I LOVE OL

Il fallait vraiment être soit nostalgique, soit incompétent pour proposer au «peuple» la rencontre OM-Liverpool. Au final, le petit exploit des lyonnais en Ecosse appartient finalement à la famille du football, c’est peut-être pas si mal, c’est celle qui aime le plus le ballon rond.

Le succès acquis lors d’une rencontre aussi européenne que spectaculaire confirme que l’OL 2007-2008 continue de grandir. Le souvenir de la zone mixte du match aller et de la mine déconfite du président Aulas fait partie du passé. Aujourd’hui l’OL est en 8e de finale, et sa place est plus que méritée. A partir du moment où il a fallu jouer des vrais matchs de Coupe d’Europe, où le résultat était obligatoire, l’OL a répondu présent. Le vrai point de passage c’est le match à Stuttgart mais aussi la montée en puissance d’un génie : Karim Benzema.

Au final, plus les années passent, plus l’OL est donc une affaire de vrais spécialistes, d’amoureux du jeu bien sûr, de la tactique mais aussi de l’environnement économique qui entoure le football. Choisir l’OM plutôt que l’OL c’est une faute professionnelle presque parisienne d’un état major sportif d’une chaîne en pleine décrépitude mais je m’éloigne…ce n’est pas le sujet.

Le sujet c’est l’histoire de ce groupe, qui à la vie à la mort est parti au combat. Certes les Rangers ne sont ni l’Inter de Milan, ni Manchester United mais la manière, la maîtrise malgré un dernier quart de folie prévisible, confirment que l’OL est décidément une équipe à part, une équipe qu’il faut suivre au millimètre.

C’est ce que olympique-et-lyonnais.com et ses lecteurs (tous de vrais spécialistes ) s’attache à faire pour tenter de comprendre au mieux les éléments qui font qu’une équipe de football reste une alchimie difficile à décrypter.

L’OL a de l’orgueil et nous avons bien fait, nous et vous, d’aller à l’abordage quand notre équipe semblait partir à la dérive. Par le fruit du hasard en effet, ce manque d’humilité perceptible à l’œil nu, au cours d’un début de saison décevant, a été très vite sanctionné par des résultats sportifs qui n’étaient pas à la hauteur de notre ambition. C’est aussi cela la fameuse sanction du sport et du ballon rond. Alors certes cette victoire ne nous appartient pas, c’est celle des joueurs, du staff et du club, de cette fabuleuse entreprise, mais il est évident que la levée de bouclier médiatique a fait un bien fou à un groupe qui commençait à se disperser.

Pour finir, et pour revenir à TF1, un seul conseil : choisissez un match de l’équipe de Wenger et laisser l’OL construire son histoire dans la lucarne des spécialistes. Cette histoire est en marche. Et même si elle peut s’arrêter en 8e de finale, il est aussi logique de penser que lorsque l’on sort de l’enfer et que l’on s’est presque brûlé les ailes, on a qu’une envie, courir au paradis, brûlé, écorché mais avec une rage et une motivation indescriptibles. Le paradis c’est le graal, la coupe aux grandes oreilles, c’est un peu tôt pour y penser, mais cette qualification donne du volume, un vrai acte d’amour, merci et bravo !

Trevor Allen

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