique lyonnais suite à cette décision. « Nous avons déposé un premier recours contre la LFP auprès du Tribunal administratif de Paris, via un référé, pour permettre qu'on puisse envisager de reprendre le championnat car la décision d'arrêter la saison a donc été basée principalement sur une date de fin imposée au 3 août qui n'existe pas, argumente-t-il. Si on ne peut pas reprendre, un deuxième recours concernera les modalités d'arrêt du Championnat. Il faut voir si les décisions prises ont été légitimes. »
"Je ne sais pas si tous les clubs vont pouvoir s'en remettre »
Dans ce courrier, Jean-Michel Aulas répète une nouvelle fois le montant des possibles pertes pour le football national avec cet arrêt de la compétition. « La perte pour le championnat professionnel français, si on maintient notre position strictement française, pourrait être au 30 juin de 700 à 900 M€. En jouant à huis clos nous pourrions limiter la casse entre 350 et 500 M€ C'est une catastrophe économique et le foot français n'est pas sûr de se remettre de cet arrêt prématuré, s'alarme-t-il. L'État français a accordé un PGE (Prêt garanti par l'État) de 224,5 M€ à la Ligue. C'est formidable, comme le fait que l'État ait accordé un chômage partiel pour les sportifs. L'État doit être remercié pour ces dispositions. Mais c'est un prêt et il faudra le rembourser. Je ne sais pas si tous les clubs vont pouvoir s'en remettre. »
Enfin, il conclut en s'attaquant au projet de loi à venir qui d'après lui « pourrait être une absolution a posteriori de décisions qui ne sont pas bonnes, pense-t-il. Ce projet de loi proposant une habilitation à légiférer par voie d'ordonnance et à venir couvrir rétroactivement des décisions passées, si ce texte est adopté, dès lors qu'une ordonnance interviendrait, il conviendra de se prononcer sur sa conformité à la Constitution et à la Convention européenne des droits de l'homme qui n'autorisent de telles validations que s'il est possible de faire état de raisons impérieuses d'intérêt général. »
Le terme "s'en prend" est un peu fort !
Collomb ne peut plus le tenir 😂 cette fois il se lance dans la politique mdr. Au faite quelqu'un a entendu Collomb là-dessus ? J'ai rien vu 🤔
A fond derrière JMA. Chevalier blanc du football français ! Maintenant c’est sur terrain de foot qu’il faut reprendre le pouvoir.