Sarajevo promettait l'enfer à la France, mais c'est une Bosnie bien pâle qui est tombée ce soir face à des Français en jambes et conquérants (0-2). Une France qui gagne, qui marque, qui joue et qui n'encaisse pas de but, un bilan inattendu que l'on avait plus connu depuis bien longtemps. Entre vendredi et ce soir, ce fut le jour et la nuit. Le 4-3-3 mis en place par Laurent Blanc a pour le moins séduit, en partie grâce un milieu de terrain ultra dominateur qui n'a pas laissé le moindre ballon au Bosniens.
L'attaque de la Bosnie avait pourtant de quoi faire peur, mais Mexès et Rami ont répondu présent et ont su dompter le duo Ibisevic-Dzeko à terre comme dans les airs. Au milieu, Diarra, M'Villa et Diaby ont été impériaux et assez techniques pour permettre une bonne remontée du ballon. Des bases solides sur lesquels les Bleus ont pu s'appuyer tout au long du match. Dans ces conditions, les Français se montraient les premiers dangereux par l'intermédiaire de Benzema qui frappait sur le poteau suite à un bon service de Diaby (12e). Quelques minutes plus tard Malouda obtenait un bon coup-franc côté gauche dont se chargeait Benzema. Le Madrilène enroulait son ballon qui passait de peu au-dessus de la transversale (19e). La première période s'achevait sans embuches, traduisant une certaine maîtrise collective des Bleus, une équipe finalement joueuse, même avec trois milieux défensifs.
Au retour des vestiaires, la France continuait de faire tourner le ballon, provoquait de bons décalages mais n'arrivait toujours pas à trouver la faille. Mais à ving minutes de la fin, sur une nouvelle combinaison côté gauche, Clichy décalait Malouda qui trouvait Benzema dans la surface. Inspiré, l'ancien Lyonnais s'emmenait le ballon d'une roulette dans les six mètres et inscrivait son 9e but en Bleu. Six minutes plus tard les Français passait par la droite, Sagna trouvait Benzema qui transmettait à Diaby. Le Gunner centrait pour Valbuena qui en tombant, trouvait Malouda qui marquait dans le but vide (78e). Les Bleus auraient même pu tripler la mise par l'intermédiaire de Benzema (80e et 90e) et Diarra (92e).
On retiendra de ce match la performance collective d'une équipe, on peut le dire, sur la bonne voie. La charnière Rami-Mexès a affiché une complémentarité depuis longtemps recherchée et devant, le duo Malouda-Benzema a répondu présent. De quoi donner des raisons d'espérer à Laurent Blanc qui peut souffler ce soir en célébrant sa première victoire en tant que sélectionneur.
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