Mercato : l'OL suit la piste Johann Lepenant (Caen)

5,4 ballons interceptés et dix duels défensifs par match
Pour sa première saison chez les « pros », l’international en équipe de France U18 aura accumulé 1 071 minutes en 19 apparitions dont 11 titularisations, pratiquement toutes obtenues en 2021, après une prestation triple A en Coupe de France du côté de Guingamp en janvier. Elu rookie de l’année en Ligue 2 en obtenant 62,6 % des suffrages devant le Toulousain Janis Antiste, la jeune pousse malherbiste a convaincu tous les suiveurs lors de l'exercice précédent malgré les médiocres prestations de sa formation. Au cours de cette période, le milieu axial a époustouflé tout son monde. A peine majeur, il a excellé dans son rôle de liant entre la défense et l’attaque grâce à sa polyvalence, son énergie, son sens tactique et sa bonne technique. Il a pu ainsi participer efficacement au jeu offensif et défensif de son équipe.

Johann Lepenant dispose de nombreuses compétences qui font de lui un milieu relayeur polyvalent, fluidifiant l’entrejeu normand. Sous Pascal Dupraz, nous ne l’avons pas vu réaliser de nombreuses courses dans la surface adverse et à ce titre, nous ne pouvons pas le qualifier de joueur box-to-box. Il a en revanche su s’atteler à protéger sa ligne défensive avec une très bonne activité sans ballon. Il a ainsi intercepté en moyenne 5,4 ballons par match, ce qui le classe au 10e rang parmi les 78 milieux axiaux ayant joué plus de 1 000 minutes en L2 la saison passée. Il a disputé également énormément de duels défensifs pour sa première saison dans un projet de jeu peu expansif avec le ballon : dix par match, cinquième de L2.

33% de passes vers l’avant, 73% de réussite dans son jeu long
Avec le ballon, Le Granvillais semble toujours bien placé sur les remontées de balle. Il sait se positionner au bon endroit pour recevoir le ballon, résister à la pression adverse en orientant correctement son corps ou en feintant son vis-à-vis. Il sait faire progresser le ballon dans les bonnes zones du terrain. A titre de comparaison, ses choix sont beaucoup moins critiqués par les supporters que ceux de Jessy Deminguet par exemple, à qui l’on reproche son manque d’entrain lorsque le jeu semble réclamer de la verticalité. 33% des passes de Johann Lepenant sont dirigées vers l’avant (17e/78) avec un taux de réussite très intéressant : 73%. Son jeu long est tout aussi excellent.

Pour autant, son taux global d’adresse par la passe est tout juste passable avec 83,3%. Par excès de confiance ou par faute de déconcentration, on l’aura vu manquer certaines transmissions faciles. Il faut dire que l’atmosphère régnant autour du collectif caennais était anxiogène sur la fin de saison avec cette lutte pour le maintien qui a pu le déstabiliser. Par contre, le n°12 du SMC s’est avéré précieux pour franchir les lignes adverses que ce soit par la passe ou en courant avec le ballon. Il est un spécialiste de la passe entre les lignes référencées comme judicieuses, pénétrantes ou progressives dans le tableau ci-dessous. A coup sûr, Johan Lepenant possède un bel avenir devant lui et nous espérons pouvoir admirer de nos propres yeux cette jeune pépite (plutôt que par écran interposé). Profitons-en avant que des enjeux plus emballant qu’un maintien en Ligue 2 ne l’éloignent pour de bon des travées de d’Ornano.