Ce n'est pas le match du siècle ni même celui de l'année qui a déjà été perdu contre l'A.S. Roma en mars dernier. Je dis ça parce qu'il ne faudrait pas que l'OL supporte toute la misère du football français sur ses épaules au moment de s'avancer dans le bouillant Ibrox Park. Certes Marseille a sombré hier soir sur TF1 mais cela n'a rien d'étonnant ni de honteux. Quand on sait que Fernando Torres vaut a peu près autant (39 millions d'euros) que l'ensemble du onze de départ marseillais, il ne faut pas attendre autre chose. La Une ferait d'ailleurs mieux de se lancer dans la chasse aux droits télés plutôt que d'être aussi mauvaise avec les équipes françaises qu'elle choisit de diffuser. L'éloge du jeu des Reds auquel nous avons eu droit hier soir pendant 90 minutes était à la limite du supportable...Soyons sûrs que "l'esprit Canal" sera un peu plus clément avec les "notres" ce soir.
Oui le foot français va mal mais Lyon n'y est pour rien et ce match ne changera pas grand-chose à l'affaire. Une victoire fera surtout du bien à l'OL et c'est bien suffisant.
Govou, l'arme fatale ?
Alors au coup d'envoi (20h45, Canal+), il faudra bien garder à l'esprit que plus personne ne voyait l'Olympique Lyonnais dans le coup après ces deux premiers matches de la compétition. Une qualification tenait du miracle et c'est toujours le cas à 90 minutes de la fin du premier tour, même si le duel proposé aujourd'hui est objectivement moins déséquilibré que celui d'hier. En terme de qualité d'effectif et surtout d'expérience.
Evidemment, l'obligation de l'emporter modifie profondément la donne mais cet OL là ne fait pas trop dans le match nul et ne manque pas d'arguments offensifs. Bien sur il n'offre pas toutes les garanties défensives exigées à ce niveau mais j'imagine assez facilement un scénario où son arrière garde ne sera pas tellement sollicité. Alors avec un Jérémy Toulalan des grands jours pour faire tampon, ça doit pouvoir le faire, d'autant mieux avec un Rémy Vercoutre en confiance.
Dans quelques semaines un mercato démarre et une élimination ce soir pourrait précipiter le départ de certains qu'on retient pour l'instant "au cas où". Dans une saison 2008 qui s'achèvera par un Euro pouvant signifier le départ de quelques cadres c'est un peu "aujourd'hui ou jamais" pour ce groupe de faire, ensemble, quelque chose de grand.
Et si ce n'est pas pour le football français, qu'il le fasse au moins pour lui, pour Cris, pour Coupet...
