Il y a d'un côté le rêve, celui des supporters, du capitaine et du président de remporter un jour cette C1 et de l'autre la réalité parfois cruelle de la ligue des champions. Hier soir, elle l'a été particulièrement avec les marseillais et les bordelais déjà condamnés à courir après une difficile qualification. J'espère sincèrement que les lyonnais n'ont pas assisté au désastre et que leur rêve n'a pas subitement viré au cauchemar. Un de ceux qu'a pu vivre également l'AS Rome de Totti, défait par la modeste équipe de Cluj. Il n'y aurait donc pas que la fatalité économique pour déterminer le sort des engagés en champion's league....
Remarquez, Lyon n'avait pas fait aussi bien il y a deux ans face à l'A.S.Roma alors qu'il n'était pas loin de se payer le futur champion d'Europe l'an dernier, le club le plus riche d'Europe. Je ne conteste pas l'idée que l'argent contribue à la performance dans le football mais si les clubs français se trouvaient d'autres excuses ça serait pas plus mal... Si cette année, Chelsea fait figure de grand favori de l'épreuve ce n'est pas qu'une question de moyen, il est riche depuis bien longtemps, c'est surtout qu'il a enfin une équipe qui joue au ballon. Hier soir, Marseille a joué trop bas pour une équipe qui se doit de gagner à domicile et Bordeaux n'a pas joué du tout. Deux erreurs qui n'ont pas grand chose à voir avec les moyens et que Lyon ne commettra pas pour sa neuvième participation à l'épreuve reine.
Ce soir, l'OL doit lancer sa campagne européenne avec ambition et détermination pour s'éviter les angoisses d'un passé récent, la qualification dans la douleur de l'an dernier. Au delà de faire bonne figure dans un groupe difficile, il doit envoyer un message, engranger de la confiance et se rapprocher de ses objectifs. On connait toute l'importance de la première place du groupe pour espérer aller loin dans la compétition si c'est l'idée. Et dans cette optique, la Fiorentina est un obstacle gênant, semble-t-il capable de prendre des points partout, et à tout le monde. Pour cela Lyon pourra se souvenir qu'il a n'a pas que des mauvais souvenirs avec les clubs italiens, même s'il faut aller les chercher plus loin que les mauvais. Ou alors faire table rase, puisque le groupe et l'entraineur ont changé.
Difficile d'ailleurs de savoir si l'expérience acquise par le club et certains cadres qui demeurent va bénéficier au nouveau. Et c'est sans doute l'une plus grandes inconnues du match de ce soir. Elle entrera certainement en ligne de compte au moment de poser onze noms sur la feuille de match. Fred, c'est tout de même 17 matches de ligue des champions (et 4 buts) au compteur soit 84 pour le trio complété par Benzema et Govou. Même débat derrière, où Cris fait figure de dinosaure avec 31 matches disputés contre seulement 7 pour Boumsong. L'expérience versus la forme du moment, à Claude Puel de trancher.
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