Grand espoir du centre de formation de l'OL, Farès Bahlouli a signé son premier contrat professionnel en mai 2013. Une période mouvementée pour le milieu offensif.
Son nom évoque à la fois une certaine vision romantique du football et la définition même du grand talent qui ne confirmera jamais. Perçu comme l'un des meilleurs joueurs du centre de formation de l'Olympique lyonnais, Farès Bahlouli n'a jamais confirmé toutes ces attentes. Pas armé, ce qu'il reconnaît lui-même, pour gérer cette "starification" alors qu'il sort tout juste de l'adolescence, il ne vivra pas la carrière qu'on lui prédisait à ses débuts.
Actuellement, le footballeur de 29 ans est sans club. Son aventure en Ukraine est définitivement terminée depuis fin juillet 2024, après plusieurs galères pour mettre fin à son contrat avec Dnipropetrovsk. La guerre a forcément impacté cette expérience qu'il avait contée à Tant qu'il y aura des Gones en janvier 2022. Désormais, il est retourné à Lyon dans l'attente d'un projet pour se relancer après pratiquement deux ans sans jouer.
Tout près de rejoindre la Juventus en 2013
Dans un long entretien à So Foot, le Gone prend le temps de revenir sur plusieurs moments de sa carrière, dont certains en lien direct avec l'OL. De son arrivée chez les professionnels en 2013 à son départ pour Monaco en 2015, il se confie sur de nombreux sujets. La signature de son premier contrat professionnel, notamment, tient une place importante. Car avant de parapher le bout de papier en mai 2013, l'ainé de la fratrie Bahlouli a vécu divers rebondissements, entre incompréhensions et sollicitations d'écuries européennes.
Par exemple, il aurait pu rejoindre l'Italie. "J’arrive en fin de contrat aspirant, je casse tout en équipe de France et, en gros, je suis libre. Le club qui me prend paye des indemnités de formation et c’est tout. Personne n’est au courant, mais j’ai signé un pré-contrat avec la Juventus ! C’est là-bas où le discours me parle. À ce moment, je coupe les négociations avec Lyon, car il n’y a aucun respect dans le contrat proposé, a-t-il expliqué. C’est le président Jean-Michel Aulas qui décante tout."
Aulas pousse pour le faire signer
Il finit par s'engager avec l'Olympique lyonnais suite à une discussion avec l'ancien président rhodanien. "C’est une époque où il n’y a pas trop d’argent, avec la construction du stade. Mais pour lui, il est hors de question de perdre un joueur formé au club. Un jour, on va dans son bureau. Il me demande ce qu’il me faudrait. Je lui dis qu’on peut se mettre d’accord sur telles bases. Il est ok. Tout simplement. Dès qu’Aulas décide, ça se fait. Il m’aimait bien. Franchement, c’est un top président, un homme de parole, a assuré Bahlouli. C’est vraiment quelqu’un. Lyon, c’était mon choix numéro 1. Si j’avais choisi l’argent… J’avais des offres astronomiques ailleurs, dix fois supérieures."
Le milieu offensif ne restera toutefois pas jusqu'au bout de son bail, échaudé par la gestion de son cas par ses entraîneurs successifs, Rémi Garde puis Hubert Fournier. Malgré des promesses de temps de jeu, il disputera au total quatorze rencontres avec l'OL toutes compétitions confondues en deux exercices. Contre 3,5 millions d'euros, il rejoint l'ASM deux ans après la signature de son premier contrat professionnel. S'ensuivront des passages par Lille (2017-2019), Lyon-La Duchère et donc l'Ukraine. Si la plus grande partie de sa carrière est derrière lui, Bahlouli entend encore "s'amuser" et "s'épanouir" en rebondissant dans un nouveau club, et pour cela, il est "prêt à faire les sacrifices et les efforts".
Si jeune et déjà à ressasser sa gloire éphémère, son lustre pâli...
Et c'est pas bien ? Il a bien raison d'être fier de lui. Malgré les échecs, une carrière pro c'est déjà formidable et pas réservé pour tout le monde loin de là. Et ses anecdotes seront de toute façon façon plus intéressantes que de se demander si des lustres palissent ...
Je suis même pas sûr qu'on puisse parler de gloire éphémère pour un joueur dont la valeur marchande n'a jamais dépassé 2M et qui a marqué en tout et pour tout 14 buts dans sa carrière, donc 11 en seconde division ukrainienne et CFA.
La vie n’a plus de saveur sans Fares
https://youtu.be/3XiCrn850HY?si=DE_wV5GRMOaxwdDy
"échaudé par la gestion de son cas par ses entraîneurs successifs, Rémi Garde puis Hubert Fournier."
Ben, oui, eux voulaient lui faire prendre conscience de l'exigence du niveau pro, le faire monter petit à petit, prendre le temps de le faire éclore comme ça a si bien marché pour des dizaines d'autres.
"Farès Bahlouli n'a jamais confirmé toutes ces attentes. Pas armé, ce qu'il reconnaît lui-même, pour gérer cette "starification" alors qu'il sort tout juste de l'adolescence, il ne vivra pas la carrière qu'on lui prédisait à ses débuts."
Le rapport est fait avec la situation au-dessus : peut-être qu'il fallait juste accepter, la fermer et prendre le temps d'apprendre... Si tu ne joues pas, c'est pas pour t'embêter, c'est que t'as pas le niveau. Mais qu'est-ce que tu veux faire avec les charognards dans l'entourage qui attendent de pouvoir toucher les chèques et qui montent la tête des gamins parce qu'ils se voient déjà en haut de l'affiche ? Il a eu ce qu'il méritait, une carrière médiocre, même pas du niveau d'un joueur moyen de L1, s'il n'était pas lyonnais on n'en entendrait plus parler ! Immense gâchis !
Facile à dire tout ceci, quand on n'est pas concerné. Personnellement je n'en voudrais jamais à des gamins qui deviennent millionnaires à 20 ans d'avoir d'autres priorités que le foot. Je n'en dirais pas du mal. C'est frustrant pour nous supporters oui OK. Aurait on fait mieux ? Pour mon cas, donnez moi les salaires et la médiatisation de ces gars-là à 20 ans, et je pense qu'on parle de moi à l'assemblée nationale en 3 semaines 😄😄
Je me contente d'avoir beaucoup de respect pour ceux qui arrivent à rester des grands gamins passionnés de foot et à gérer leur carrière toujours avec la même faim et les mêmes sacrifices, alors que financièrement leur vie est déjà faite sur 30 générations.