Hier, l'Olympique Lyonnais a conduit une soixantaine de journalistes sur le chantier du futur Grand Stade de Lyon (OL Land). Hormis quelques fouilles archéologiques et le déplacement des bassins de rétention d'eau, on ne peut pas dire que le chantier soit en pleine effervescence. Et pour cause, le projet n'est pas encore définitivement acté...
C'est un feuilleton qui n'en fini plus. Jean-Michel Aulas a beau s'être montré confiant hier soir devant les champs du Montout, rien n'affirme aujourd'hui que l'OL aura bien son Grand Stade. En effet, c'est aujourd'hui le financement du projet qui serait remis en question. Le président lyonnais a précisé hier que les 381 millions d'euros nécessaires à la construction de l'enceinte seraient financés par des fonds privés : « La foncière du Montout, dans laquelle le club aura la majorité et Vinci la minorité, fournira 40 % des fonds. Les 60 % restant résulteront d'emprunts bancaires. » Seulement, Étienne Tête a déposé il y a un mois un énième recours contre le permis de construire pris au sérieux par Vinci qui exige un délai supplémentaire pour étudier de plus près le dossier.
Etienne Tête s'entête
Le conseiller écologiste de la région Rhône-Alpes avait procédé de la même manière il y a quelques années afin d'annuler le contrat de concession pour le périphérique Nord de Lyon. L'affaire est donc prise au sérieux et la décision appartient désormais tribunal administratif qui pourrait mettre plusieurs mois voire un an avant de rendre son verdict. Seulement, l'OL n'a plus de temps à perdre. Jean-Michel Aulas avait annoncé que la première pierre serait posée avant cet été et un nouveau retard pourrait compromettre la construction du Grand Stade. "Pour disposer d'un nouveau stade au second semestre 2014 comme nous l'avons toujours dit, nous devons boucler le financement d'ici à l'été et commencer la construction dans la foulée" a reconnu JMA.
En effet, pour que le futur Stade des Lumières de l'OL puisse accueillir l'Euro 2016 en France, il faut que l'enceinte soit livrée avant juin 2015. Le stade pourrait ne plus être considéré comme d'utilité publique et le pire pourrait alors arrivée à savoir un abandon pur et simple du projet. Mercredi, Patrick Ilion, directeur général adjoint de l'OL a voulu se montrer rassurant en déclarant : « Nous avons déjà dépensé 23 ou 24 millions d'euros en études et travaux préalables. C'est la preuve que nous croyons à ce stade ». Espérons que ces fonds n’auront pas servis à rien.
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