Hier soir, même si Lyon ne méritait pas de l'emporter comme le déclarait Alain Perrin à l'issue de la rencontre, il n'a sûrement pas volé sa qualif' ni son match nul. Et même si celui-ci ne change finalement pas grand chose - une défaite n'aurait pas modifié la donne mathématique - il aura au moins ravi les supporters et rassuré l'équipe. Elle a repoussé suffisament loin ses limites physiques et ses ressources mentales pour de nouveau croire en un printemps européen. Inférieur techniquement mais au moins autant généreux dans l'effort que le géant espagnol, l'OL a fait le match qu'il fallait. Un match d'une densité incroyable, un vrai choc européen dans lequel l'OL a tenu bon, avec ses moyens et surtout sans rien lâcher cette fois-ci. Car la soirée d'hier n'était pas fondamentalement différente de celle du Camp Nou. Le Barça a fait à peu près ce qu'il voulait du ballon en usant de la densité phénoménale de son milieu de terrain et de la vitesse de Messi pendant que Lyon jouait à sauve qui peut.
Mais avec Juninho en sauveur (encore et toujours...), l'histoire n'est jamais tout à fait la même à Lyon. Le capitaine lyonnais, auteur de ses 14ème et 15ème buts européens avec l'OL, a fait très fort. En ramenant son équipe à égalité par deux fois il a évité un probable naufrage et démontré que même sur un seul match, Lyon pouvait sortir ses griffes. Car c'est bien de cela dont il s'agit désormais pour accéder aux huitièmes. Se défaire de cette image d'équipe de championnat incapable de s'arracher en "Coupe". Dans 15 jours à Ibrox Park il y a un 16ème sans retour à gagner.