Saïd Benrahma, Jordan Veretout et Georges Mikautadze lors de Le Havre - OL
Saïd Benrahma, Jordan Veretout et Georges Mikautadze lors de Le Havre – OL (AFP)

L’OL ne joue plus à se faire peur

Facile vainqueur du Havre dimanche après-midi, l’OL a signé une 5e victoire de suite, la troisième en Ligue 1. Plus que jamais proche des places européennes, la formation lyonnaise affiche enfin de la maîtrise.

Une balade normande pluvieuse et venteuse, mais une promenade de santé rayonnante. Dimanche après-midi, l’OL n’a laissé que des miettes à son adversaire, qu’était Le Havre, avec une victoire aisée (0-4). Pendant que les Havrais continuent de couler avec un 5e revers, les Lyonnais poursuivent leur regain de forme et ne sont désormais plus qu’à un point des places qualificatives de la Ligue des champions. Cette phrase, pas grand monde ne l’aurait prononcée après la déroute contre l’OM (2-3) et les quatre points en cinq matchs glanés. C’était il y a un mois et depuis, l’OL est sur son petit nuage.

Trois victoires consécutives en Ligue 1 et le club peut de nouveau se mettre à rêver. Rêver, mais ne pas s’enflammer, car les choses sérieuses vont arriver en novembre (Lille, Saint-Étienne) et que tout peut aller très vite, dans un sens comme dans l’autre. "On enchaîne les bonnes prestations, les victoires. Mais je n'ai pas envie qu'on s'enflamme. On est encore en octobre, c'est loin de l’objectif", a alerté Alexandre Lacazette en bon capitaine.

Pourtant, tous les signaux semblent au vert quand on regarde le visage lyonnais. L’adversité dominicale a certes été loin d’être des plus farouches. Il y a encore peu, l’OL aurait trouvé le moyen de s’offrir quelques frayeurs bien évitables au lieu de passer un dimanche plutôt relax. Car c’est avant tout cette maitrise de tous les instants qui est ressortie de ce déplacement au Stade Océane et qui reste dans la continuité des dernières sorties lyonnaises. Avec près de 75% de possession à la pause, les joueurs de Pierre Sage n’ont laissé que des miettes à leurs adversaires. Ils ne menaient toutefois que 1-0 après le coup de canon d’Abner juste après la demi-heure de jeu.

Néanmoins, on ne voyait pas vraiment ce qui pouvait faire dérailler la locomotive lyonnaise, qui semble enfin avoir trouvé son rythme de croisière dans cette Ligue 1. "Le fait de mieux maîtriser nos matches nous fait aussi mieux maîtriser nos émotions et je pense qu'on arrive à développer un peu plus de jeu, à avoir un peu plus de maîtrise de nos matches, reconnaît Pierre Sage. C'est important d'avancer dans ce sens. Le fait qu'on perde moins le ballon, qu'on ait de longs temps de possession, qu'on laisse du coup moins de possibilités à l'adversaire. Je pense aussi que le fait de presser laisse moins d'opportunités." Contre Le Havre dimanche, l’OL a de nouveau étouffé son adversaire et la volonté de Sage de presser haut continue de devenir une habitude à chaque match.

Encore une fois, Corentin Tolisso a été le parfait exemple de cette formation qui retrouve son niveau et qui redevient décisive. Au four et au moulin, le milieu survole les débats depuis quelques semaines. Cela fait du bien comme l’idée de pouvoir assister à un match de l’OL sans avoir le cœur mis à rude épreuve. Ce fut le cas contre Nantes malgré des occasions chaudes, ce fut encore plus le cas en Normandie dimanche. Preuve que les ambitions lyonnaises ont changé, tout comme le niveau d’exigence, Pierre Sage n’a pas manqué de rappeler ses joueurs à leurs devoirs. Dans cette partition quasiment maîtrisée, le chef d’orchestre n’a pas manqué de souligner la fausse note "entre la fin de la première mi-temps et le début de la deuxième. On est tombé un peu dans la facilité."

À une époque, cela aurait pu être fatal. Cela aurait pu être le cas dimanche contre un autre adversaire, mais l’OL a finalement réussi à faire le break dans un temps faible, et cela change beaucoup de chose dans l’analyse d’un match. "On a contré les espoirs havrais en marquant le but du 2-0. On a réussi alors à couper leurs velléités, et on a su reprendre le ballon sur la fin du match." Cet OL est encore loin d’être parfait, mais après les scénarios complètement fous de la saison dernière, la tentation est forte de se dire que cette formation a trouvé une identité de jeu. Attention malgré tout à la chute, mais les supporters ne vont pas bouder leur plaisir : une attaque qui marche du feu de dieux, un milieu qui monte en puissance et un deuxième clean-sheet de suite, difficile de faire la fine bouche.

6 commentaires
  1. JUNi DU 36
    JUNi DU 36 - lun 21 Oct 24 à 8 h 35

    Place à la ligue Europa maintenant. Il va falloir taper Besiktas absolument, 3 victoires de suite ça permettrait de conforter notre place dans les huit.

  2. janot06
    janot06 - lun 21 Oct 24 à 12 h 37

    ""Cette phrase, pas grand monde ne l’aurait prononcée après la 𝙙𝙚́𝙧𝙤𝙪𝙩𝙚 contre l’OM (2-3)"

    Cher David, si vous considérez la défaite face à l'OM comme étant une "𝙙𝙚́𝙧𝙤𝙪𝙩𝙚", quel qualificatif emploieriez-vous pour celles du Havre et de Montpellier ?
    Ne pensez-vous pas que "déconvenue" est plus approprié ?

    1. OL-91
      OL-91 - lun 21 Oct 24 à 14 h 21

      Ils ont bien joué mais ils ne sont pas tueurs. Il semble que les filles prennent le pas...

  3. Avatar
    Poupette38 - lun 21 Oct 24 à 14 h 01

    P. Sage a dit à l'after, l'OL avait 2% de chance de perdre le match contre marseille, mais on l'a perdu .

    1. Junidu38
      Junidu38 - lun 21 Oct 24 à 14 h 04

      C'est ce qu'on appelle la glorieuse incertitude du sport ; il peut arriver que le meilleur ne gagne pas.
      Mais pas deux fois ...
      Il faudra les corriger au vélodrome ...

      1. OL-91
        OL-91 - lun 21 Oct 24 à 14 h 22

        Autant dire que les maladroits feraient partie de l'incertitude ?

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