Corentin Tolisso et Clinton Mata (OL) au duel avec Mason Greenwood (OM)
Corentin Tolisso et Clinton Mata (OL) au duel avec Mason Greenwood (OM) (Photo by JEFF PACHOUD / AFP)

Et si l’OM avait été un mal pour un bien pour l’OL ?

En cette trêve internationale, l’OL prend son mal en patience après avoir enchaîné quatre victoires de suite. Des résultats intervenus après le coup sur la tête contre l’OM. Un mal pour un bien finalement ?

Le temps est long. Autant, la trêve de septembre avait permis aux joueurs de l’OL de partir l’esprit léger après la victoire contre Strasbourg, la première de la saison. Autant en ce mois d’octobre, les Lyonnais n’auraient certainement pas été contre faire un peu de rab. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’OL était sur une dynamique positive avant de voir les matchs de sélection couper cet élan depuis lundi dernier. Dans une semaine, les joueurs de Pierre Sage retrouveront les pelouses de Ligue 1 avec un déplacement au Havre avant d’enchainer les matchs avec la Ligue Europa et les semaines à trois matchs. On ne peut pas dire que ces enchaînements ont été négatifs entre Rhône et Saône. Bien au contraire. "On avait à cœur de rebondir et on dit toujours que c’est toujours bien de rejouer trois jours après et ça nous a fait du bien avec l’Olympiakos", a avoué Jordan Veretout.

Depuis Marseille, quatre matchs se sont disputés pour quatre victoires. Tout n’a pas été parfait, bien évidemment, et pourtant l’OL a réussi à renverser une situation qui était bien mal embarquée. Quand les observateurs se demandaient ce que pouvait avoir dans le ventre cette équipe, elle a répondu "avec caractère" pour le milieu français. Le coup de massue marseillais a servi d’électrochoc chez les uns et les autres. On pense notamment à Saïd Benrahma, laissé en tribunes et qui aurait pu accuser le coup. Finalement, cette piqûre de rappel l’a relancé et lui a peut-être fait comprendre que tout n’était pas dû, en raison de la remontée de la saison dernière. Buteur contre l’Olympiakos, il a affiché un état d’esprit qui a plu à Pierre Sage, de quoi lui maintenir sa confiance. Et c’est certainement bien le mot d’ordre avec cette claque, mais aussi le non-match à Toulouse.

L’effectif est certes pléthorique et la concurrence bien présente, mais les remplaçants d’un jour vont devoir hausser le curseur pour espérer déloger un onze qui semble s’être dessiné sur les dernières sorties. Les choix dans les différents groupes ont montré qu'aucun cadeau ne sera fait. Même s’il assure que c’est avant tout une question d’animation plus que de système, Pierre Sage a délaissé son 3-5-2 pour revenir à un 4-3-3 ou 4-2-3-1 dans lesquels les Lyonnais paraissent avoir retrouvé de la confiance. Plus de prises d’initiative, plus de mouvements et d’incertitudes chez l’adversaire. Quand la défaite contre l’OM aurait pu pousser Sage à rester sur un dispositif frileux, la prestation lui avait donné des motifs d’espoir que le coach n’a cessé de répéter les matchs suivants.

Dans ce renouveau, le rôle de Pierre Sage n’est pas anodin. Que ce soit contre l’Olympiakos, Toulouse et même Nantes, ses joueurs n’ont cessé de mettre en avant les discours de leur coach, notamment à la pause des matchs. Récemment, la prise de parole musclée à la mi-temps d’OL - Olympiakos a montré un entraîneur bien plus vocal et plus rentre-dedans. Quand les vents étaient contraires, le natif de Lons-le-Saunier a toujours maintenu le cap, faisant presque office de pare-feux auprès de ses joueurs afin de leur redonner confiance. L’objectif a été atteint avec un jeu bien plus attrayant, des joueurs qui prennent des risques et des faits de jeu qui tournent enfin en faveur des Lyonnais, comme un retour au premier semestre 2024.

Un but refusé à l’Olympiakos qui aurait pu relancer le match, des parades de Perri et un but au bout du suspense à Toulouse, un incroyable raté pour les Rangers à 0-0… Autant de choses qui n’allaient pas dans le sens de l’OL en début de saison. Est-ce la défaite de l’OM qui a entraîné ça ? Difficile à dire, mais Moussa Niakhaté assure que "les échecs de l’Olympico nous ont servi pour avancer et pour apprendre. S’il fallait changer quelque chose, je ne changerai rien à cette défaite, car c’est ce qui nous a permis de faire cette série." Il y a donc bien eu un avant et un après Marseille. Comme quoi, le plus important n’est pas de tomber, mais bien de se relever. En espérant que la trêve ne soit pas venue casser cette bonne dynamique.

7 commentaires
  1. Avatar
    Docteur Traboule - dim 13 Oct 24 à 9 h 19

    Ce club devrait être rétrogradé pour cause de magouilles incessantes et de piétinement du fair-play financier.

  2. cavegone
    cavegone - dim 13 Oct 24 à 10 h 00

    Nononon ça ne peut pas etre un bien de perdre chez nous à 11 contre 10 contre eux. Le déclic, comme le dit Sage c’est quand le mercato est sorti des tetes.

    1. Altheos
      Altheos - dim 13 Oct 24 à 10 h 50

      Je crois aussi que la fin du mercato a contribué.
      Mais ça peut aussi être une combinaison de facteurs.
      Le mercato, le scénario de l'olympico, les choix de Sage (notamment l'éviction de Caqueret), un discours qui évolue...
      Ce qui est sûr, c'est que l'état d'esprit après ce match apparaît différent.

    2. Sebepe
      Sebepe - dim 13 Oct 24 à 21 h 56

      Tu as en partie raison. Je pense que c'est une multitude de facteurs qui fait que l'équipe a enchainé les bons résultats. c'es jamais un seul facteur

  3. Avatar
    Chandernagor ? Vous voulez rire ! - dim 13 Oct 24 à 10 h 53

    Repenser à cette humiliahonte me fait encore mal. J'aurais évidemment préféré gagner 2-1 contre l'OM et perdre 3-2 face le match suivant à Toulouse, mais pas l'OM, pas l'OM.

  4. Le_Lyonniste
    Le_Lyonniste - dim 13 Oct 24 à 10 h 57

    Tout à fait. Ca nous a réveillé. Alors qu'après ça, l'OM n'y arrive plus.

  5. OL-91
    OL-91 - dim 13 Oct 24 à 18 h 36

    On apprend, dit-on, de ses défaites, et sur ce point, l'OL est devenu un club savant.

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