Jean-Michel Aulas sait que l'OL va vivre un tournant jeudi soir face au FC Astra Giurgiu en barrage retour de Ligue Europa.
Son club peut pour la première fois depuis 17 ans ne pas se qualifier pour une coupe d'Europe. "Après un match aller où nous n’avions pas été bons, on se retrouve dans un contexte difficile après cette défaite à Gerland et avec une hécatombe de blessés. On est dans le dur, avoue le président lyonnais, en place depuis 1987. Mais c’est dans la difficulté que se révèlent les jeunes et les joueurs de talent. Les jeunes peuvent montrer leurs qualités et les joueurs confirmés, leur statut. Je voulais donc être là avec le groupe. Les conditions ici sont celles de la vraie vie. Il y a un choc des cultures. On a préféré être sur place dans des conditions spartiates plutôt qu’à Bucarest. Il faut s’adapter".
On peut peut être pas comparer des qualifications directes en ligue des champions du passé avec une tentative désespérée de qualification en Europa League après deux tours préliminaires.
La notion de 17 ans successifs en coupe d'Europe veut montrer aux médias, aux sponsors et à la bourse que le club est dans la continuité du passé, notion subjective par rapport à la réalité du terrain.
Pour Aulas, une élimination en poule n'aura pas la même répercussion psychologique et médiatique que si elle se produit en barrage.
On lit sur son visage les embûches de ses dernières années.
Cette photo me fait penser à un vieux boxeur qui court après son lustre d'antan.
Quand il aura enfin les clés du stade, peut-être qu'il devrait sagement prendre un peu de recule, penser un peu plus à sa famille et sa santé qu'a son club et ses supporters parfois râleurs comme moi.
Supporters qu'ils lui exprimeront ad vitam æternam leur gratitude.