Moussa Niakhaté (OL) face à Reims
@Stade de Reims

L’OL ou le syndrome du verre à moitié vide

Samedi, l’OL aurait pu et dû repartir avec trois points dans la besace de Reims en ayant fait le travail avant la pause. Mais une fois de plus, les Lyonnais ressortent frustrés d’un match qui les empêche de voir plus haut.

À défaut de devenir l’un des tubes de la première partie de saison, l’OL va très certainement se pencher sur la question de savoir si le morceau "Comme d’habitude" de Claude François ne va pas devenir l’hymne de ce groupe en 2024-2025. Car, samedi à Reims, c’est plus qu’un air de déjà-vu auquel les supporters lyonnais ont assisté, que ce soit à Auguste Delaune ou devant leur télévision. Dans son incapacité à tuer les matchs, l’OL a forcément été puni et ce ne sont pas les erreurs d’arbitrage qui expliquent ce nouveau nul frustrant (1-1). En accordant un penalty sur Malick Fofana, Stéphanie Frappart aurait quand même pu offrir une possibilité à la formation de Pierre Sage de reprendre les devants. Mais l’OL n’aurait même pas dû jouer sa victoire sur des décisions controversées.

L’issue de ce déplacement à Reims aurait été bouclée et presque validée dès le coup de sifflet, renvoyant les deux équipes aux vestiaires après les 45 premières minutes. Le discours n’aurait depuis pas été le même au moment de se pencher sur la prestation des coéquipiers d’Alexandre Lacazette. Non, ces derniers auraient très certainement été encensés pour ce jeu léché et enthousiasmant déployé pendant une mi-temps. C’est déjà le cas même avec ce nul (1-1), mais c’est bien le sentiment d’inachevé et de frustration qui prend avant tout le dessus. "On a gagné cinq quarts d’heure sur six dans le match, mais voilà on fait le nul, le foot est comme ça, a regretté Pierre Sage samedi. Mais il faut intégrer la finition à la performance".

La finition, peut-être le plus gros point noir de ce début de campagne en Ligue 1 et même ailleurs puisque le défaut est aussi européen. De manière humoristique, les réseaux sociaux s’en sont donnés à cœur joie samedi soir en décrivant la performance de Yehvann Diouf, un énième portier "à jouer les Manuel Neuer" face à l’OL. Est-ce le gardien rémois qui était en état de grâce ou les attaquants lyonnais peu inspirés ? Un peu des deux serait-on prêt à répondre quand Lacazette a manqué de promptitude pour reprendre un service de Cherki avant de voir le gardien faire une parade réflexe sur laquelle le capitaine ne peut pas grand-chose. Malheureusement, le mal dure dans le temps et l’incapacité de l’OL à tuer ses matchs le rend chaque fois plus vulnérable.

Ce n’est pourtant pas faute d’avoir vu Nemanja Matic s’épancher sur le sujet en conférence, deux jours avant le déplacement en Champagne. "Sur le terrain, on doit essayer de marquer davantage. Contre Marseille, on aurait dû marquer plus. Contre Saint-Etienne aussi, on aurait dû tuer ce match. On est un des clubs dans le monde qui se crée le plus d'opportunités de marquer. On doit améliorer notre efficacité." Ce n’est pas à Reims que l’avertissement du Serbe a été entendu. Cependant, il y a bien longtemps que l’on n’avait pas vu le club lyonnais jouer de cette façon et cela rend encore plus frustrant le résultat final et l’analyse qui peut être faite. "Je veux m’appuyer sur cette excellente première période à Reims, a poursuivi le coach. Il n’y aura que par le jeu que ce sera possible de marquer et de prendre des points."

Aujourd’hui encore, l’environnement lyonnais voit le verre à moitié vide de cette sortie dans la cité des rois. La faute à ce but encaissé dès le retour des vestiaires suite à une entame durant laquelle les Lyonnais avaient oublié de mettre le réveil. Une habitude là aussi, comme on avait pu le voir récemment à Hoffenheim avec un but à la 48e ou dans le derby avec une menace sur le but de Perri. "Un problème mental" sur lequel va devoir travailler notamment Daniel Congré, le nouveau coordinateur sportif, car le club rhodanien ne peut plus se permettre de perdre des points en route. Au soir de la 12e journée de Ligue 1, l’OL reste à trois points d’un barrage de Ligue des champions et à quatre d’une qualification directe.

Rien d’insurmontable, surtout quand l’on voit la progression de cette équipe dans le jeu. Mais c’est encore une fois d’autant plus frustrant. Avec trois nuls sur les cinq derniers matchs et toutes ces rencontres dans lesquelles les joueurs n’arrivent pas à faire sauter définitivement le verrou, l’OL aurait pu être plus haut. Peut-être pas dauphin du PSG, mais bien plus en phase avec ses ambitions. Car s’il reste à bonne portée du haut, le club septuple champion de France fait quand même du surplace et n’est qu’à deux longueurs de la 9e place. À force d’avoir le verre à moitié plein, l’OL pourrait bien déchanter.

4 commentaires
  1. Toitoi
    Toitoi - lun 25 Nov 24 à 8 h 03

    En fait, un match nul, ce n'est même pas le verre à moitié vide vu que c'est un point sur trois.

    Et lorsque sur les 6 derniers matchs, sur 18 points possible, tu n'en as pris que 4, ça commence à piquer.
    Malgré notre 6e place due à un championnat où les équipes qui suivent celles de tête font du surplac, nous avons un honnête parcours de club de fin de tableau.

    Finalement, ce que nous ressentons est mérité vu l'état d'esprit de nos joueurs, qui semblent incapables de jouer plus d'une mi-temps. Et encore, puisqu'ils commencent le décrassage dès qu'ils marquent un but.

    L'OL a deux gros problèmes : son manque assez catastrophique d'efficacité, et un problème mental.
    Pour le second, il n'y a qu'à se rappeler la première moitié de la saison 2023-2024, mais on se le traîne depuis des années, depuis Bruno au moins !

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    patsso - lun 25 Nov 24 à 8 h 12

    Cela s'apparente à du sabotage fait par des nantis pourtant sublimés par tout un peuple.
    Le malaise dure depuis trop longtemps.
    Tant que l’on ne mettra pas en place un système rémunération en regard des résultats cela va continuer malgré les "On va travailler, bla bla, bla bla et bla bla" 👎👎👎

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    Polygone - lun 25 Nov 24 à 8 h 15

    On a gagné 5/4 d heures sur 6.
    Bah non, je ne suis pas d accord.
    Gagner un quart d'heure, c est mettre plus de buts que l adversaire.
    Le problème, c est qu'à chaque fois on est faible mentalement.
    Soit on ronronne, et c est l adverse qui ouvre le score et donc à ce moment-là, on se met à jouer.
    Soit on ouvre le score, et donc on s arrête de jouer.
    On a pas l envie de tuer le match.

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    Philippeb - lun 25 Nov 24 à 8 h 17

    On est tellement "intoxiqués" par la rengaine des commentateurs sur la domination et le "beau jeu" , sur les xG, qu'on en oublie que le jeu de foot consiste surtout à mettre la balle au fond des cages adverses et que c'est le plus difficile.
    Maintenant, à longueur d'articles on entend des coachs se lamenter sur l'injustice de ne pas avoir de but alors qu'ils ont fait ce que les intellos leur demandent : dominer.
    C'est tout simple pour marquer il faut des buteurs, à l'OL, Fofana et Cherki sont bons mais pas buteurs, Mikautadze une déception, et Alex n'est pas au niveau des années précédentes. Voilà l'explication.
    On espère que ça va revenir.

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