Ces derniers jours, le climat entre l'Olympique lyonnais et la sélectionneuse de l'équipe de France, Corinne Diacre, semble s'être encore un peu plus détérioré. Un passif qui remonte à plusieurs années comme l'expliquent pour Olympique-et-lyonnais.com Paul Piemontese, ancien président de la section féminine de l'OL, et Isabelle Bernard, présidente de l'OL Ang'Elles, groupe de supporteurs des Fenottes.
La non-sélection d'Amandine Henry pour le rassemblement des Bleues a semble-t-il marqué un tournant dans les relations déjà tumultueuses entre les Fenottes et Corinne Diacre, la sélectionneuse. « C’est une personne qui a un style de management dictatorial, ce qui ne correspond pas à la gestion de jeunes femmes au XXIe siècle. Elles ne font pas partie de la même génération. Elle date d’une période où il y avait très peu de femmes dans le football, nous explique Isabelle Bernard, présidente du groupe de supporteurs l'OL Ang'Elles. Ce n’est plus le même sport qu’il y a 15 ans et elle est restée passéiste d’une époque. Au niveau du jeu, elle semble s'y connaître, mais ce n’est pas suffisant. Elle est soutenue par toute une bande à la Fédération française. »
"Nous avons déjà eu des difficultés avec Diacre"
A la tête de la section féminine de l'Olympique lyonnais jusqu'en 2014, Paul Piemontese en est désormais le président d'honneur. L'ancien dirigeant nous confirme que cette fracture remonte à plusieurs années. « Nous avons déjà eu des difficultés avec cette entraîneuse. C’est une maille de plus dans le conflit, analyse-t-il. Lorsqu’elle était à Soyaux, elle n’a pas aimé non plus la progression de l’Olympique lyonnais. Elle avait peur de perdre le côté amateur. La crainte de quitter un petit noyau de copines. Nous, on voulait créer un club puissant. »
Il nous raconte cette anecdote de 2014. A cette époque, Corinne Diacre souhaitait obtenir le rôle d'entraîneuse de l'OL. « Nous étions à un match à Rodez. Elle est venue candidater pour prendre la suite de Patrice Lair auprès de Jean-Michel Aulas, se souvient-il. Nous en avons discuté et il lui a élégamment dit qu’ils en reparleraient plus tard. Je pense qu’elle a peut-être nourri quelque chose de cet épisode. » Car c'est finalement Gérard Prêcheur qui lui a été préféré. A la tête de l'équipe de France depuis 2017, elle a notamment un passif orageux avec Wendie Renard et Sarah Bouhaddi. « Elle en veut à l’Olympique lyonnais et depuis fort longtemps. Elle n’a jamais changé de démarche et j’ai l’impression que lorsqu’elle a un axe, elle n’en bouge pas ", remarque Isabelle Bernard.
"Il faut voir comment Corinne Diacre leur parle
Paul Piemontese a dirigé la section féminine du FC Lyon de 1993 à 2004. Elle a ensuite fusionné avec l'OL pour construire l'équipe neuf fois championne d'Europe que l'on connaît. "On a tout le temps été jalousé. Personne n’y croyait et effectivement, il y a peut-être des petits noyaux locaux qui n’ont pas apprécié ça, pour des raisons personnelles que je ne veux même pas essayer de comprendre. Il y a peut-être des réactions qui sont pour se venger, regrette-t-il. On a dû faire face aux critiques car certains étaient contents de comment se déroulait le football féminin. Sans ça, la discipline n’aurait jamais éclos. On a bousculé le jeu pour essayer d’atteindre un sport de haut niveau, mais on n’a pas fait ça dans le but d’écraser les autres. Si les gens n’ont pas l’intelligence de prendre le train en marche, ils ont des conséquences par la suite, mais il ne faut pas pleurer. »
Corinne Diacre a affirmé que la non-convocation d'Amandine Henry était un choix sportif. Une justification que ne conçoit pas Isabelle Bernard. « C'est relationnel et elle a ras-le-bol de cautionner une entraîneuse qui n’a pas de respect pour ses collègues. Elles ne le disent pas tout haut mais il faut voir comment Corinne Diacre leur parle." Cependant, la fondatrice d'OL Ang'Elles ne pense pas que les joueuses de Jean-Luc Vasseur soient les seules à subir ce traitement. « Les Lyonnaises ne sont pas les seules à pâtir de la situation. Ce sont celles qui s’expriment qui en souffre, à l’image de Marie-Antoinette Katoto ou de Gaëtane Thiney à l’époque, constate-t-elle. Je comprends que certaines ne parlent pas car il doit y avoir beaucoup de pression. Les Rhodaniennes osent dire les choses car à Lyon, elles sont respectées. » Aujourd'hui, c'est tout le football féminin français qui pâtit de cette situation malheureuse à moins de deux ans de l'Euro.
En même temps, les choix de l'entraîneurs ne sont pas censés être démocratiques...
O&L, site officiel de la fronde anti-Diacre.
Il s'agit surtout de comprendre, d'interroger les différents acteurs (à la FFF, c'est silence radio) et, puis, forcément on traite de l'actualité de l'OL...
Elle n'a pas l'air commode ...
Je
Diacre fait penser à un petit chef de bureau. Mais la grosse erreur ne vient pas d'elle, mais de ceux qui se sont entêtés dans leur mauvais choix pour ne pas faire découvrir leur manque de jugement.
Exactement! Comment on peut endosser le costume de responsable et laisser tes subordonnés se débrouiller avec leurs lacunes? Tu rates ton recrutement, tu assumes et tu changes. La fédération c’est l’inverse. Et heureusement qu’Echouafni a démissionné sinon il serait encore là...
Non vraiment la FFF ils sont absolument mauvais depuis la prise de fonction d’Escalette jusqu’à aujourd’hui. Qu’ils assument point.
Briser la carrière des anciennes.. faudrait demander à deschamps s'il le ferait pour giroud ou autre...