Ce mercredi, Alexandre Lacazette va vivre son 300e match sous le maillot de l’OL. Un chiffre symbolique qu’il n’imaginait certainement pas atteindre au moment de son départ en 2017 pour Arsenal.
Qu’il semble loin le temps où il prenait le métro D à Mermoz-Pinel pour se rendre du côté de Tola-Vologe. C’était il y a un peu plus de 13 ans alors qu’il allait faire ses débuts en professionnel. Treize ans plus tard, Alexandre Lacazette ne peut plus passer incognito entre Rhône et Saône et se fait bien plus discret dans les rues de Lyon. Il faut dire que le jeune joueur du centre de formation a laissé place à l’un des plus grands noms de l’histoire de l’OL en neuf saisons. Ce mercredi, l’attaquant français va entrer encore un peu plus dans les archives de son club formateur en portant pour la 300e fois le maillot de l’OL.
Un chiffre symbolique qui le place au 14e rang des joueurs les plus capés, à dix unités de Cris, 13e. "Je suis content, c’est une fierté d’avoir autant de matchs sous le maillot lyonnais et autant de buts, de rejoindre Bernard (Lacombe) qui est une légende, a déclaré le capitaine lyonnais en conférence de presse. Ce n’est pas fini, j’ai envie d’aller encore plus loin et surtout aider l’équipe."
Seule la qualification sera belle contre Lille
Ce chiffre des 300, Alexandre Lacazette aurait très bien pu ne jamais l’atteindre. C’était plutôt le sens qu’il avait donné à sa trajectoire en quittant l’OL en 2017 pour aller voir plus haut et tutoyer les sommets européens avec Arsenal. Finalement, tout ne s’est pas passé comme prévu et après cinq années londonienne, il a fait le choix de rentrer à la maison comme Corentin Tolisso. Un retour entre Rhône et Saône pour boucler la boucle mais aussi s’offrir une seconde jeunesse à 31 ans.
S’il espérait retrouver des sensations avec ce deuxième passage à l’OL, Alexandre Lacazette ne s’attendait peut-être pas à un tel retour. Ayant quitté les bords du Rhône avec la frustration de cette demi-finale de Ligue Europe en 2017, celui qui a retrouvé son numéro 10 après le départ de Lucas Paqueta joue aujourd’hui le ventre mou avec ses coéquipiers. Une situation sportive qui vient forcément entacher la célébration de ses 300 matchs dans son club de toujours. "J’aurais préféré qu’on soit plus haut au classement, qu’on soit meilleur et que mes statistiques personnelles ne soient que la cerise sur le gâteau. Cette saison, c’est un peu compliqué, on vit avec et je sais que mes buts restent importants pour l’équipe pour la saison et continuer d’espérer et atteindre cet objectif."
"Il y a une excitation à aller chercher Bernard (Lacombe)"
Mercredi en fin d’après-midi, l’OL aura besoin de son maître artificier. Le timide attaquant déporté sur l’aile à ses débuts a laissé place à un joueur bien plus gueulard que ce soit auprès des arbitres ou ses coéquipiers. Certains mettront en avant ce point négatif dans le leadership attendu avec ce retour mais Alexandre Lacazette retrouve aujourd’hui ce qui a fait sa renommée juste avant son départ de l’OL : celui d’un serial buteur. Avec 52,6% des buts inscrits de l’équipe lyonnaise, il y a comme une Lacazette-dépendance. Les jeunes Bradley Barcola et Rayan Cherki tentent d’en profiter en ayant désormais plus de temps de jeu mais ce sont bien sur les épaules de l'enfant de Mermoz que repose l’efficacité offensive lyonnaise.
Il pourrait s’en plaindre mais ordonne à ses jeunes ouailles de prendre leurs responsabilités quand cette réussite lui sert forcément. En revenant à l’OL, il avait plusieurs objectifs : remettre le club à sa place mais aussi continuer à inscrire son nom dans les classements individuels lyonnais. Ayant dépassé la barre des 100 buts pour son dernier match en 2017 contre Nice, "l’un des trois matchs qui m’a le plus marqué", Lacazette avait dépassé Serge Chiesa il y a quelque mois pour devenir le troisième meilleur buteur de l’histoire du club.
L'OL dépendant de Lacazette plus que le contraire
Aujourd’hui, avec 145 unités, il a une autre légende dans le viseur avec Bernard Lacombe (149). Ce ne sera pas contre Lille à moins d'un véritable festival mais l’objectif n’a jamais été aussi proche. "À mes débuts, je n’y avais jamais pensé mais maintenant que je suis tout proche, il y a une petite excitation qui me donne envie de me dépasser à chaque match, et d’atteindre ce record au plus vite. Bernard m’a dit de me dépêcher de le rattraper", a-t-il souligné dans un sourire.
La chasse aux record et aux buts, un pulsion caractéristique des attaquants. Mais quelque chose nous dit que le gamin débarqué à 12 ans en provenance de l’Elan du 8e serait prêt à faire un peu de rab si l’OL vient à se qualifier en Europe ou à décrocher un titre. Mais est-ce que l’un va sans l’autre ? Dans l’OL actuel peut-être pas.
Les stats perso c'est bien, mais quoiqu'il arrive l'institution doit rester au dessus. Par contre atteindre des objectifs perso en enrichissant les stats de l'equipe (passer un tour finir le plus haut et gagner un titre) c'est une intention des plus louable.
mais c'est clair que cette année c'est un chemin dificille.
C'est bien ce que déclare Alex L.
De plus, même s'il n'hésite pas à prendre sa chance et c'est ce qu'on lui demande aussi (cf son dernier très beau but à Troyes), on sait bien que ce n'est pas un attaquant égoïste. Il ne fera pas passer ses stats perso au détriment de l'équipe et recherche systématiquement un partenaire, si celui-ci est mieux placé que lui pour marquer.
Pour moi Alex c'est déjà une légende.🤩
J'espère qu'il va jouer jusqu'à 40 ans chez nous.