Pour les chiffres des manifestations, nous avons l'habitude d'entendre des estimations données par « les organisateurs » et d'autres « par la police ». Qu'en est-il du remplissage du Parc OL et des autres stades français ? Comment sont calculés les chiffres qui sont donnés à l'issue des rencontres.
Pour la fréquentation des stades de Ligue 1, faut-il reprendre la maxime de Dr House qui répétait inlassablement : « Tout le monde ment » ? Régulièrement, les supporters s'étonnent des chiffres officiels pour le remplissage d'un stade, surtout quand ils semblent en dessous de la réalité. Contactée par Olympique-et-lyonnais.com, la Ligue de Football professionnel (LFP) a accepté de donner la méthode de calcul que tous les clubs professionnels utilisent : « Le calcul des affluences des rencontres s’effectue depuis toujours à partir de la feuille de recettes du match. Cette feuille de recettes comptabilise les abonnés, les personnes ayant acheté un billet et les personnes invitées pour la rencontre. Comme dans tous les spectacles organisés en France (concert, théâtre, cinéma, rencontres sportives), les personnes ayant acheté un billet, mais ne pouvant venir au match (ce que l’on appelle dans le jargon commercial les no show) sont comptabilisées. Les invitations sont également comptabilisées, mais leur proportion ne cesse de chuter depuis plusieurs saisons, car les clubs ont bien compris que cette politique billetterie n’était pas pérenne ». Ainsi, la LFP confirme bien que même lorsque les abonnés ne viennent pas, ils sont bien comptabilisés, tout comme les invitations, qu'elles soient utilisées ou non.
La Ligue 1 en retard
La Ligue se défend néanmoins de permettre ainsi un trucage des chiffres : « Il n’y a donc aucune volonté de vouloir gonfler artificiellement les chiffres des affluences et la LFP a bien conscience que la situation doit être améliorée. Au regard de ses voisins européens, la Ligue 1 connaît un retard certain quant au remplissage des tribunes, mais avec les clubs, la LFP a entrepris un travail de fond pour améliorer les recettes billetterie, l’accueil dans les stades et l’expérience spectateurs. À cet effet, la saison 2015/2016 a été marquée par une hausse des recettes de billetterie en Ligue 1 (160,6M€) et en Domino’s Ligue 2 (20,3M€). Enfin, depuis le début de saison, les affluences dans les stades de Ligue 1 sont stables par rapport à la saison dernière (3.834.063 spectateurs cette saison après 19 journées contre 3.818.067 spectateurs la saison dernière), dans un contexte sécuritaire qui handicape le secteur des loisirs ».
Dès lors, la méthode actuelle est-elle encore pertinente ? Il est aujourd'hui parfaitement possible de connaître le nombre de spectateurs réels dans les stades grâce à la validation des billets aux portiques. De même, les chiffres actuels ne permettent pas de refléter les revenus générés par la rencontre que ce soit en matière de billetterie comme restauration et merchandising. Avec l'émergence de stades pensés comme des lieux de vie, à l'image du Parc OL, il devient urgent d'avoir des outils de mesures permettant d'aller plus loin que des chiffres de fréquentation qui ne veulent plus rien dire et que plus personne ne croit.
Bon article mais pour les dernières phrases l'OL a forcément ces données, qu'ils les communiquent c'est une autre histoire, j'imagine qu'ils n'hésiteront pas quand le moment sera opportun.