Entre l’OL et Lille, la rivalité sportive s’est créée depuis une décennie. Pourtant, entre les deux clubs, les points communs sont bien là.
Ce dimanche, le Parc OL va faire le plein. La première de Laurent Blanc a créé un véritable élan positif dans l’environnement lyonnais et ce ne sont pas seulement les vacances scolaires qui expliquent les près de 55 000 spectateurs attendus à Décines. Les débuts de l’entraîneur lyonnais seront forcément attendus mais cette 13e journée de Ligue 1 ne doit pas faire oublier l’essentiel, à savoir un choc contre Lille et une volonté de recoller au peloton de tête pour l’OL. Sous les coups de 20h45, le spectacle devrait être au rendez-vous entre deux équipes et deux entraîneurs à la philosophie offensive. Deux points communs qui ne sont finalement que le reflet de ces clubs si éloignés et pourtant si proches sur bien des aspects.
La famille Seydoux au centre des projets
Entre l’OL et Lille, il y a désormais depuis une décennie, une rivalité sportive. Quand l’OL a commencé à décliner, le LOSC a lui commencé à récolter les fruits de sa stratégie mise en place depuis le début des années 2000. Le doublé en 2011 a été le point culminant d’une politique misant sur la formation à la lilloise (Hazard, Debuchy…) et des joueurs confirmés du championnat. Ce succès est celui d’un homme, Michel Seydoux arrivée dans les bureaux lillois en 2002.
Un nom qui connait forcément une résonance entre Rhône et Saône. Entre l’OL et Lille, l’ascension sportive est venue de cette famille de cinéma. Si Jean-Michel Aulas est bien évidemment le bâtisseur de la dynastie lyonnaise, le coup de pouce de Jérôme Seydoux pour faire venir Sonny Anderson à l'été 99 a tout déclenché. Si le désengagement surprise de Pathé dans l’actionnariat lyonnais a quelque peu mis JMA dans l’embarras depuis six mois, la famille Seydoux a participé à la montée en puissance de deux clubs dans l’environnement français.
Des stades pour nourrir les ambitions
De source proche du club lillois et l’ancien président Seydoux, la figure de Jean-Michel Aulas a toujours été vue comme un exemple à suivre. Les deux s’appréciaient et les deux ont eu des rêves à la hauteur de leurs ambitions et moyens. L’OL accueille ce dimanche le LOSC dans un écrin flambant neuf qui a vu le jour en janvier 2016. Le rêve de toute une vie pour Aulas qui espère désormais y voir un titre célébré après une décennie de disette.
Dans le domaine, Lille avait eu un coup d’avance avec la construction du stade Pierre Mauroy en 2012 même si ce dernier n’appartient pas totalement au club, à la différence de l’OL. Néanmoins, les infrastructures que ce soit les stades ou les centres d’entraînement (GOLTC, Luchin) montrent que les deux clubs boxent finalement dans la même catégorie. A la vue du budget de l’OL, ce ne semble pas normal mais pourtant le match de dimanche est le reflet de ce qu’il se passe depuis des années. Quand le PSG fait la course en tête, un peloton de 4-5 équipes se bat désormais pour les places d’honneur.
Et pourtant, dans ce championnat déséquilibré, les Lillois, à la différence de l’OL, a réussi à tirer son épingle en s’offrant un titre du championnat au nez et à la barbe des superstars parisiennes. C’est peut-être là la plus grande différence de ces dernières années entre Lyonnais et Lillois. Le club nordiste a réussi à optimiser ses forces sur toute une saison, chose que n’a pas atteint l’OL malgré des jeunes du centre talentueux ou des bonnes pioches sur le mercato. Le marché des transferts, un dernier point commun de cette relation entre les deux faux frères de la Ligue 1.
Une stratégie placée sur l'achat-revente
Les Gones ont toujours fait de la formation un cheval de bataille mais ces dernières années, l’accent a été mis sur des achats post-formations (Mendy, Ndombele, Tousart). Une stratégie économique qui a porté ses fruits au niveau comptable, un peu moins sportif quand le LOSC a tiré sa force de ce projet mené à l’époque de Campos, aujourd’hui au PSG. Acheter jeune et malin pour revendre à prix exorbitant.
"La méthode Campos a mis en lumière ce processus d’achat-revente mais ce n’est finalement pas nouveau à Lille, nous confie un recruteur du championnat de France. Quand l’OL a dépensé des millions sur des Keita, Bodmer ou Makoun, le LOSC avait déjà cette stratégie avec des joueurs venus de petits clubs et qui ont explosé."
La génération du milieu des années 2000 a trouvé ses successeurs de Victor Osimhen à bientôt Jonathan David. Les bonnes pioches ont été nombreuses à Lille. Avec un succès sportif à la fin en 2021. C’est aujourd’hui ce qui différencie l’OL et Lille.
Article intéressant pour la mise en perspective, merci.
Avec Campos dans ses rangs, réussite assurée
Perso, mis à part le lien Seydoux ( qui se font la malle pour cause de rappel fiscal) et les 31 joueurs "communs" relevés par OLPP je ne vois pas grand-chose de convergeant entre Lille , vieux club, et l'OL club assez récent, entre la frontière belge et le Lyonnais , entre des dirigeants qui changent souvent et notre indéboulonnable papy ( faudra m'expliquer le sens de " fondateur de la dynastie lyonnaise" , encore une image toute claquée) entre notre centre de formation qui était formidable et les maigres pousses lilloises etc...
C'est expliqué dans l'article, justement.
Non les parallèles sont laborieux voire foireux et l'expression "fondateur de la dynastie lyonnaise" est un non-sens.