Après trois saisons passées sur le banc lyonnais, Claude Puel quitte donc officiellement l'OL avant sa dernière année de contrat. Un passage remarqué à défaut d'être remarquable durant lequel Lyon a perdu ses titres, son jeu et sa suprématie. Claude Puel aura disputé avec l'OL 159 matchs officiels* toutes compétitions confondues pour 79 victoires, 44 nuls et 36 défaites. Un bilan plus que mitigé puisqu'au delà de ne jamais avoir remporté le moindre trophée, le Lyon de l'ère Puel aura gagné moins d'un match sur deux. Nous vous proposons donc le bilan imagé d'un bail de trois ans qui n'aura pas laissé une empreinte positive sur le club...
* Ligue 1 144 matchs (57 victoires, 36 nuls, 21 défaites), Ligue des Champions 33 matchs (17 victoires, 7 nuls, 9 défaites), Coupe de France 7 matchs (4 victoires, 3 défaites), Coupe de la Ligue 4 matchs (1 victoire, 3 défaites), Trophée des Champions 1 match (1 nul, défaite aux tirs au but).
Saisons blanches
Après trois saisons passées sur le banc de l’OL, Claude Puel n’a remporté aucun trophée dans un club qui restait sur un doublé Coupe-Championnat après une série de 7titres nationaux, 5 trophées des Champions et une Coupe de la Ligue. Il restera comme l’entraîneur sous lequel Lyon a stoppé sa domination sur le football français malgré sa nomination en tant que manager général du club, une première dans l’histoire de l’OL.
Mercato dorés
S’il n’a pas eu les résultats escomptés, Claude Puel aura en tout cas eu les moyens financiers d’y arriver. Plus de 150 millions d’euros ont été investit sous sa gouvernance, un record ! Acheté à prix d’or, certains joueurs n’auront jamais su convaincre sous le maillot lyonnais à l’image de Michel Bastos (18M€), Aly Cissokho (15M€) ou plus récemment Gourcuff (24M€).
Lubies répétées
Les choix de Claude Puel ont souvent surpris. Lisandro à gauche, Bastos à droite, Lovren arrière latéral ou encore Ederson milieu droit. Une manie chez l’entraîneur lyonnais qui a changé constamment ses hommes de place durant les saisons. Sa principale lubie étant bien sur la reconversion des milieux de terrains en défenseurs centraux, Bodmer puis Toulalan en ont fait les frais et ont ensuite retrouvé avec plaisir leur poste de prédilection dans l’entre-jeu.
Les mises à dos
Le clan des brésiliens, c’était un peu le noyau dur de l’OL des années 2000. Mais l’arrivée de Claude Puel a changé la donne et sa relation avec les sud-américain était pour le moins tendu. Fred, Cris, Juninho voire Fabio Santos ont tous eu des maux avec l’entraîneur. Aujourd’hui, les choses n’ont pas vraiment changé puisque Bastos, Lisandro, entre autres, ont également fait part de leur désaccord avec Puel.
Des préparations de costauds
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les préparations d’avant saison de Claude Puel en font suer plus d’un. VTT, endurance, course à pied et… un peu de ballon une fois de temps en temps. Lisandro et Cris en ont d’ailleus fait les frais en se blessant. Une préparation rude qui n’a pourtant jamais permis à l’OL de faire la différence en fin de championnat, l’handicapant souvent au début. Et quand Cissokho à eu le malheur de demander publiquement un peu plus de jeu avec ballon (2009), il s’est retrouvé en tribune pour le match suivant (à Lille, défaite de l'OL 4-3 suite à deux erreurs de Clerc,revenu de blessure, qui remplaçait Cissokho).
Le méli-mélo des compos
49 compositions d’équipes différentes en 51 matchs cette saison. On ne peut pas dire que l’OL a pu bénéficier de stabilité ! Et que dire des 6 charnières utilisées en défenses centrales. Certes, les blessures n’ont pas épargné les joueurs cette saison, mais elles n’expliquent pas tout. Difficile dans ses conditions de développer des liens entre les lignes ou des automatismes. Peut-être l’un des facteur de la régression du jeu à Lyon.
L’exploit
C’est bien sous l’ère Claude Puel que l’OL aura réussi son plus grand exploit européen. Sa qualification pour les demi-finales de la Ligue des Champions en 2010 a répondu à l’une des exigences de Jean-Michel Aulas lors de la signature de Puel à Lyon : franchir un cap un C1. L’élimination du Real Madrid a Bernabeu restera gravée dans les mémoires lyonnaises et cette réussite n’est pas à enlever à Caude Puel.
Bonjour l’ennui
Craint par la France entière, l’OL séduisait surtout par son jeu tourné vers l’avant et animé par des animateurs de talent. L’arrivée de Claude Puel marque le début des deux 6 devant la défense et d’un jeu clairement plus défensif. Fini le football champagne et la possession du ballon. Lors de la première année de Claude Puel à l’OL, le club inscrit 52 but contre 74 la saison précédente sous les ordres de Alain Perrin.
Les tacles de Lacombe
À force de se mettre à dos quelques joueurs cadres du club, et notamment Juninho, Claude Puel a fini par se mettre en froid avec l’homme fort des coulisses lyonnaises : Bernard Lacombe. Le conseiller de Jean-Michel Aulas a multiplié les déclarations assassines à son égard et on ne pas dire que cela lui ait facilité la tâche. Lacombe n’a d’ailleurs pas caché qu’il souhaitait un départ de Puel cet été.
La fracture totale
La banderole « Puel Demission » est presque devenue un élément du décor à Gerland, comme en déplacement chez les supporters de l’OL. Lassés de voir leur équipe mal jouer et enchaîner les saisons sans titres, ils ont lancé en octobre dernier une véritable chasse à l’homme. Cette guerre des nerfs à atteint son paroxysme face à Caen cette saison lors du dernier match à domicile de l’OL. Banderoles, chants et huées ont accablé Claude Puel avant que son domicile ne soit tagué par des insultes et des menaces.
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