Caen’s French forward Andy Delort (L) vies with Toulouse’s French midfielder Yann Bodiger during the French L1 football match between Stade Malherbe de Caen (SMC) and Toulouse Football Club (TFC) on August 15, 2015 at the Michel D’Ornano stadium in Caen, northwestern France. AFP PHOTO / CHARLY TRIBALLEAU

OL - Toulouse - Yann Bodiger : « L’OL s’est relâché mentalement »

Le jeune milieu de terrain Yann Bodiger (20 ans) s’est révélé dans l’entrejeu toulousain la saison dernière. Pour Olympique et Lyonnais, il livre son regard sur le match de ce soir (OL - TFC, 20h30), sur la situation des deux équipes et parle de la formation lyonnaise.

O&L : Vous avez signé votre premier contrat professionnel à Toulouse au printemps dernier. Pouvez-vous nous décrire le type de joueur que vous êtes ?

Yann Bodiger : Je joue plutôt en sentinelle devant la défense. C’est plus difficile de parler de mes qualités que de mes défauts (sourires). Disons que j’essaye de m’appuyer sur ma technique, mon pied gauche et ma vision du jeu. Mais à mon poste, il faut être assez complet. J’ai encore beaucoup de choses à apprendre, notamment être plus fort défensivement et gratter plus de ballons. Je dois encore m’étoffer physiquement.

Dominique Arribagé vous fait jouer depuis l’année dernière. Cette saison, vous avez disputé huit matchs dont trois comme titulaire. Quels sont vos objectifs personnels ?

C’est vrai qu’il m’a beaucoup fait confiance la saison dernière. Le challenge était difficile, mais on a fini par atteindre l’objectif et se maintenir dans l’élite. Je côtoie des joueurs d’expérience dans le vestiaire comme Etienne Didot ou Abel Aguilar, et j'apprends beaucoup à leurs côtés. J’essaie de donner le maximum pour rentrer dans la rotation et contribuer aux objectifs de l’équipe.

Votre club est à la peine depuis le début de saison en termes de résultats. Comment l’expliquez-vous ?

Je pense que c’est surtout une question de confiance. On a beau faire de bons matchs, on n’a plus gagné en championnat depuis la première journée face à Saint-Etienne. Contre Angers, on a la possession du ballon (plus de 60 %, NDLR) mais on le perd parce qu’on n’est pas assez lucides dans les zones de vérité. Il faut qu’on montre qu’on a les crocs. Rendre des copies propres avec des défaites, ça ne m’intéresse pas.

A quel genre de duel vous attendez-vous ce soir face à Lyon, qui n'est pas au mieux non plus ?

On s’attend à un match avec beaucoup d’engagement, entre deux équipes qui ont besoin de prendre des points. Il y aura pas mal de duels. Même si on doit envoyer un peu moins de jeu, on veut retrouver un visage de vainqueur. L’OL reste une grosse équipe qui s’est peut-être un peu relâchée mentalement depuis le début de saison. On se concentre surtout sur nous, à respecter notre schéma de jeu.

L’OL a un effectif composé en grande partie de joueurs issus de sa formation, qui ont pour certains du mal à confirmer leur bonne saison dernière. En tant que « pitchoun » toulousain, qu’est-ce que cela vous inspire ?

C’est d’abord encourageant de voir qu’ils sont capables de faire jouer leurs jeunes tout en étant performants. Le plus difficile quand on débute en pro c’est de confirmer. Il leur faut peut-être digérer leur changement de statut. On connaît parfois des moments plus compliqués et c’est là qu’on voit si on est fait pour le haut-niveau. Il faut toujours avoir cette envie d’aller de l’avant, de progresser. C’est surtout une question de personnalité, pour ne pas se laisser perturber et travailler encore.

Crédit photo : AFP.

1 commentaire
  1. OLVictory
    OLVictory - ven 23 Oct 15 à 12 h 17

    C'est marrant qu'un jeune toulousain de 20 ans ait une vision plus claire de Lyon que la plupart des lyonnais eux-mêmes.
    "L’OL reste une grosse équipe qui s’est peut-être un peu relâchée mentalement depuis le début de saison."
    Tout est dit. Pendant qu'on s'occupe de schéma en 4-4-2 ou 4-3-3, pendant qu'on accuse le manque de chance, nos joueurs traînent leurs doutes sur le terrain.
    En résumé on travaille trop sur leur savoir-faire et pas assez sur leur savoir-être.
    Et c'est un minot toulousain qui met le doigt sur un des deux principaux problèmes. L'autre étant les blessures.

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