Amiens – OL : l'heure d'innover ?

Bruno Genesio pourrait rester fidèle au 4-2-3-1 avec Maxwel Cornet sur le côté droit de l’attaque lyonnaise, à Amiens ce dimanche (15h), ou choisir d’innover.

La composition d’équipe de l’Olympique lyonnais, à Amiens ce dimanche (15h), dépendra certainement de la capacité de Maxwel Cornet à débuter la rencontre. Sorti sur blessure face à l’Atalanta Bergame (0-1), jeudi, l’Ivoirien a pris un gros coup sur le genou. S’il est apte, l’ancien Messin devrait logiquement être titulaire sur l’aile droite de l’attaque lyonnaise, dans le 4-2-3-1 de Bruno Genesio. Sinon, son entraîneur pourrait choisir d’innover. Un changement de système n’est pas à exclure, bien que le jeune Willem Geubbels (16 ans) peut assurer l’intérim, comme en Ligue Europa. « Je réfléchis à toutes les éventualités pour occuper le poste d’ailier droit. Il y en a plein, dont celle de faire jouer Willem Geubbels. Si je le fais rentrer jeudi, c'est qu'il a les qualités pour le faire. Il y a d'autres solutions avec notamment une adaptation du système », a avoué Bruno Genesio vendredi. Quoi qu’il en soit, s’il décide de bouleverser sa tactique, le technicien rhodanien ferait dans l’inédit cette saison.

En 4-3-3 avec Fekir sur le côté ?

C’est un schéma de jeu dans lequel l’OL a déjà brillé à l’extérieur. En 4-3-3 à Troyes (5-0) et à Nice (5-0), Lyon n’a fait qu’une bouchée de son adversaire. Les deux fois, Nabil Fekir n’a pas joué. A Amiens dimanche après-midi, quel que soit le système de jeu utilisé, le capitaine lyonnais devrait être titulaire, même s’il est dans la période la moins faste de sa saison. « Il sera présent et fera la différence lors des matchs à venir. La trêve internationale et sa suspension lui ont fait du mal, a expliqué Bruno Genesio, vendredi. Physiquement il n’est pas moins bien, il a moins de réussite dans les occasions qu’il se procure. Un joueur qui a été très décisif par le passé, il faut aussi accepter qu’il soit un peu moins bien. Il a toute ma confiance, c’est un joueur important et décisif pour l’équipe et il va encore le démontrer. » Même sur un côté ? L’international français, depuis le début de l’exercice, n’a jamais abandonné l’axe dans un 4-2-3-1 mis en place pour lui. Face aux circonstances du jour, l’habituel meneur de jeu pourrait accepter de s’exiler sur l’aile droite. Ce qui permettrait à Houssem Aouar et Tanguy Ndombele, meilleur Lyonnais face à Bergame et de retour à Amiens, d’évoluer ensemble au milieu de terrain. Fekir, lui, pourrait prouver qu’il a retrouvé le volume de jeu nécessaire pour évoluer dans un couloir. Pas une mauvaise idée à six mois de la liste de Didier Deschamps pour la Coupe du monde.

Le retour du 4-4-2 losange ?

C’est un système qui a fait ses preuves lorsque Hubert Fournier était assis sur le banc de l’OL. Avec Bruno Genesio, le 4-4-2 en losange a disparu des écrans radars. Le technicien rhodanien ne l’a utilisé qu’une seule fois, à Alkmaar en février dernier (4-1). S’il a déjà balayé d’un revers de la main l’idée de recourir en ce système en début de saison, l’entraîneur lyonnais, cette fois, y « réfléchit ». Bien qu'il oblige les milieux de terrain à redoubler d’efforts pour couvrir une zone beaucoup plus large qu’à l’accoutumée, ce schéma présente l’avantage de laisser Nabil Fekir dans l’axe. En 2014-2015, c’est dans cette position, souvent derrière Alexandre Lacazette et Clinton Njie, que l’international français avait été élu meilleur espoir de Ligue 1. Derrière Mariano et Memphis, le meneur de jeu pourrait se rappeler au bon souvenir de cet exercice. Le fait d’avoir laissé Kenny Tete et Fernando Marçal sur le banc face à l’Atalanta Bergame, jeudi, pourrait aussi donner de l’épaisseur à cette idée. Ce n’est qu’avec des latéraux en pleine possession de leurs moyens, que le 4-4-2 en losange peut fonctionner. Les planètes semblent donc alignées, pour un Olympique lyonnais qui sera en quête de rebond à Amiens, après avoir concédé deux revers lors des trois dernières rencontres. Avant la trêve hivernale et alors qu’il reste quatre matches à jouer, Lyon pourrait tirer de nombreux enseignements de son déplacement en Picardie, où il n'a jamais été autant question d'innover.