L’OL et ses jeunes séduisent les Lyonnais

La classe biberon lyonnaise parvient cette saison à enflammer le stade de Gerland, dont l’ambiance n’a rien à envier aux autres stades français.

À chaque début de rencontre disputée au stade de Gerland, c’est le même rituel. Les capos* du virage nord et celui du sud invitent le public lyonnais à entonner le fameux “ahou”. Une animation destinée à fédérer les fans de l’OL, qui ont souvent eu la réputation d’être passifs au stade. Depuis août dernier, le succès est au rendez-vous : le public joue le jeu et Gerland peut se targuer d’être l’un des stades de France qui parvient à faire communier ses quatre tribunes. Comme un seul homme. Une donnée pourtant guère évidente au regard de la situation économique, qui ne permet plus à Lyon d’enrôler des stars. Sans véritable tête d’affiche, mis à part Yoann Gourcuff, Lyon parvient tout de même à séduire les Lyonnais : “Ces jeunes formés chez nous et qui sont pour la plupart natifs de notre ville, c’est que du bonheur, s’enthousiasme Julien, la vingtaine, fidèle au virage sud. Je préfère largement venir soutenir une équipe composée de jeunes que de stars qui viennent juste encaisser leur chèque et qui ne sont pas attachées au club.”

Stratégie jeunes payante

Avec 30 683 spectateurs de moyenne et un taux de remplissage de 80 % depuis le début de la saison, Gerland n’a rien à envier à ses concurrents. Bien au contraire, selon Jean-Michel Aulas : “Au niveau de l’affluence, on est largement au-dessus de Saint-Étienne (28 832) dont le stade vient d’être rénové, confie le président de l’OL. C’est assez proche de Lille (33 409), qui a un stade neuf et plus grand [la capacité du stade de Lille est de 50 186 places, contre 41 882 pour Gerland, NdlR]. On a réussi à maintenir le chiffre d’affaires lié à la billetterie (+6 %). Cela montre l’adhésion du public à notre politique de faire jouer de jeunes joueurs et de développement de l’académie.” Et d’ajouter : “On sent et même en dehors de Lyon, partout où je me rends, on sent que les gens aiment cette jeune équipe lyonnaise, parce qu’elle a une forte identité.” L’Olympique lyonnais, qui investit de 7 à 9 millions d’euros en frais de fonctionnement par an pour son centre de formation entend bien poursuivre sur cette voie, en attendant de pouvoir utiliser sa nouvelle enceinte de Décines. Pour l’heure, le public de Gerland ne boude pas son plaisir.

* Le capo est une sorte de chef d’orchestre des groupes de supporters. À l’aide d’un mégaphone ou d’un micro, il lance les chants.

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De 5 à 130 euros

La place la moins chère au stade de Gerland coûte 5 euros, la plus onéreuse 130. La moyenne française s’établit à 12,15 euros, le tarif le plus élevé étant pratiqué au parc des Princes (180 euros).

Record de spectateurs

À l’occasion de la 10e journée de championnat de France (17, 18 et 19 octobre 2014), avec 301 510 spectateurs, la Ligue 1 a dépassé pour la première fois la barre des 300 000 et battu un record qui datait de 1998 (278 139 spectateurs). Lors de cette journée, 35 688 personnes ont assisté au large succès de l’OL contre Montpellier (5-1) à Gerland.