La trêve internationale n'aura donc rien changé. Deux semaines après avoir perdu deux points dans le temps additionnel contre Rennes, l'OL a récidivé en encaissant deux buts hier à Nice au delà de la 90ème minute. En 120 secondes, Lyon est passé du statut de dauphin de Lille à celui de quatrième, toujours incertain de disputer la Ligue des champions la saison prochaine.
Un cauchemar pour de nombreux supporters lyonnais, abasourdis par la fin de match vécue au Stade du Ray hier soir. En l'espace de deux minutes, la saison de l'OL a soudainement basculé et les espoirs se sont définitivement envolés. Au milieu de ce marasme général, un homme est sortie de se torpeur et a crié haut et fort son ras-le-bol. Au coup de sifflet final, Hugo Lloris n'a pas "pété les plombs" comme on a pu l'entendre ici ou là. Non, il a réagit logiquement, seul contre tous, hurlant une rage contenue depuis des mois voire des saisons.
Bernard Lacombe a été bref mais concis et a parfaitement résumé la situation hier soir : "C’était un miracle que l’on mène deux buts à zéro. On a eu des largesses pendant tout les matchs. Il faut arrêter de parler du titre." En effet, même menant miraculeusement 2-0 à la 90' minute, sans avoir joué ni dominé, l'OL s'est montré incapable de gagner, une fois de plus. Une nouvelle désillusion pour Lyon qui a désormais dit adieu au titre accusant quatre points de retard sur Marseille et huit sur Lille. Désormais, seule la course à la Ligue des Champions reste d'actualité pour le club à deux mois de la fin du championnat. Une bien mauvaise habitude depuis maintenant deux ans.
Mais cette énième déconvenue risque de coûter plus cher à l'OL que deux points dans sa course au podium. Les colères de Lloris de Lisandro laissent la porte ouverte a une fracture dans le vestiaire et les tensions sont palpables. A l'heure où Manchester, Milan et la Juve lui font les yeux doux, le portier lyonnais va commencer à se poser de sérieuses questions et n'a certainement pas l'intention de jouer les pompier une saison supplémentaire.
Jean-Michel Aulas a paru hier soir plus désemparé que jamais, ne cherchant même pas à remettre en cause le but illégitime de Civelli, mais pointant du doigt des joueurs auxquels il ne trouve "aucunes excuses" et qui avaient "plus peur d'eux-même que de leur adversaire." Fébrile devant l'inexplicable, le président lyonnais a déclaré : "Ça me donne envie de pleurer.» On le rassure, nous aussi.
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