Bruno Guimarães est courtisé par Newcastle qui a proposé 40M€. Un possible départ pouvant s'avérer catastrophique sur le plan sportif pour l'Olympique lyonnais.
Elément essentiel du dispositif de Peter Bosz et joueur apprécié de tous les supporteurs lyonnais, Bruno Guimarães est courtisé. Si la Juventus Turin et Arsenal n'ont pas caché leur intérêt, c'est Newcastle qui est passé à l'offensive (lire ici). Nouveau riche sur le continent européen, le club anglais a proposé 40M€ à l'Olympique lyonnais afin de lui chiper son international brésilien. A quelques jours de la fin du mercato hivernal, un départ du milieu de terrain pourrait être catastrophique sur le plan sportif pour le club rhodanien.
Arrivé juste avant le premier confinement de mars 2020, Bruno Guimarães a rapidement pris ses marques au sein de l'Olympique lyonnais. Tout de suite performant grâce à des prestations de haut vol face à Saint-Etienne puis la Juventus Turin en Ligue des champions, le Brésilien s'est affirmé comme LA bonne pioche de ses dernières saisons.
Courtisé par plusieurs écuries du Vieux Continent, l'international auriverde pourrait créer un vide en cas de départ. "L'OL pourrait perdre l'un de ses joueurs par lequel tous les ballons passent et ainsi perdre en stabilité sur les phases de construction. Cela peut avoir un impact sur le jeu qui peut devenir plus direct et donc moins tenir le ballon au milieu de terrain", affirme Mickael, scout professionnel et connu sur Twitter sous le pseudo (@MyckiMFootball).
"Il ne faut pas qu'il parte"
Par ailleurs, Mickael émet l'hypothèse d'un possible changement de système en cas de départ de l'Auriverde "où Peter Bosz pourrait repasser à un milieu à 3 avec Thiago Mendes, Caqueret et un retour d'Aouar. Cela peut être une possibilité. Un départ de Bruno Guimarães peut apporter des modifications dans le système de jeu mais très clairement, il ne faut pas qu'il parte", s'inquiète-t-il. Néanmoins, ce dénicheur de talent souligne que "Thiago Mendes peut prendre ce rôle de joueur qui prend le jeu à son compte mais il est trop irrégulier". Et d'ajouter : "Bruno Guimarães ne se cache pas. Dans le cœur du jeu, c'est lui le régulateur, c'est lui qui va dicter le tempo. Pour moi, les 40 millions d'euros restent trop limités et ne sont pas assez pour mettre la main basse sur le meilleur joueur".
Mickael, lui, considère que si l'Olympique lyonnais se devait de perdre Bruno Guimarães "ce serait à la fin de saison, pas maintenant. Déjà, là, l'OL peut anticiper son départ en se disant qu'il va le vendre cet été". Toutefois, le scout tempère ses propos et explique que "si le club est dans une situation économique difficile ou vraiment dans le rouge et qu'il a absolument besoin d'une vente de cette envergure, le club va devoir le faire. Mais quelles seront les conséquences sportives ? L'OL va perdre en maîtrise, en qualité", regrette-t-il.
"Les pistes pour le remplacer en hiver sont réduites"
Autre problème et celui-ci est de taille. Newcastle tente de ficeler l'opération dans les derniers jours de ce mercato hivernal. Un timing qui s'avère très court pour l'Olympique lyonnais, notamment s'il doit chercher un remplaçant à son milieu de terrain. "Les joueurs de disponibles vont être des joueurs en manque de rythme par exemple. Ca serait un pari. Mais est-ce possible de remplacer son meilleur joueur au milieu de terrain par un pari, en plein hiver et sans préparation ?", s'interroge Mickael.
Le scout sait que cela va être compliqué de trouver un remplaçant à Bruno Guimarães dans un laps de temps aussi serré. Il émet l'hypothèse, certes très improbable d'un retour de Corentin Tolisso, en fin de contrat dans six mois avec le Bayern Munich, dans son club formateur. Pour "cela, il faudrait qu'il soit prêt à faire des concessions. Une chose est sûre les pistes pour le remplacer en hiver sont réduites".
"Que ce soit pour le joueur et le club, il n'y a aucun intérêt"
Alors que l'Olympique lyonnais a raté Sardar Azmoun (lire ici) durant ce mercato, un départ de Bruno Guimarães pourrait être mal vu, aussi bien sur le plan sportif qu'auprès des supporteurs. Néanmoins, Mickael s'interroge sur le pedigree de Newcastle, actuellement 18e de Premier League et à la lutte pour ne pas descendre en fin de saison : "Est-ce dans l'intérêt du joueur de partir tout de suite et potentiellement jouer en Championship en cas de relégation ? Quoi qu'il arrive, le joueur va aussi regarder l'aspect sportif et aujourd'hui, est-ce que de partir dans un club à la lutte pour la relégation même s'il va toucher le quadruple est intéressant ? Honnêtement je ne pense pas", indique-t-il.
Alors que l'Olympique lyonnais peut encore espérer grimper sur le podium en fin de saison et remporter la Ligue Europa, Mickael estime que "sportivement, le joueur peut aider le club à redresser la situation en Ligue 1 et en Ligue Europa avec potentiellement une belle petite fin de saison à jouer. L'OL ne sera pas sûr de remplacer de façon qualitative son joueur. Que ce soit en terme de budget, de solutions". Avant de poursuivre : "A part les équipes qui ont déjà fini comme les pays nordiques par exemple, aucune équipe va vouloir se séparer d'un bon joueur en milieu de saison à part s'il y a des fins de contrat. C'est un vrai casse tête. Je pense que l'OL a plus à gagner au niveau sportif et financier en attendant".
Le club rhodanien et son joueur devront prendre une décision. Aujourd'hui "c'est du quitte ou double", affirme Mickael qui ajoute qu'il pense que l'OL peut "refuser les 40 millions". Désormais, il faut attendre la réponse du joueur actuellement au Brésil avec sa sélection. Une chose est certaine. Un départ de Bruno Guimarães serait un coup dur sur le plan sportif.
Je n'y crois pas une seconde. Jamais le joueur ne voudra aller à Newcastle dans la situation sportive actuelle de ce club. Le plus important pour lui, c'est de jouer en sélection nationale, tout le monde le sait. S'il part là-bas, il peut dire au-revoir à ce rêve, car à 40 millions d'euros, son nouveau club n'acceptera pas d'inclure une clause lui permettant de partir en cas de relégation. Donc impossible de rebondir à court terme dans un autre club de Premier League, par exemple.
Si un club du calibre de la Juve formulait une offre équivalente au cours de la dernière semaine de ce mercato, là il y aurait plus matière à s'inquiéter, mais en aura-t-elle seulement les moyens ? Pour toutes les parties en présence, mieux vaut attendre un transfert réalisé dans la sérénité l'été prochain, sauf si par miracle l'OL parvenait à se qualifier pour la prochaine LDC...