2007/2008, nouveau championnat, mêmes espoirs de débuts de saison, mêmes résultats ? On entend ici et là que Lyon "ne s'est pas renforcé", qu'il y a une chance qu'il ne gagne pas le championnat, et qu'il y a de "belles" équipes style Marseille, Monaco, Paris ou Bordeaux. Bref un refrain habituel, mais nous cette année nous avons décidé de ne point jouer le couplet de la classique modestie et autre diplomatie. Pour nous la L1 c'est fait. Voilà on l'a dit. On pourra toujours ergoter sur l'écart en fin de saison entre Lyon et son dauphin mais rien de plus.
Cette année le recrutement nous semble une nouvelles fois judicieux et amène les mêmes questions. Le polyvalent Bodmer sera-t-il le régional de l'étape, celui qui ne restera qu'un an ? Ou bien Fabien Grosso certes champion du monde, mais avant tout un italien, et les italiens hors d'Italie... Mais c'est surtout Keita, qui a le potentiel de la classe mondiale, ou encore Belhadj qui nous ont vraiment impressionnés pendant leur été coréen. Alors on aura beau déblatérer sur le recrutement, il ne faut pas oublier que la force de Lyon vient d'abord de ses propres armes. A ce titre nous attendons beaucoup de 3 joueurs :
1) Benzema bien sûr, dans un devenir ronaldesque ou un destin d'os en verres ?
2) Toulalan qui doit nous faire oublier que suivant les journalistes, (dans une belle finesse qui n'appartient qu'à eux) : Lyon manque d'Africains au milieu. Je cite.
3) Enfin à 28 ans et enfin libéré sur le terrain, il se pourrait que ce soit l'année Govou. Plus que son repositionnement à gauche c'est surtout la liberté de mouvement et d'initiative que lui laisse Perrin qui pourraient enfin le transformer en vrai buteur. Il va se retrouver dans une zone à la Henry qui ne lui laissera plus d'excuses. Je ne peux me réjouir qu'enfin on arrête de lui demander de jouer à l'essuie-glaces ou de tenter pathétiquement de centrer. Non enfin il est là pour faire ce qu'il sait faire : provoquer, percuter, perforer, frapper : point barre.
Bien sûr il y a plein d'autres promesses dans cette équipe et on aura largement le temps d'en reparler dans les prochaines semaines. On surveillera aussi ce qui risque d'être soit l'handicap de l'OL soit son arme absolue : le couple Kallström-Juni. Le brésilien entame certainement l'une de ces années les plus difficiles : celle de l'incrédulité, de la non-reconnaissance des années précédentes et de l'oubli des ses exploits. La presse comme les supporters le jugeront sévèrement à chaque sortie. Mais une association réussie avec Kallström pourrait nous faire entrevoir un duo de charme style Zidane-Ribéry. Je serai tes yeux, tu seras mes jambes.
D'ici là ça commence ce soir à Gerland. Au menu Auxerre et le roublard Fernandez. Une équipe qui apporte le danger de la discrétion. Pas d'éclats mais du sérieux et de la vitesse devant avec Maoulida et Khalenberg. On en saura plus dans 7 matchs, mais une petite victoire d'entrée de jeu ne gâcherai rien si ce n'est le suspense version médiatique.
Car enfin ce lourd mois de septembre est une préparation rêvée pour la ligue des Champions. Car si la L1 est déjà jouée (je sais je ne suis pas modeste) ce qu'on attend pour être heureux c'est bien cette Coupe. Et à ce jeu-là la question du recrutement... mais chaque chose en son temps.