Lyon ne passe pas le cap

L'Olympique Lyonnais n'aura donc pas profité pleinement des faux pas de Monaco, Lille, Auxerre et surtout Bordeaux. En ramenant un point du Stadium de Toulouse, les Lyonnais ont pour certains fait une bonne opération, pour d'autres ce seul point fait office de nouveau revers. Je ne vous cache pas que je fais plutôt partie de la seconde catégorie. Hier, pendant 90 minutes, j'ai tremblé et pas un seul instant je n'ai pu croire à une éventuelle victoire de l'OL, les statistiques parlent d'elles-mêmes : 2 tirs, 0 cadré. De Lyon ou de Toulouse, on n'aurait pas su dire hier laquelle des deux équipes avait déjà disputé un match de 120 minutes quatre jours avant. Les Lyonnais étaient inexplicablement fatigués et rincés et ce dès la première demi-heure de jeu. Incapable de se projeter vers l'avant ni même de conserver le ballon, l'équipe a peiné face un TFC bien plus en jambes et bien plus fort techniquement.

Car c'est par là que le bas blesse, certes, Claude Puel avait hier aligné Gomis et Lisandro ensemble, mais dans quelle configuration ? Une fois de plus, l'argentin s'est retrouvé isolé sur un côté gauche apathique sans la présence de Cissokho. Je suis de l'avis de Juninho qui s'est exprimé hier sur Canal +, le talent de ce joueur ne peu s'exprimer pleinement qu'en pointe de l'attaque. C'est un crève coeur que de le voir revenir dans son propre camp, à 25 mètres du but de Lloris pour pouvoir toucher un ballon, et forcément, quand il fait ça, et bien il n'est plus aux avants postes pour venir épauler Gomis. Une nouvelle fois, le 4-3-3 mis en place par Claude Puel a donc sombré. L'attaque orpheline, les ailes coupées, l'OL ne pouvait pas non plus s'en remettre à son milieu. Le trio Källström-Gonalons-Makoun n'est clairement pas assez technique pour garder le ballon et le distribuer à bon escient. Il manque deux types de profils, un joueurs capable de mettre le pied sur le ballon (Toulalan paraît ici tout indiqué) et un autre capable de créer et d'organiser le jeu. Lyon a donc une fois de plus montré ses limites dans le jeu et dans l'organisation. Car associer les attaquants c'est bien, mais les mettre à leurs vrais postes, c'est bien mieux.

Ce genre de match décisif était pourtant auparavant disputé becs et ongles par l'OL qui s'imprégnait alors d'une haine totale de la défaite. J'ai pris conscience peut-être pour la première fois réellement hier, que Lyon n'a pas les armes cette saison pour disputer le titre. A moins bien sûr que quelques joueurs comme Pjanic ne retrouve leur talent et que l'entraîneur ne se décide une bonne fois pour toute à placer les joueurs selon leurs aptitudes afin de déterminer un équipe type. J'aimerais voir évoluer autre chose qu'un avant centre à gauche, un gaucher à droite ou encore un défenseur central en latéral gauche. Qu'est-ce qui aujourd'hui nous empêche d'avoir par exemple une équipe composée en 4-4-2 avec : Lisandro et Gomis en pointe, Bastos, Delgado ou Govou sur les ailes et Toulalan associé à Pjanic au milieu ?

Hier, face à Toulouse, j'ai vu plus un 4-2-3 qu'un 4-3-3 étant donné que l'expulsion de Makoun n'a absolument rien changé. Alors pourquoi vouloir absolument chargé le milieu où nous ne sommes pas bon plutôt que de mettre de véritables ailiers, ce que nous avons. Hier lors du Canal Football Club, Juninho a souligné que Puel restait trop souvent buté sur ses idées et refusait d'écouter les plus expérimentés bien plus titrés que lui. Une partie du problème est donc peut-être là. Quoi qu'il en soit, si Lyon veut encore accrocher le podium et ne pas se faire humilier à nouveau par un club Espagnol en Ligue des Champions, beaucoup de choses sont à revoir.

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