Par principe on attendra quand même l'issue du match contre Nancy pour être tout à fait définitif sur la question mais il semblerait bien que l'OL ait plié le championnat hier soir. Il a bientôt fait le tour de toutes les équipes engagées dans la conquête « d'hexagoal » et le constat est limpide, enthousiasmant ou désespérant c'est selon.
Même privé de deux ses cadres (Cris et Coupet) et malgré un début de saison laborieux, Lyon n'a (toujours) pas d'adversaire à sa mesure en ligue 1. Hier soir, il donnait même l'impression d'avoir une division d'avance...Sa fragilité apparente du mois d'août n'était donc qu'une affaire de réglages, la conséquence logique d'un changement d'entraineur et d'un relatif bouleversement de l'effectif. Mais depuis que Perrin est rentré dans le rang les affaires ont repris et de quelle manière ! Lyon possède aujourd'hui la meilleure attaque de son histoire à ce stade de la compétition...
Conjugué à la fin du "tâtonnement tactique" et l'abandon du 4-4-2, s'est ajouté plus récemment une conjoncture (enfin) favorable aux lyonnais. Le retour de Jérémy Toulalan par exemple a fait un bien fou à l'équipe en apportant le petit plus d'équilibre qui faisait défaut, parfois. En se muant en « libéro moderne » intraitable juste devant la défense il a profondément renforcer l'assise de l'équipe.
Cela permet à Juninho de jouer plus haut avec le succès que l'on connait et fait de Källström un vrai milieu de terrain avec le succès que l'on connait aussi. Bien sur, cela ne fait pas oublier complètement les insuffisances de la ligne arrière mais Grosso n'est pas éternel parait-il...
D'autant que si l'équipe continue de marquer autant qu'elle le fait aujourd'hui c'est un moindre mal et c'est tout bon pour les droits télés. D'ailleurs on ne voit pas bien pourquoi cette formidable ligne d'attaque s'arrêterait en si bon chemin. Ben Arfa, Benzema et Govou, c'est LA trouvaille de l'année, peut-être même un avant-goût d'euro !
En fait, il aura fallu 6 mois à Alain Perrin pour trouver son équipe-type et elle avait donné rendez-vous à Strasbourg hier soir. Malgré tous les discours d'ouverture et l'éloge permanente du turn-over ça fini toujours comme ça du côté de Gerland...Un équilibre se trouve, un "commando" s'organise et tant pis pour les autres. C'est la logique du très haut-niveau : celui des automatismes et de la répétition des efforts. De l'enchainement des titres, aussi.