Quatrième et dernier face-à-face de la saison entre Montpellier et Lyon ce dimanche (17h, beIN Sports). Dans une période plus que difficile, l’OL doit enfin retrouver le goût de la victoire. Ce ne sera pas chose facile à la Mosson, face à une équipe qui vise désormais la 5e place.
21 buts encaissés en 27 matchs. Seulement deux de plus que le PSG, meilleure défense de Ligue 1. Réputé pour sa solidité défensive depuis le début du championnat, Montpellier ne change pas une méthode qui fonctionne. A titre de comparaison, l’Olympique lyonnais en a concédé 33, soit 12 de plus. Cette faculté à garder sa cage inviolée régulièrement permet aux Héraultais de pointer en cinquième position, en tête des formations à la lutte pour cette place qui sera européenne en fin de saison. Pour en arriver là, Michel Der Zakarian a su imposer sa patte et créer un véritable état d’esprit collectif sur le terrain. Une qualité qui fait clairement défaut aux Rhodaniens ces derniers temps.
Défense de fer, attaque perfectible
A l’aller, les deux équipes se sont séparées sur un score nul et vierge malgré plusieurs occasions de chaque côté. « La qualité première du MHSC cette saison c’est vraiment sa solidité, confirme Davy Gounel, journaliste au Midi Libre. Ils ont du mal à faire le jeu face aux petites équipes, mais face au PSG par exemple ils prennent 4-0 sans démériter, avec un contenu intéressant. La 5e place est devenue un véritable objectif depuis quelques rencontres dans les discours et dans les faits. Pour l’avoir à la fin, il faudra faire des progrès dans le jeu, la justesse technique et les zones de vérité ».
Le coach du MHSC peut s’appuyer sur les matchs ayant opposé les deux clubs dans les deux coupes nationales. Face à un OL remanié, Montpellier l’a largement emporté (4-1), le 13 décembre dernier. Les Gones ont pris leur revanche le 7 février, non sans avoir été bousculés. Anthony Lopes s’est employé ce jour-là pour qualifier son équipe en 1/4 de finale. Un stade où Lyon est passé à la trappe à Caen au terme d’une partie ennuyeuse sur un terrain compliqué. Ce pourrait d’ailleurs de nouveau être le cas ce dimanche, la neige étant tombé abondamment dans l’Hérault cette semaine. « C’est difficile de dire dans quel état sera le terrain mais de toute façon Montpellier n’a jamais été réputé pour la qualité de sa pelouse », sourit notre interlocuteur.
Des cadres garants de l’état d’esprit
Dans son système en 5-3-2, bien rodé et utilisé à de très nombreuses reprises cette saison, Montpellier aspire bien l’équipe adverse pour profiter des espaces à la récupération du ballon. Une tactique qui demande de la rigueur et une grande solidarité entre les joueurs. « L’une des grandes forces du MHSC cette saison, c’est l’état d’esprit, affirme le suiveur des Pailladins. J’étais dubitatif sur le choix de Michel Der Zakarian au début mais il a su les mettre dans le sens de son projet et ils se dépouillent tous. J’ai l’impression qu’ils sont à 100% de leur potentiel ». Tirer le maximum de chaque élément en le mettant à profit du collectif, tel est l’un des principaux devoirs d’un entraîneur.
Pour cela, le technicien s’appuie sur de nombreux cadres qui passent rarement au travers comme l’explique notre confrère : « Ruben Aguilar (latéral droit) m’impressionne par la régularité de ses hautes performances. Il est très intéressant et peut avoir une carte à jouer en Equipe de France vu la concurrence, même si je ne suis pas très objectif (sourire). Benjamin Lecomte n’a rien à envier actuellement à un Benoit Costil. C’est l’homme de base et l’un des plus gros salaires du club. Il répond présent. Paul Lasne est le vrai dépositaire du jeu au milieu. Il est indispensable, c’est très poussif quand il n’est pas là. Il joue au côté d’Ellyes Skhiri qui ratisse pas mal de ballons en sentinelle. Enfin devant Giovanni Sio, qui marque régulièrement entre 6 et 9 buts chaque année, en est déjà à 7 donc c’est intéressant ». Autour d’eux, des jeunes hommes comme Junior Sambia, Jonathan Ikoné ou encore Isaac Mbenza complètent le onze. S’ils sont talentueux, ils se montrent encore irréguliers dans leurs performances.
Les joueurs à suivre côté Montpellier :
Davy Gounel en a sorti trois. Trois tauliers de la saison, trois joueurs qui devront être au top ce dimanche si le MHSC veut l’emporter. « Benjamin Lecomte a rapporté pas mal de points à Montpellier cette année. S’il veut prétendre un jour à l’EDF, il faut aussi en rapporter dans les gros matchs. Paul Lasne à un degré moindre, car Montpellier joue quand même à domicile et c’est pratiquement le seul à organiser véritablement le jeu depuis le départ de Stéphane Sessegnon. Enfin je vous invite à regarder Ruben Aguilar pour vous faire un avis. Il a un coffre exceptionnel, est agressif dans le bon sens du terme, c’est un pitbull. Il est passé professionnel tardivement, a été recalé de deux centres de formation et jouait en DHR à 19 ans. Il sait d’où il vient et il porte ça en lui dans toutes ses prestations. Il manquait peut-être d’explosivité sur les 3-4 premiers mètres mais même là, il a énormément progressé. Il s’est asséché physiquement et c’est un bourreau de travail. Il a aussi une super mentalité et ils sont ravis de l’avoir à Montpellier. Il peut aller loin ».