A l'image de la rencontre à Saint-Etienne dimanche, l'Olympique lyonnais connaît des difficultés à gérer correctement ses fins de match. Cela lui a déjà coûté des points, un problème que Peter Bosz devra s'atteler à régler avant les grosses échéances d'octobre et de novembre.
4, c’est le nombre de réalisations concédées par l’Olympique lyonnais dans le temps additionnel de ses 9 premières journées de Ligue 1. Pour dresser la liste des mésaventures : Clermont (3-3), Paris (2-1), Strasbourg (3-1) et Saint-Etienne (1-1). Au total, il a donc déjà perdu 5 points dans les ultimes secondes des rencontres. A l’inverse, le club rhodanien n’a inscrit aucun but dans les arrêts de jeu de fin de partie.
Ce chiffre montre assez bien les difficultés de l’OL à terminer fort ses matches. A l’image du derby dimanche, où les Verts ont largement dominé le dernier quart d’heure, et même globalement la deuxième période. Une observation valable sur plusieurs affiches cette saison, à commencer par celles finies en infériorité numérique (Angers, Nantes, Lorient, dans une moindre mesure car Lucas Paquetá était proche d’offrir la victoire finalement, et donc ASSE).
Aucun tir dans les 15 dernières minutes du derby
Pour illustrer cela, on peut notamment regarder quelques statistiques, comme le nombre de tirs tentés dans les 15 dernières minutes. Hormis contre Brest lors de la première journée, les Lyonnais n’ont jamais réussi à dominer leur adversaire dans ce domaine, avec en point d’orgue les 8 tentatives à 0 en faveur des Foréziens dimanche dernier. Cela traduit l’incapacité des coéquipiers de Karl Toko-Ekambi à être plus dangereux que leur opposant, même lorsqu’ils ont déjà pris largement le dessus, comme face à Strasbourg par exemple.
L'OL aime avoir la possession (58,6 % en moyenne), et régulièrement, il parvient à priver l'équipe adverse du cuir. Sur ce début d'exercice, deux formations le gardent plus souvent que l'Olympique lyonnais : Paris (62.73) et Monaco (60.19). Mais on peut remarquer que de la 75e à la 90e, il a parfois tendance à subir et à laisser le ballon, comme face à Clermont, Nantes, Strasbourg et Saint-Etienne. Si cette donnée n'est pas une fin en soi car il est possible de gagner sans avoir continuellement la balle, cela révèle une maîtrise moins grande de la rencontre.
Un pourcentage de passes réussies en baisse
La fébrilité gagne également les pieds des joueurs de Peter Bosz au fur et à mesure que la fin approche. Leur pourcentage de passes réussies baisse et il est même inférieur à celui de leur concurrent, excepté une nouvelle fois le nul à la maison contre Brest (1-1). Ces erreurs techniques, dues notamment à la fatigue engendrée par le volume de jeu demandé par le technicien néerlandais, influencent directement la gestion de la partie, un constat qui était déjà valable en septembre.
C'est là le défi du coach sur les prochaines semaines. Sur cette première partie de saison la préparation de ses principaux atouts comme Paquetá, Guimarães, Emerson Boateng ou encore Shaqiri n'était pas optimale pour diverses raisons. Il faudra observer comment se portent ses éléments importants après la trêve internationale, surtout le milieu offensif brésilien, qui enchaîne les matches sans interruption sur les derniers mois.
Le calendrier va se corser
Il en va du bon fonctionnement de la philosophie de jeu voulue par Bosz. Si ses joueurs ne peuvent pas produire un pressing intense dès la perte du ballon, l'équipe est de suite exposée, notamment sur les transitions défensives. Or, ces séquences ont souvent été aperçues sur les 9 premières rencontres. Ces difficultés à conclure les parties devront être gommées pour les prochaines échéances car les errements ne seront pas permis face à des adversaires du calibre de Monaco (16/10), Lens (24/10), Nice (30/10), Rennes ou encore Marseille.