L'OL et les péripéties arbitrales

Sur les derniers matches, l'Olympique lyonnais a connu plusieurs de faits de jeu contraires liés à l'arbitrage. Une situation problématique puisque cela coûte des points à l'OL sur ce début de saison.

Après une entame de championnat ratée dans les grandes largeurs, l'Olympique lyonnais a redressé la barre dans le jeu et partiellement au niveau des résultats. Une nette amélioration des prestations a pu être observée lors des dernières rencontres, et cela s'accompagne de victoires, par exemple contre Strasbourg (3-1), Troyes (3-1) ou encore chez les Glasgow Rangers (0-2). Cela ne se remarque pas encore au classement, où l'OL a du mal à décoller (il est provisoirement 7e).

Parmi les facteurs expliquant cette place loin des attentes, on peut notamment évoquer l'arbitrage des récentes rencontres du club rhodanien. Sur les trois précédentes sorties, à Paris (2-1), face à Troyes et Lorient (1-1), des faits de jeu sont venus entacher les performances des joueurs de Peter Bosz.

Une série débutée à Paris

Cela a commencé lors du choc contre le PSG avec le penalty extrêmement généreux accordé à Neymar pour une faute supposée de Malo Gusto. Or, il semble assez clair que le Brésilien est le premier fautif sur cette action. Plutôt dans cette affiche, Angel Di María avait lui échappé à l'expulsion pour une semelle sur le tibia de Maxence Caqueret. Quelques jours plus tard, Houssem Aouar a la possibilité de se procurer un un contre un avec le gardien troyen. Karim Azamoum retient alors ostensiblement le milieu de terrain, l'obligeant à tomber. Le défenseur a écopé d'un avertissement. Un choix de Stéphanie Frappart qui n'a finalement pas porté à conséquence.

Cette situation trouve écho avec celle du carton rouge récolté par Emerson face à Lorient dimanche soir. Selon l'arbitre, Bastien Dechepy, l'Italien a annihilé une occasion nette de but en déstabilisant Enzo Le Fée. Cependant, au ralenti il est presque impossible d'établir clairement un contact entre les deux joueurs. Il faut ajouter à cela que le contrôle du Lorientais était vraisemblablement trop long et qu'Anthony Lopes pouvait se saisir du ballon. Dans le camion de la VAR, il n'a pas été jugé nécessaire de modifier la décision de l'homme en noir. On peut également noter que le coup franc très bien frappé par Armand Laurienté n'a pas été tiré au bon endroit.

Aulas a tapé du point sur la table

Ces péripéties répétées mettent en lumière l'inefficacité de la vidéo en France, un point largement souligné par Jean-Michel Aulas à l'issue des matches contre Paris et les Merlus. Le président lyonnais réclame plus de transparence au niveau de l'arbitrage et des échanges entre les arbitres de centre et ceux préposés à la VAR, avec l'instauration de micros. Ces récents faits de jeu ne peuvent qu'apporter de l'eau au moulin du dirigeant, qui regrette notamment les "5 points perdus" par son équipe sur ces rencontres.

Cela pose également la question du niveau global des officiels français sur les pelouses de Ligue 1 et de Ligue 2. Ces derniers ont le droit à l'erreur, comme chaque être humain, mais la VAR, qui doit les aider dans leur tâche, accentue de fait les erreurs visiblement commises, notamment car ils ne souhaitent apparemment pas aller vérifier leur décision par eux-mêmes. Le manque de cohérence entre les coups de sifflet d'un week-end à l'autre est également problématique.

Si Clément Turpin a plutôt livré une bonne prestation lors de PSG - OL, excepté ce penalty, le jeune Bastien Dechepy a semblé perdre pied après avoir exclu Emerson. La tension était visible sur le terrain, surtout en première période, et il n'a pas réussi à faire redescendre en pression les acteurs avant la pause qui a calmé les choses. Le temps additionnel donné dans cette partie est également étonnant au vu des arrêts de jeu, surtout lors des 45 premières minutes.

Tout n'est pas une question d'arbitrage

Si l'arbitrage n'est pas la seule explication aux résultats en dents de scie des partenaires d'Anthony Lopes, son rôle est tout de même important. Certains affirment que tout cela est compensé sur la saison, il faut donc espérer pour l'Olympique lyonnais que cet adage s'applique sur le reste de l'exercice.