Prochain adversaire de l’OL ce jeudi (21h05), l’Atalanta Bergame est loin d’être qu’un simple outsider dans ce groupe E d’Europa League. Déjà vainqueurs d'Everton lors de la première journée (3-0), les Lombards, entraînés par Gian Piero Gasperini, développent un football atypique.
Historique. L’Atalanta Bergame a fini quatrième de Serie A la saison passée. C’est tout simplement son meilleur classement dans l’élite italienne depuis la fondation du club en 1907. Une place qui lui a permis de se qualifier directement en phase de groupes de la Ligue Europa. Une compétition dans laquelle l’équipe entraînée par le fantasque Gian Piero Gasperini a commencé pied au plancher. Ils ont écrasé Everton 3 buts à 0 pendant que Lyon piétinait à Limassol (1-1). « Pour l’Atalanta, jouer en Europa League est une grande occasion. Chaque rencontre se résume donc comme étant une finale pour eux » , prévient Carlo Canavesi, journaliste à Di Marzio et spécialiste du club lombard.
Deux grosses pertes au mercato bien comblées
Après un exercice 2016-2017 remarquable en Serie A ponctué d’une honorable quatrième place, l’effectif a quelque peu évolué. Deux éléments forts du onze titulaire ont plié bagage direction Milan, à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Bergame. Il s’agit du latéral droit Andrea Conti (23 ans) et du milieu de terrain ivoirien Franck Kessié (20 ans). Le premier cité, auteur d’une saison remarquable (8 buts et 4 passes décisives), a été transféré pour 25 millions d’euros. Quant à Kessié (6 buts et 3 passes décisives en 30 matchs), il a rejoint le Milan AC sous forme d’un prêt payant de deux ans élevé à 8 millions d’euros assorti d’une option d’achat obligatoire. Deux grosses pertes qu’il a fallu combler. Et c’est ce qu’a fait le club du président Antonio Percassi. A droite, Timothy Castagne est arrivé en provenance du Racing Genk contre une indemnité comprise entre 5 et 6 millions d’euros. Au milieu de terrain, le départ de Kessié a été compensé par l’arrivée de Marten de Roon (26 ans) Le Hollandais connait bien la maison puisqu’il s’était révélé avec l’Atalanta lors de l'exercice 2015-2016. Mais la relégation de son club Middlesbrough a accéléré son retour en Lombardie contre 13,5 millions d’euros cet été. D’autres arrivées sont venues compléter l’effectif italien, et non des moindres. Le Slovène Ilicic (absent contre l'OL), en provenance de la Fiorentina, est venu renforcer l’attaque lombarde, au même cas qu’Andreas Cornelius, le géant danois (1,93m, 91kg), depuis Copenhague. En défense, José Luis Palomino (27 ans), Argentin jouant à Ludogorets, s’est directement installé en tant que titulaire aux côtés d'Andrea Masiello et de Mattia Caldara dans le 3-4-3 de La Dea.
Un coach fidèle à son plan de jeu
La formation bergamasque évolue dans ce système depuis l’arrivée au club en 2016 de Gian Piero Gasperini. L’entraîneur italien de 59 ans en est un adepte. Jamal Alioui, formé à l’OL et passé par Crotone en 2005 sous les ordres de Gasperini, détaille : « C’est un coach avec qui j’ai énormément progressé. Il est super préparé d’un point de vue tactique. Dans chaque club où il est passé (7 clubs entraînés depuis ses débuts en 1994), il a toujours joué avec son 3-4-3. C’est un entraîneur porté sur l’offensif qui joue avec deux excentrés sur les ailes. Eux, pendant 90 minutes, ils font les allers-retours… » L’ancien international marocain poursuit : « La saison passée a été extraordinaire pour l’Atalanta. Gasperini a son plan de jeu. Il est travaillé et retravaillé, que ce soit offensivement ou défensivement et cela, que les joueurs aient le ballon ou pas. Gasperini recrute dans un souci d’adaptation à son système. En général, ses recrues collent parfaitement avec son plan de jeu. » Son 3-4-3 est vraiment atypique. Peu d’équipes européennes jouent de la sorte. Alex Frosio, journaliste à la Gazzetta dello Sport et suiveur de l’Atalanta Bergame le décrit : « Ils jouent à 3 derrière, avec deux latéraux, deux milieux centraux, un trequartista (une sorte de numéro 10 qui sert le jeu comme Dybala) qui peut aussi s’étirer sur la droite, Andrea Petagna en avant-centre et Alejandro Gomez comme seconde pointe à gauche. » Il complète : « Le développement de leur jeu se fait exclusivement sur les côtés. Il n’est que très rarement central. »
De gros points forts
Ce système pas comme les autres présente des particularités. Bien exploitées, elles peuvent faire mal aux adversaires qui les défient. Beaucoup d’attaquants se sont cassés les dents sur la défense bergamasque la saison passée. Celle-ci est très hermétique. Elle a terminé 4ème meilleure défense de Serie A avec seulement 41 buts encaissés en 38 journées. Autre point fort, la détermination sans faille des joueurs. Cette saison, Everton (défaite 3-0), Crotone (défaite 5-1) et Sassuolo (défaite 2-1) en ont déjà fait les frais. « Le vrai point fort de l’équipe est son agressivité. Les joueurs cherchent toujours à anticiper, à être très près de leur marquage » souffle Alex Frosio. Son compère de la Gazzetta dello Sport ajoute : « L’intensité qu’ils mettent sur le terrain ainsi que le pressing très haut exercé est un vrai point fort. » Ce type de pressing, déjà exercé par Guingamp contre Lyon lors de la 5ème journée de Ligue 1, avait fait beaucoup de mal aux hommes de Bruno Genesio qui éprouvaient une gêne terrible à ressortir le ballon proprement. Et les joueurs présents dans l’effectif italien seront d’un tout autre niveau que ceux de Guingamp.
« Papu » Gómez, le joueur à suivre
Un d’entre eux est particulièrement à surveiller : « Papu » Gómez. Le joueur argentin au petit gabarit (1,65m, 68kg), numéro 10 et capitaine de son équipe, est un vrai poison pour les défenses adverses. Il a marqué 16 buts la saison passée en Serie A et a été l’un des grands artisans de leur belle saison. « Il joue bien excentré à gauche de l’attaque de l’Atalanta » révèle Alex Frosio. Son coéquipier Andrea Petagna est aussi à suivre de près. Ce jeune attaquant de 22 ans d’1,91m, peu efficace devant le but, est néanmoins un « vrai leader d’attaque » selon le journaliste italien. « Il est précieux dans ses remises dos au but et joue beaucoup en remise avec Remo Freuler dans l’axe (milieu de terrain). »
Des failles à exploiter
Mais jouer dans un tel dispositif, un peu à l’image de celui qu’utilise Marcelo Bielsa par moments (3-3-1-3), laisse des failles. Celles-ci seront à exploiter par l’Olympique lyonnais. Parmi elles, les espaces laissés dans le dos du bloc défensif de l’Atalanta. Ils sont dus au pressing haut exercé dans lequel les trois défenseurs centraux sont eux-mêmes amenés à jouer plus haut. « Cela crée de nombreuses occasions de but pour l’adversaire » lance Carlo Canavesi. « Ce type de pressing est quelque peu risqué, car si le premier rideau de pressing est passé par l'équipe adverse, il est de suite plus facile d’être en supériorité numérique et de créer un déséquilibre » complète Alex Frosio. Les joueurs lyonnais, s’ils arrivent à se défaire de cette pression, auront donc l’occasion de mettre en danger cette équipe lombarde. Puisque depuis le début de la saison, à défaut de produire un jeu basé sur une possession de balle, l’OL est davantage efficace lors des attaques rapides qu’il mène. Les individualités lyonnaises pourraient fortement gêner le collectif italien. Celui-ci est d’ailleurs mis en difficulté à chaque fois qu’il joue à l’extérieur. Depuis le début de la saison, l’Atalanta n’a jamais gagné hors de ses bases : deux matchs nuls (1-1 à la Fiorentina et au Chievo) et une défaite 3-1 à Naples. Jamal Alioui est clair : « Lyon doit respecter cette équipe mais ne doit pas la craindre. »
On est dans la mouise alors. Je veux pas être pessimiste ( mais je le suis tout de même) mais je suis pas certain que le contre à domicile contre l'atalanta ne nous rapporte plus qu'un unique point
Défi tactique et impact physique... Ce sont un peu nos deux points manquants depuis la saison dernière ! On s'est déjà fait bouger par Limassol physiquement donc il faudra mettre l'impact cette fois-ci.
Et capitaliser sur la vitesse de nos ailiers (Traoré, Menphis, Cornet) pour leur faire mal.. sachant qu'une defaite rendrait vraiment ce début de saison raté.
Prono perso 1-1. Après si on gagne les 4 derniers matchs, ça passe.
On a vu qu'on n'était pas à l'aise face aux équipes qui exercent un pressing et ça va être le cas avec l'Atalanta.
Sera-t-on capable d'exploiter leur faiblesse et de les surprendre dans leur dos ?
Encore une fois, le premier but sera déterminant, mais on l'a déjà vécu à domicile, pas forcément décisif si on le marque le premier...
J'espère plus de sérieux et de sérénité en défense, d'opportunisme et de lucidité en attaque.
Voir notre formation évoluer en bloc équipe, est-ce trop demander ?
Le titre de l'article ne collerait pas pour nous . J'ai la certitude que les joueurs choisissent les matchs bergame a été coché !! 1ere à domicile le stade à moitié vide c bien dommage perso je serai présent pour soutenir nos gones j'espère les 3 points Avec la manière
Pas de chance ! Une équipe qui a un plan de jeu ! Pressing ! Houla ! La mise en place adaptée contre l'OL... (tout le monde du foot le sait) Les prendre dans le dos ? Aïe ! Avec nos attaquants qui prennent peur de se voir seul à filer au but et s'arrêtent. Et, pour finir le tableau, ils ne savent pas cadrer quand ils tirent ! Dur.
On est dans une spirale morose
Y a pas trop trop d'espace en L1 et si Traore et surtout Memphis sont dans un bon soir on peut faire des degats si l'atalanta laissent effectivement des gros espaces......
Et fekir adore ca aussi ........va falloir sortir un gros matchs defensif .
Traore peut se gaver dans ce match
On est peut-être leger, mais on fait quand même largement aussi bien que le Bayern à Paris...
je suis un peu surpris néanmoins sur le fait que se schéma soit catalogué "atypique".
L'Italie de Conte jouait comme cela lors du dernier Euro. Conte utilise également ce système à Chelsea depuis 2 ans. La Juve l'utilise aussi très régulièrement. Alors certes, il est moins présent que le 4-4-2 ou le 4-3-3 sur la scène Européene, mais c'est le schéma "standard" au Brésil (ce qui explique la propension naturelle des latéraux brésiliens à être très portés sur l'attaque).
Je ne parle pas de Bielsa, qui est une imposture totale pour gérer une équipe de championnat.
Mais l'Ol ne devrait pas être étonné d'affronter une équipe dans cette configuration. Elle avait d'ailleurs fait plus que mention honorable face à la Juve l'an passé en C1, cette dernière ayant évoluait de la sorte.