OL : attention d'Angers

Pour son dernier match de championnat de l'histoire au stade de Gerland, l'OL affronte le 3e du classement. A savoir le SCO d'Angers. Contrairement à ce qui était prévu, les Angevins sont toujours là.

Angers en troisième position de la Ligue 1 à la mi-décembre, personne n'y croyait. Et pourtant, c'est bien le cas, sans aucune contestation possible. Pour figurer à ce niveau, outre la relative faiblesse de la Ligue 1 cette saison, l'équipe de Stéphane Moulin a joué avec ses armes. De manière simple et efficace.

Imperméable Angers

Alors que nous nous apprêtons à jouer la 17e journée de championnat, le SCO n'a encaissé que 9 buts cette saison et a préservé sa cage à 10 reprises en 16 matchs, tout comme l'OL. Il s'agit donc de la deuxième défense de Ligue 1, juste derrière le PSG et ses 8 buts concédés. Afin d'obtenir cette solidité défensive, Moulin dispose son équipe en 4-3-3 sur le papier, mais la stratégie adoptée par cette équipe modifie quelque peu cela. En effet, avec seulement 44% de possession en moyenne (2e plus faible total de Ligue 1), Angers laisse bien volontiers le ballon à l'adversaire, ce qui sied aux Gones (malheureusement pourrait-on dire ici). Comme le craignait donc Hubert Fournier en conférence de presse ce vendredi, il aura droit à un bloc bas et bien regroupé, ce qui était le cas contre le PSG ce mardi. Ce bloc justement, est une sorte de 4-1-4-1 en phase défensive, avec deux lignes de quatre très resserrées et Thomas Mangani en sentinelle entre les deux pour essayer de couper et récupérer le plus possible. Le pressing de Ketkéophomphone devant, ainsi que le travail des quatre milieux derrière lui, aident bien Mangani à cette tâche. La méthode Moulin est bien appliquée de tous, et c'est là que l'équipe est la plus dangereuse.

A Angers, on travaille les coups de pied arrêtés

Dangereuse oui, mais pas transcendante offensivement. Du moins pas sur la durée. Les Angevins n'ont marqué qu'à 14 reprises cette saison, soit la 17e attaque de France. Mais 11 de ces buts sont marqués en première période, signe d'une volonté de faire la différence en premier et d'ensuite appliquer sa tactique à merveille. Surtout, plus de la moitié de ces réalisations vient de coups de pied arrêtés. On a pu voir dans un sujet sur beIN Sport que l'entraîneur d'Angers s'attelait beaucoup à travailler cet aspect du jeu que d'autres négligent. Au programme, combinaisons préparées, étude de l'attitude défensive de l'adversaire sur le sujet (celle de l'OL doit bien le faire sourire) et engagement total. Voilà les recettes d'une bonne équipe sur phases arrêtées, dont les deux derniers buts proviennent de ce secteur (2-0 contre Lille samedi dernier). Il faut dire qu'avec un joueur au gabarit imposant comme Cheikh Ndoye, meilleur buteur de l'équipe, le SCO a de quoi être dangereux. Même dans le jeu, ce même Ndoye est celui qui se projette systématiquement vers l'avant pour accompagner Gilles Sunu et Billy Ketkéophomphone dans les offensives, son impact physique faisant d'énormes différences au milieu. Le jeu est logiquement rapide vers l'avant, avec peu de passes et les coups sont joués à fond. Typiquement le genre d'équipe qui peut gâcher la fête à Lyon pour sa dernière à la maison...