L'OL n'est qu'à une marche de l'exploit, à quelques pas du sommet, ce soir l'Olympique peut entrer dans l'Histoire. Mais cette dernière étape, la plus difficile peut-être , va leur demander talent et audace. Les joueurs Lyonnais vont devoir sortir le grand jeu, pour impressionner un adversaire qui possède déjà quatre titres en coupe d'Europe.
Ce matin, le cœur des journalistes sportifs balance entre optimisme « On y croit » (Le Progrès), « OL, décroche-nous la lune » (LyonPlus), et réalisme « Pas le droit à la bavure contre les bavarois » (20minutes). Mais, comme tous les supporters Lyonnais et surement une bonne partie de la France, ils partagent la même envie, le même rêve : voir Lyon en finale de Ligue des Champions.
Certes la tâche s'annonce ardue, mais on n'atterrit pas dans le dernier carré des grands d'Europe par hasard; et si l'OL fait figure de débutant, elle a encore une chance de transformer le rêve en réalité. C'est en tout cas le message que la presse tient à faire passer ce matin : « Faites-nous encore rêver » (LyonPlus), « Tout le monde en rêve » (L'Equipe), et « Le rêve n'est plus inaccessible » (Le Progrès). Pour entrer dans la légende, les Lyonnais vont devoir tirer les leçons du match aller, ne pas juste « se contenter d'être là » souligne leur capitaine Cris, et tout tenter sur le terrain. « La finale est au bout de l'effort » écrit J-F Gomez dans Le Progrès.
Les Lyonnais devront donner dans l'offensive, en ne perdant pas de vu le score du match concédé à l'Allianz Arena : « c'est un score qui s'inverse, se retourne, se renverse, mais c'est un score trompeur, piégeux surtout, parce qu'il faut attaquer tout en gardant une sécurité défensive ». « Jamais une équipe allemande n'a été éliminée par une équipe française dans une demi-finale européenne » rappelle Vincent Duluc dans L'Equipe, mais ce soir les Lyonnais pourront compter sur la détermination de Cris, la virtuosité de Lisandro et le mental à tout épreuve de Lloris.
Et même si le capitaine du Bayern Van Bommel est redouté par l'Olympique, il y aura des absents de taille côté Bavarois : Anatoliy Timoschuk, Franck Ribéry, et peut-être Martin Demichelis et Daniel Van Buyten, « les deux piliers de la charnière allemande » (LyonPlus). Ce soir la ville sera aux couleurs de l'Olympique, et les supporters prêts à acclamer leurs joueurs. Mais avant cela, il faudra les encourager et enflammer le stade de Gerland pour montrer au Bayern de Munich qu'il n'est pas encore en terrain conquis. « Remonter un 0-1 en demi- finales de la C1 ? Depuis 1986, seul Liverpool l'a fait. ». Pourquoi l'OL ne forcerait-elle pas les portes de l'exploit ? Réponse ce soir.
