Samedi contre l'Union Berlin, Lucas Perri a grandement participé à la victoire de l'OL (0-4) en réalisant deux superbes passes au pied. Une nouvelle arme offensivement dans le carquois lyonnais ?
Contre l'Union Berlin samedi (0-4), Pierre Sage n'avait pas à disposition le talent à la passe de Rayan Cherki, mais il lui a peut-être trouvé son successeur. On rigole un peu, bien sûr, mais les deux actions réalisées par Lucas Perri sur les derniers buts lyonnais - inscrits par Gift Orban - ont eu le mérite d'attirer la curiosité.
Deux dégagements, l'un après avoir capté le ballon tranquillement à la main, et l'autre suite à une transmission en retrait d'un coéquipier, qui ont débouché sur deux réalisations pour le Nigérian. Sur la première, le gardien est même passeur décisif, puisqu'il a envoyé directement face au portier adverse son attaquant (voir la vidéo ci-dessous). Une première depuis huit ans à l'OL, lorsque Anthony Lopes avait trouvé Alexandre Lacazette, auteur d'un triplé, face à Lorient en 2016.
Lucas #Perri passeur décisif pic.twitter.com/kifUexd3el
— Olympique-et-Lyonnais (@oetl) August 3, 2024
La vision et la qualité de passe de Perri
Une séquence tout sauf anodine, d'autant plus qu'elle reviendra quelques minutes plus tard. Le Brésilien touche cette fois-ci Mama Baldé, parti en profondeur, qui sert sur un plateau Orban pour le 4-0. Une fois, cela peut être du hasard, mais deux, qui plus est à si peu de temps d'intervalle... Alors cette phase de jeu est-elle amenée à revenir régulièrement ? Et surtout, peut-elle être une des armes offensives de l'Olympique lyonnais cette saison ?
Pour répondre à ces questions, il faut déjà noter que la qualité technique et la précision de Perri sur son jeu au pied est un point important. Réputé meilleur dans ce domaine que Lopes, l'ancien footballeur de Botafogo ne semble en effet pas maladroit sur ses transmissions, même si le week-end dernier, on se souvient aussi d'un ou deux ballons égarés suite à des relances manquées. Même s'il ne s'agit pas forcément de marquer derrière, cet apport est très utile dans un football moderne où les gardiens sont clairement devenus des joueurs de champ.
Pouvoir casser des lignes
Avec Pierre Sage encore plus, lui l'admirateur de Pep Guardiola, l'un des précurseurs en la matière, avec notamment Ederson (Manchester City). Il doit donc être irréprochable en la matière, que ce soit sur le jeu court ou pour allonger si nécessaire, et ainsi casser des lignes. Ce dernier point a d'ailleurs considérablement gêné les Allemands. "On a eu des problèmes avec leurs longs ballons en seconde mi-temps. Ils n’arrêtaient pas d’arriver dangereusement derrière notre défense et cela leur a permis ensuite de marquer leurs buts", constatait Yorbe Vertessen, l'un des offensifs berlinois.
Mais pour réaliser ce type d'action, il faut des éléments capables de prendre la profondeur. Baldé l'a très bien fait, et Orban est lui aussi plus intéressant lorsqu'on le trouve dans ce contexte. Ces profils rapides, véloces et puissants apportent le dynamisme et l'explosivité dont l'OL a besoin pour faire des différences sur les côtés. Si les deux attaquants cités peuvent conserver cette dynamique, avec en plus les retours de Malick Fofana et Ernest Nuamah, pas maladroits non plus lorsqu'il faut prendre de vitesse leur vis-à-vis, cela devient un aspect supplémentaire à surveiller pour la formation adverse.
La diversité des profils offensifs, un atout
Reste à observer comment cela va s'articuler avec Alexandre Lacazette et Georges Mikautadze, les deux numéros 9, qui sont clairement moins des joueurs évoluant dans ce registre, même si le Géorgien a des jambes du haut de ses 23 ans. A gauche, Saïd Benrhama est aussi loin d'avoir ces qualités. Sans oublier Rayan Cherki, même s'il est peu probable que le meneur face à la saison dans le Rhône. Le staff dispose donc d'une kyrielle de profils intéressants à associer pour diversifier la menace qui pèse sur la défense.
Enfin, les Rhodaniens devront également bénéficier d'un peu de complaisance de leurs adversaires. En effet, difficile d'espérer conclure sur ce type de situation si l'arrière-garde veille au grain, ce qui n'était clairement pas le cas samedi. Lorsque la compétition va démarrer, pourront-ils prendre à revers aussi facilement les défenseurs de Rennes, Monaco ou Marseille ? Tout se jouera dans la rapidité d'exécution, et sûrement aussi le timing, car en fin de rencontre, il est possible que les défenseurs manquent de lucidité ou de fraîcheur pour faire l'effort de se replier correctement vers leur but.
Une chose est sûre, Pierre Sage a dû apprécier ces phases de jeu. Cela ouvre des perspectives à son équipe qu'elle n'avait peut-être pas avant pour diverses raisons. "Ce qui est intéressant, c'est la manière dont on a marqué : sur attaque placée, rapide, en transition... Ça rejoint ce qu'on arrivait à faire l'an dernier. Il ne manque plus que les coups de pied arrêtés et ça sera très bien", avait déclaré après la partie l'entraîneur de 45 ans. De la diversité offensive, c'est notamment avec cela que l'Olympique lyonnais pourra performer.
Perri est réputé pour la qualité de ses relances, à la main comme au pied.
Ca va nous changer, c'est sûr. Moins d'envolées pour la photo et plus d'efficacité 🙃 .
nb: Ca n'enlève pas les grandes qualités qu'avait Lopes sur sa ligne et dans ses sorties viriles dans les pieds en un contre un.
Je sais que ce n'est pas évident pour tout le monde, mais essayons de ne pas forcément parler d'Antho ou de faire des comparaisons lorsqu'on parle de Lucas !
Les deux vont devoir encore cohabiter une saison, alors épargnons-nous toute polémique potentielle sur ce sujet sensible ☮
+1000 juni
Surtout que perri lui aussi a forcément des lacunes que Antho n'a pas, on va le découvrir au fil du temps...
Il est logique de les comparer étant donné que l'un remplace l'autre.
C'est la définition même de la concurrence et c'est encore plus vrai pour ce poste très spécifique.
Encore plus quand tu sors de X saisons avec le même gardien.
C'est un réel changement qui s'annonce, les deux joueurs étant radicalement différents.
En même temps la grande mode c’était les relances courtes qui partaient du gardien...
De belles relances, c’est un euphémisme de le dire. C’est plutôt sympa d’avoir vu ça.
Après, sans vouloir enlever du mérite, il y a quand même une sacrée boulette de la défense adverse sur les deux ballons.
Si ça avait été un de nos défenseurs, il y aurait eu des articles a 120 commentaires 🤣
Pour le coup, à moins de jouer une équipe de bas de tableau démobilisée en fin de match , je vois mal cette action se reproduire en championnat.
Cela dit, prendre à défaut l’adversaire dans un moment d’inattention, c’est toujours sympa.
On se souvient de Memphis du milieu de terrain sur un gardien (toulousain?) inattentif…
Loool si il faut faire des commentaires en se disant que peut être ils vont mal le prendre ça devient compliqué
Moi ce qui me dérange c’est le manque de respect de certains
Je préfère Perri mais je n’oublie pas que Lopes est un enfant du club qui est là depuis des années
J’étais pour le départ de Aulas depuis 6 ans car j’avais compris que c’était un vendeur de rêve mais je n’oublie pas que c’est lui qui a fait l’OL
La reconnaissance tout simplement
IDEM 👍
Ça peut être utile mais il ne faudra pas abuser du jeu long...
Et ça illustre parfaitement le fait qu'Orban est un joueur de profondeur.
Il ne faut pas se leurrer, le jeu prôné par Sage est beaucoup plus sur de la transition et de la possession.
Néanmoins, en fin de match ou face à des équipes qui jouent très haut, ça peut être une arme redoutable.
Ce but contre l'Union Berlin (le 1er) me fait penser à son premier but avec l'OL face au LOSC en hiver, en Coupe de France, je pense que l'on trouve le vrai Gift Orban dans ce genre d'action. Il ne sera jamais un joueur de petits espaces. Il partait dans la profondeur avec La Gantoise et c'est ainsi qu'il s'est fait sa réputation de bon joueur.
Salut Altheos,
Ce que tu dis est légèrement contradictoire car qui dit jeu de transition dit bien souvent jeu en profondeur.
En transition Orban pourrait être extrêmement intéressant, le souci est que notre milieu de terrain d'une lenteur sans nom et d'un manque de qualité technique criant ralentit la moindre contre attaque.
La majorité des contres qui aboutissent passent par les ailes en squeezant notre milieu.
L'association Caqueret-Tolisso ne sert qu'à faire des passes latérales et à ralentir le jeu.
Je ne parlais pas de jeu en transition rapide, mais plus d'un paradigme de la possession avec transition d'un espace à l'autre avec exploitation des fameux half space si chères à Gardiola.
Mais c'est vrai que du coup, mon post n'est pas clair, j'aurai dû le préciser.
Je comprends mieux 🙂
on avait déjà vu 2-3 relances intéressantes contre le Torino, mais qui n'avaient pas abouti. Il y en a une ou Gift reçoit le ballon près de la surface, manque de maîtrise car gêné par un défenseur, et le ballon fini en touche. Une autre où c'est une relance à la main qui arrive quasiment dans le rond central mais Maxence manque son contrôle, il y avait une belle situation de contre. Il peut aussi envoyer le ballon près de la surface adverse mais il faut qu'on ait des joueurs capables de gagner les duels et faire des déviations.
Il ne faut pas en abuser mais c'est une arme supplémentaire et ça laisse planer une menace constante sur la défense adverse.
Décidément je comprends rien au ballon, beaucoup le savent ici : on nous raconte à longueur d'articles et d'interviews qu'il faut partir de derrière balle au pied pour la conserver ( et rentrer dans la cage adverse toujours balle au pied si possible...) et que les longs dégagements ont pour conséquence de donner au moins une fois sur deux le ballon à l'adversaire. Ce qui a une certaine logique, mais poussé à l'extrême aboutit à des prises de risques débiles qui feraient dresser les cheveux sur la tête de notre vénérable Guy Roux s'il coachait encore.
Décidément " la mode c'est ce qui se démode" comme dirait Coco ( Chanel, pas Tolisso) et maintenant on en serait au dégagement qui tue ! Ouah !
Mais le plus drôle de l'article c'est quand même cette phrase "Enfin, les Rhodaniens devront également bénéficier d'un peu de complaisance de leurs adversaires". Elle est bonne celle-là !
ta première phrase jusqu'à la "," c'était pertinent.
Ton problème Bamaki c'est que t'as pas d'humour 😋!
Et as-tu vu que ce fameux jeu de possession dans sa propre surface avec le gardien a donné lieu à un super but gag des Espagnoles dans leur propre cage hier soir qui a lancé la victoire surprise des Brésiliennes, illustrant exactement ce que nous disions ?
Au passage ça relativise un peu la défaite des françaises qui avaient dominé les futures finalistes
Oui, donc tous les grands coachs sont des demeurés à demander à leur équipe de relancer court (ce qui n'interdit d'ailleurs pas de tenter de surprendre l'équipe adverse par une relance longue comme Perri).
La période durant laquelle Botafogo a marché sur le championnat brésilien, en gros le 1er semestre 2023, Perri était en confiance et réussissait beaucoup de belles relances offensives. Puis, la mécanique s'est enrayée. Les appels ont été moins bons, il y avait moins de mouvements, et toute l'équipe est devenue nerveuse, y compris Perri qui a fait quelques grosses boulettes. Sage a réussi à le remettre d’aplomb, et Adryelson aussi. C'est une de ses très grandes qualités.
salut
personnellement tant que ça reste une option occasionnelle dans des situations de jeu qui s'y impose ok, mais il ne faudra pas que ce soit systématique...
dans tous les cas, sur des attaques rapides en sortie de phases défensive de notre équipe suite à des corners, ou autres offensives adverse, ça peut être une solution de plus à ne pas négliger....
Rapatrions NJie et Cornet !
Mais qu'est-ce qui te prend ?
Il nous faut des coureurs.
Nous avons Ernest pour ça.
Ton problème Bamaki c'est que t'as pas d'humour 😋!
Et as-tu vu que ce fameux jeu de possession dans sa propre surface avec le gardien a donné lieu à un super but gag des Espagnoles dans leur propre cage hier soir qui a lancé la victoire surprise des Brésiliennes, illustrant exactement ce que nous disions ?
Au passage ça relativise un peu la défaite des françaises qui avaient dominé les futures finalistes