Gambardella - Eric Hély avant OL - Troyes : "Cette équipe est bien née"

Eric Hély, l'entraîneur des U19 de l'Olympique lyonnais évoque la demi-finale de Coupe Gambardella contre Troyes qui se jouera ce dimanche à 15h.

Il a remporté la Coupe Gambardella à trois reprises. Une fois en tant que joueur avec Sochaux en 1983 puis deux fois, toujours avec Sochaux, mais avec la casquette d'entraîneur, en 2007 face à Auxerre (2-2, tab) et en 2015 contre l'OL (2-0). Eric Hély espère revivre la même chose, cette saison, avec l'Olympique lyonnais. A commencer par cette demi-finale contre Troyes, ce dimanche (15h) à Décines.

La Coupe Gambardella 

"C'est normal pour un club comme l'OL de vouloir gagner la Gambardella. Lorsqu'ils m'ont choisi, il y avait peut-être aussi cette idée dans la tête de certains dirigeants. C'est une coupe à part car elle rappelle à tout le monde qu'on a eu 18 ans. Tous les footballeurs ont déjà joué cette compétition, tu commences à l'échelon départemental et régional. Je pense que dans tous les centres de formation professionnels réputés c'est un tournoi important. Cela marque le travail de l'académie en amont. Ca montre aussi la disponibilité du staff de la N2 (équipe réserve) car tout le monde doit marcher dans le même sens. Pour ce match, tous les joueurs concernés ont été mis à la disposition de notre staff."

Le match de dimanche

"Je pense qu'on doit garder nos habitudes. Comme j'ai déjà gagné cette coupe, je connais un peu les pièges à éviter. On doit se focaliser sur notre équipe. Avec le staff, on observe la formation adverse, si on doit déplacer un joueur on le fera, mais je préfère bouger un garçon par rapport à ses qualités et à des faiblesses de l'autre côté, plutôt que de calquer mon 11 sur les forces d'en face. A ce niveau, tu va optimiser le potentiel de ton équipe si tu te bases sur tes points forts. Ils ont tendance à être trop disciplinés à cette âge-là si tu te concentres sur une qualité de l'opposant."

Son groupe

"Cette équipe est bien née. Au début de la saison, la plupart, à part Mohamed El Arouch, s'entraînaient avec nous. Cela a aidé à forger le collectif. Le Covid nous a aidés aussi en quelque sorte car on disputait des matches amicaux contre des U19 alors qu'ils étaient en U17. Ils ont été dans la difficulté, ils ont souffert ensemble et ils ont su montrer de belles choses. C'est un groupe travailleur et on s'aperçoit que beaucoup ont continué de progresser. Je trouve que certains joueurs ont franchi un palier depuis le match contre Strasbourg (2-0) car ça les aide à se libérer. Tu sens un collectif qui répond présent. On sait souffrir, mais on reste unis et on avance."

"Il existe des similitudes avec l'équipe de Sochaux avec Marcus Thuram"

Mohamed El Arouch 

"Ce qui est sûr, c'est que je préfère l'avoir dans mon équipe que dans le camp adverse. Il a apporté sa pierre à l'édifice sur le plan technique, mais aussi dans l'investissement. Malgré sa promotion précoce en N2, il est toujours resté proche du groupe U19 et il entretient des bonnes relations avec eux."

Des similitudes avec ses précédents parcours

"Il existe des similitudes avec l'équipe de Sochaux que j'entraînais où il y avait Marcus Thuram (2015) car il y a un collectif, même s'il y a un ou deux joueurs marquants. En 2007, on avait affronté Saint-Etienne et Monaco. Parfois, il y a des choses qui s'enclenche bien. Par exemple, lorsqu'on avait 6 ou 7 blessés avant d'aller jouer le Canet-en-Roussillon, par chance, même si je respecte cet adversaire, c'est l'équipe la moins prestigieuse qu'on a rencontrée. On aurait été à Monaco ce jour-là, on aurait peut-être été en grande difficulté, c'est d'ailleurs le match où on a le plus souffert. Je trouve que ce sont des signes forts."