Invité de France Info, ce mercredi, Jean-Michel Aulas assume ses dernières prises de positions. Il évoque l'arrêt du championnat tout en espérant que les féminines vont pouvoir terminer cette saison.
Ces dernières semaines Jean-Michel Aulas a longuement insisté pour voir le championnat reprendre. Ce mercredi, au micro de France Info, il a choisi de critiquer le spectacle offert par le football français sur cette décision d'avoir arrêtée la Ligue 1. En déclarant, au passage, qu'il gardait espoir pour une reprise de la Division 1 féminine.
"Il y a eu des écarts et un certain nombre d'excès"
Dans un premier temps, le dirigeant lyonnais est revenu sur l'attitude adoptés par le gouvernement et la Ligue. "L'image n'est pas bonne parce que la gouvernance n'est plus adaptée, déclare-t-il. Nous avons saisi la ministre des Sport pour trouver une solution à cette gouvernance qui, sur le plan de la Ligue, avec une dyarchie, est difficile à maîtriser. Il y a eu des écarts et un certain nombre d'excès. De ma part ? Très peu."
Jean-Michel Aulas s'est également appuyé sur les décisions des autres pays, pour étoffer son argumentation. "La logique économique et européenne était d'aller au bout des compétitions." Avant d'évoquer les difficultés économiques à venir. "Le marché des transferts sera en mode pause cet été, donc il y aura un vrai problème dans les comptes des clubs français, probablement un manque à gagner de plusieurs centaines de millions d'euros", a-t-il estimé.
"Nous n'avons pas pour l'instant fêté ce titre"
Le président de l'OL souhaite aussi que le championnat féminin aille à son terme. "On est au Conseil d'État pour remettre en cause une décision qui touche aussi le football féminin où on est, pour l'instant premier, souligne-t-il. Donc il n'y a pas de meilleure démonstration que celle-là."
Il a affirmé que le titre de la Division 1 féminine aurait pu échapper à ses joueuses. "L'Olympique lyonnais a été sacré champion de France du championnat féminin. Nous n'avons pas pour l'instant fêté ce titre, car on considère que le PSG, qui était à trois points de l'OL, pouvait nous dépasser sur les matches qui restaient." Enfin il s'est dit inquiet de l'écart de compétitivité entre son équipe, encore engagée en Ligue des champions, et les formations allemandes , italiennes ou anglaises, qui devrait pénaliser les clubs français.
C'est bien, mais il était obligé de préciser qu'il voulait aussi la reprise du championnat féminin pour ne pas passer pour un opportuniste vis-à-vis de ce qu'il réclamait pour les hommes.
Rien de plus logique.
Tu ne vas pas protester d'un côté et te réjouir de l'autre d'un titre décerné par l'arrêt de la compétition.