Comment dire, que demander de plus ? On a tout eu !
Certes c'est une victoire à Metz, cela doit rester ainsi, une préparation idéale avant mercredi. Mais hier l'équipe lyonnaise nous était revenue, à l'image de son capitaine qui nous sort un coup franc supersonique après avoir pesé de toute sa classe sur le match. Elle était revenue dans ce jeu collectif en passes courtes qu'on lui connaissait, dans sa concentration, sa vitesse vers le but, et son inventivité. On croyait à un 4-3-3 vus les noms sur le papier et nous voilà avec un 4-4-2 et 3 surprises : Ben Arfa en second attaquant (Milan si tu nous entends...) Källström à droite et un Govou à gauche pour un maximum de mouvement. Bref, une fois n'est pas coutume pour la réputation de Perrin, le choix de l'offensif, de la frappe de tous côtés et l'intronisation de la technique comme fer de lance de l'équipe.
Alors c'est sûr avec une telle organisation on était en droit d'attendre une survalorisation du milieu dans l'animation du jeu, un retour des cadors comme rampes de lancement... et bien même pas. Non c'est les 2 gamins, les 2 potes, les 2 Ben qui ont allumé le feu hier.
Tout d'abord Ben Arfa. Pour un retour... c'est violent comme un boomerang. 2 passes décisives, un but, sans parler de ses slaloms, de son penalty refusé, de sa conservation de balle et de sa complicité avec BigBenz. Car bien sûr ce matin la star, mais ça fait longtemps qu'on l'annonce chez nous, le "Grand" attaquant de Lyon c'est Benzema, A.K.A ici et à partir d'aujourd'hui : BigBenz.
Alors je sais on en trouvera des tièdes pour nous dire "faut attendre, il est jeune, on va pas s'enflammer, on verra bien, etc...". Ben nous on est chaud bouillant pour celui qui vient d'aligner 8 buts en sept matchs, et qui s'installe confortablement en tête des buteurs de L1, avec donc 8 buts alors que depuis quelques ans, les meilleurs buteurs finissent misérablement (à l'image de notre L1) autours des 14-15 buts. Benzema a étalé hier toute l'étendue de son talent précoce : grosse frappe, intelligence du placement, imagination et sang froid dans la finition, puissance et percussion dans les duels, dribbles et collage de ballon, et enfin suffisament de vision de jeu pour délivrer encore (si jamais on en n'avait pas eu pour notre argent après un triblé en 34 mn), une passe décisive. Alors oui ce n'est qu'un début mais quel début !
Enfin on terminera sur une autre prospecitive vaniteuse : si l'entente, le talent et la coïncidence de l'éclosion se confirment entre Hatem et Karim, on va peut-être retrouver un grand couple mythique tel qu'on en a pas eu depuis Giresse-Platini, ou Papin-Cantona. Ca se fera dans un style différent, mais il n'y a aucune raison de ne pas croire que le meilleur est à venir.
J'ai oublié de vous rappeler le score, 1-5, et je me vois contraint au discours convenu : cela sera une autre histoire mercredi, etc... mais en attendant je n'entends pas bouder mon plaisir : Viva BigBenz !