Hier soir à Saint-Pierre de la Réunion, l'Equipe de France s'est incliné (0-1) face à une équipe bis de la Chine (84 rang mondial au classment FIFA), privée de neufs titulaires habituels. Plus que le résultat final, c'est une nouvelle fois la manière qui a déçu et qui interpelle à tout juste une semaine du début de la Coupe du Monde et de la confrontation face à l'Uruguay.
L'Equipe de France a atterri dans la nuit en Afrique du Sud pleine de doute et d'incertitudes. Car les hésitations qui perduraient depuis déjà longtemps se sont finalement confirmées hier. Stériles devant, à l'image d'Anelka qui ne s'est pas créé la moindre occasion de but en trois matchs, les Bleus tatônnent et se cherchent encore. Mais quand les Tricolores font la tête, c'est bien Domenech qui s'entête. Le onze de départ est resté inchangé face à la Chine et on regrettera une nouvelle fois que le sélectionneur n'ai pas donné sa chance à Gignac, que Malouda n'ai pas joué à son meilleur poste quand Ribery pourrait apporter plus à droite. On aurait aussi apprécié voir Diaby titulaire, le Gunner apportant un plus incontestable lors de chacune de ses entrées et on déplorera, encore, le manque de repères d'une charnière centrale vide d'automatismes. Seul joueur de champ à n'avoir eu aucun temps de jeu jusqu'ici, Anthony Réveillère sera hier sorti de sa boîte 45 minutes, et devrait probablement y retourner très rapidement. Méconnaissable, le latéral droit Lyonnais a multiplié les erreurs et les pertes de balles dont une fatale à la 67e minute qui engendra un contre Chinois et une faute au 30 mètres sanctionné par Zhuoxiang (0-1, 68').
Par la suite, les Français butèrent longtemps sur le portier Zeng, véritable muraille de Chine pour un soir. Mais les Bleus restaient trop émoussé et manquaient désespérément d'application, ils n'avaient pas su faire la différence durant plus d'une heure et n'y parvenaient toujours pas une fois dos au mur. Dans son Histoire proche, l'équipe de France n'a perdu qu'une seule fois son dernier match de préparation avant une Coupe du Monde, c'était en 2002 et tout le monde connait la suite. On ne peut aujourd'hui qu'espérer un sursaut Tricolore d'ici une semaine, car du côté de la préparation, on est plus proche d'une peur bleue que d'un cocorico.
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